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À Londres, Nicolas découvre la vie d'expat entre nuits incertaines et sabir linguistique, se prend d'amitié pour une vieille dame so british, s'entoure de copains interlopes. Reste le plus important pour ce jeune homme lunaire animé d'une seule et unique obsession : retrouver sa Julie, la soeur de Yann, partie en Angleterre sans laisser d'adresse.
Semi transi (la météo est défavorable) semi Sherlock Holmes, Nicolas file sur les traces de la belle, la retrouve, la supplie, l'attend, l'attrape au vol le jour de son mariage puis... chut ! la suite est dans le roman.
Tendre et poignant, le troisième roman de PIERRE CHAZAL se présente comme une comédie au flegme trompeur, un récit dans la plus pure tradition du romantisme anglais.
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Les chroniques de Cécile et Marie pour "Julie’s way" de Pierre Chazal (Alma éditeur)
La trentaine, baroudeurs des nuits parisiennes sans lendemain et des jours sans but, Nicolas et Yann deux amis, décident de se tourner vers d’autres horizons. Yann s’envole vers l’Asie et Nicolas, le narrateur, rejoint Londres avec l’idée d’y retrouver Julie, la sœur de Yann dont il est épris.
Son séjour commence par son installation chez Susan Pimbleton, sa logeuse, fan de littérature française, qui trouve en Nicolas une béquille pour affronter son récent veuvage. Grâce au lien qui se tisse entre eux Miss Pimbleton endosse un rôle de mère protectrice, soigne les lendemains difficiles des soirées que Nicolas passent avec des collègues, et l’aide à rechercher Julie.
Dans ce roman, les vies décrites sont toujours largement imprégnées d’abus, alcool, drogue, qui traduisent l’instabilité des personnages, la frivolité, l’insouciance, la légèreté, des sortes de caricatures dans une société où le travail n’est que secondaire.
Le personnage secret de Yann explique le comportement surprenant de Julie, cette « fille caméléon », fragile sans pour autant susciter d’empathie. Quant à Nicolas, il apparaît comme un être sans personnalité, plus proche de l’adolescent que de l’adulte, guidé seulement par l’amour auquel il s’accroche.
Les traductions des phrases en bas de page, même s’il s’agit d’un anglais usuel, m’ont amenée à m’y référer sans cesse par crainte de passer à côté du sens, interrompant sans cesse la lecture.
Le style s’appuie sans doute sur celui des personnages, mais aurait supporté un peu plus de rigueur. Toutefois les pointes d’humour sont agréables.
Enfin, je trouve assez déplaisant de constater des mots manquants qui obligent à rectifier soi-même.
Dès les premiers (courts) chapitres de cette histoire de faux frères qui se séparent, à l'aube de la trentaine, pour aller ouvrir une nouvelle tranche de vie à l'étranger (ce sera le Japon pour Yann, Londres pour Nico), j'ai été séduit par une réelle fraîcheur, des dialogues efficaces, un ton volontiers provocateur pour égratigner l'indigence culturelle parfois perceptible à notre époque (beaucoup en prennent pour leur grade !). C'est dans une langue fluide et imagée que le narrateur, Nico, prend souvent à partie le narrateur pour l'entraîner à ses côtés et lui faire partager les questionnements et les doutes de qui court après un amour de jeunesse (c'était il y a longtemps, c'était hier...) dans une ville-monde qui, sous la plume de Pierre Chazal, constitue une protagoniste à part entière : "Une maîtresse dont on attend tout et qui donne si peu, sûre de sa force, de sa vénéneuse beauté." On pourrait en dire tout autant de Julie, que Nico finira par retrouver, par trop caricaturale dans sa façon de s'offrir puis d'esquiver, d'étriller avant de minauder. Les autres personnages qui traversent le texte composent une sympathique galerie de portraits, entre traditions so british et paradis artificiels...
Je ne cache pas m'être passablement ennuyé dans la seconde moitié du livre : sans doute n'ai-je rien ressenti de très neuf dans cette tumultueuse relation naissante, un "je t'aime moi non plus" assez téléphoné...
Et surtout, là où le bât blesse de mon point de vue, c'est sur la forme : quel intérêt d'infliger ainsi au lecteur tant de répliques en anglais, assorties de leur traduction en notes de bas de page ? L'histoire, le décor, les péripéties des uns et des autres suffisent à nous situer outre-Manche... Enfin - et c'est là le correcteur qui réagit -, j'ai trouvé beaucoup de fautes d'orthographe, de mots manquants, de mots en trop, preuve d'un défaut évident de relecture. Dommage.
Un titre anglais pour un roman français, le décor est planté dès la couverture. Nous allons parcourir le Royaume-Uni aux côtés de Nicolas, Yann et Julie, mêlant réflexions initiatiques et tranches de vie quotidienne de la jeunesse d’aujourd’hui. Le décor « so british » (l’anglais est très fréquemment utilisé dans les dialogues), les rencontres avec de passionnants personnages de second rang, font de ce roman un beau road-movie dont une adaptation prochaine au cinéma ne me surprendrait pas.
Une fois le livre ouvert, je n’ai plus pu le lâcher avant d’avoir atteint la dernière page, malgré quelques points négatifs à mes yeux. En particulier, les personnages de Nicolas et Yann, jeunes diplômés fraîchement expatriés, frôlent parfois la caricature. Il aurait été appréciable que certaines sorties se fassent sans drogue, le côté « junkie » des deux jeunes hommes me semblant excessif. Je regrette également la tournure que prend le récit dans les toutes dernières pages du livre. La fin du roman m’a laissé quelques regrets, avec l’impression que l'auteur s’est laissé aller à la facilité. Mais soyons clair, ces deux réserves n’enlèvent rien au réel plaisir que m’a procuré ce roman.
Si l'on ôte quelques longueurs (surtout sur la fin) et quelques agacements dus à la langue parfois un peu facile, notamment dans la suppression du "ne" de la négation, ce qui est légitime dans un dialogue, mais qui est ici quasi systématique, eh bien nous avons en main un livre plutôt agréable. Ce roman qu'on peut qualifier d'initiatique permet de noter que la société évolue : les romans initiatiques qu'on lisait auparavant mettaient en scène des jeunes gens de quinze à vingt ans, de nos jours, ils ont trente ans lorsqu'ils passent ce cap. Ceci étant dit, je suis un peu agacé par ces jeunes branchés qui écument les fêtes et ne peuvent s'y amuser que le nez plein de poudre, le chichon dans une main et un verre d'alcool dans l'autre. De fait, les personnages ne me plaisent guère, leurs comportements non plus, mais malgré tout, j'ai continué ma lecture jusqu'au bout, porté par les relations entre tous les protagonistes, et notamment celles entre Nicolas et les gens qu'il rencontre en Angleterre, sa logeuse, les amis d'icelle, les collègues, ... Grâce à eux, il pourra aller au bout de sa quête de Julie. Ce ne sont donc pas les personnages principaux qui m'ont tenu dans le livre -d'ailleurs la seconde partie où ils sont presque seuls m'a semblé plus longue, alors qu'elle ne l'est pas en nombre de pages-, non, ce sont les secondaires voire les tertiaires, ceux qui font que Nicolas se sente assez bien dans sa vie pour chercher Julie. Comme si cette vieille animosité Anglais-Français n'existait que dans les esprits des plus sots d'entre les deux pays (ce qui est évidemment le cas, isn't it ?).
Pierre Chazal écrit là un roman "tendre et loufoque" (4ème de couverture) qui se découvre et s'apprécie au fil des pages. Bien écrit -pas mal de dialogues en anglais, traduits en bas de page, mais avec un anglais de base comme le mien, on peut même se passer des traductions-, entre dialogues cash entre copains et descriptions plus poétiques, lyriques, la palette de l'écrivain est large et est pour beaucoup dans le fait que l'on ait envie de connaître la fin de l'histoire. Une découverte un peu gâchée par mes réserves ci-dessus, qui me laisse néanmoins sur une note positive à l'égard de l'auteur ; je me sens d'humeur à le relire.
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