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Le narrateur : écrivain et passionné de musique, écoeuré par la ville et la violence qui y règne. Il fait un bout de chemin avec son amie Capu et retrouve un ami d'enfance mais un drame les oblige à s'enfuir vers l'étranger pour éviter des ennuis avec la police. On apprend tout par la bouche du narrateur qui raconte ses aventures à un clochard, Archibald, auprès de qui il s'est finalement réfugié dans une cabane, et seul. Pourquoi ce repli et pourquoi seul ? C'est ce que vous comprendrez en tournant les pages. le roman est trop court pour que l'auteur s'intéresse aux différents personnages qui gravitent autour de notre narrateur, à part pour Archibald.
Une écriture moderne, des phrases courtes qui parfois s'envolent pour cracher le venin des détraqués.
On rejoint notre écrivain (suite du 1er roman) qui est bien décidé à retrouver sa petite amie Capu. Elle s'avère introuvable à Paris et il repart alors vers sa banlieue natale. Au même moment, un ami de la bande décède. Les souvenirs refont surface et il nous les partage. Il se rend compte qu'il n'y a aucun avenir ici pour lui (ni là ni ailleurs), détérioré petit à petit par la maladie (sclérose en plaques). Aucun avenir non plus pour sa bande : il n'y a que de la misère et de la pauvreté, pauvreté d'esprit aussi. Notre auteur relève un peu le niveau avec son âme d'artiste mais son langage est cru et d'une noirceur sans fond.
L'auteur critique le happy end et pour ça, c'est réussi. Aucun espoir.
Le rire est invoqué dans la 4ème de couverture. je ne dois pas avoir le même humour car leurs aventures d 'ado ne m'ont pas amusée.
Il y a beaucoup de belles phrases, bien tournées mais peut-être un peu trop à mon goût : j'en perdais le fil des pensées du narrateur, arrêtant dès lors ma lecture pour tenter de comprendre ce qu'il avait bien voulu dire.
Très partagée donc.
On rejoint notre écrivain (suite du 1er roman) qui est bien décidé à retrouver sa petite amie Capu. Elle s'avère introuvable à Paris et il repart alors vers sa banlieue natale. Au même moment, un ami de la bande décède. Les souvenirs refont surface et il nous les partage. Il se rend compte qu'il n'y a aucun avenir ici pour lui (ni là ni ailleurs), détérioré petit à petit par la maladie (sclérose en plaques). Aucun avenir non plus pour sa bande : il n'y a que de la misère et de la pauvreté, pauvreté d'esprit aussi. Notre auteur relève un peu le niveau avec son âme d'artiste mais son langage est cru et d'une noirceur sans fond.
L'auteur critique le happy end et pour ça, c'est réussi. Aucun espoir.
Le rire est invoqué dans la 4ème de couverture. je ne dois pas avoir le même humour car leurs aventures d 'ado ne m'ont pas amusée.
Il y a beaucoup de belles phrases, bien tournées mais peut-être un peu trop à mon goût : j'en perdais le fil des pensées du narrateur, arrêtant dès lors ma lecture pour tenter de comprendre ce qu'il avait bien voulu dire.
Très partagée donc. Merci cependant à Babelio de m'avoir permise de découvrir la suite.
Le narrateur est posté face au quatre, à La Grisâtre. Devant l’adresse de son enfance, dans ce quartier de banlieue où les pavillons succèdent aux pavillons, Thomas se souvient. De la famille, de Jérémie, ce frère qui a fait tant de bêtises, de Mie Joss la grand-mère, si peu aimante et pourtant aimée. d’Alain le père, Thierry, Horace les oncles. Et puis Camille, l’amie, celle qui le suit, celle qu’il quitte, celle qu’il cherche au fil de ses errances.
Il y a Nono, Yassine, Malik et tous les autres, les copains, inséparables, bagarreurs, chapardeurs, voleurs, délinquants en herbe ou accomplis, mais toujours présents. Thomas est un élève surdoué, qui va sauter une classe, ce qui peut s’avérer très compliqué pour un gamins. Plus jeune, il est en décalage avec ses camarades de classe, il doit faire front et s’aguerrir. Il découvre le théâtre, et cette soif d’écrire qui se révèle à lui sur les bancs du collège, écrire comme une course, une fulgurance, une raison d’exister. Viennent aussi les premiers émois amoureux, les premiers flirts, les premières filles, puis Camille, celle qui le comprend.
Le lecteur le suit des classes primaires, malade et fatigué, souvent alité, aux quatre-cent coups du collège puis dilettante à la fac. Il se raconte avec une tendresse, une urgence, une nostalgie aussi qui touchent le lecteur pris dans le flot des phrases courtes, rythmées, imagées, hachées, violentes parfois.
On retrouve la colère, la fuite en avant dans l’écriture, la soif de tout dire avant qu’il ne soit trop tard des deux précédents romans. Avec dans K.O la fuite après la découverte de la maladie, puis dans Carnaval le retour au village à la suite du décès de l’ami d’enfance. Dans Langue morte, c’est la jeunesse qui revient comme une vague, pendant cette nuit où, statique devant le quatre, il voit défiler les années de l’enfance, l’adolescence, la maturité, mais aussi la famille, la fratrie, l’amitié, la vie et la mort.
C’est dense et assurément cette lecture n’est pas de tout repos. Mais l’auteur trouve son rythme, confirme son style, sa singularité. J’aime découvrir son chemin, compliqué, fort en émotions, en sentiments contradictoires, mais passionnant. Et cette vision des banlieues vécues de l’intérieur, de l’amitié, de l’adolescence, nous ouvre les yeux pour mieux appréhender ces gamins que nous côtoyions souvent sans vraiment les voir.
chronique en ligne sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2022/04/14/langue-morte-hector-mathis/
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