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Six articles composent ce numéro Varia.Deux chroniques pastorales rendent compte sur des temps longs du choix de bétail effectué par les Peuls pasteurs des Grassfields du Cameroun et du Burkina Faso. Aux Grassfields comme à Bonkoukuy (Burkina Faso) les interventions sur les races bovines aboutissent à des changements notoires dans l'identité des troupeaux. Pourtant, même si elle est perdue, la race pastorale ancestrale continue de faire l'objet d'éloges (Jean Boutrais).Les membres du royaume manjak de Babok en Guinée-Bissau sont pour la très grande majorité d'entre eux restés fidèles à la religion de leurs ancêtres. Dans ce contexte les femmes sont particulièrement actives dans leurs fonctions de devineresses-guérisseuses. Elles assurent les pratiques rituelles de lutte contre la sorcellerie, ce qui leur permet d'apporter des réponses aux afflictions et d'acquérir ainsi plus de pouvoir social dans le domaine profane (Maria Teixeira).À travers une approche biographique, cet article donne la parole à dix révolutionnaires éthiopiennes dont il tente d'explorer les modes d'engagement dans la violence politique, ainsi que les effets de cette expérience sur l'intime. L'article examine comment ces anciennes marxistes révolutionnaires mobilisent de manière inattendue des ressources culturelles et/ou spirituelles disponibles auprès de la famille, et plus particulièrement auprès des mères, pour résister et se reconstruire (Abye Tigest).De nombreuses populations africaines distribuées en deux vastes régions - l'une centrée sur la haute vallée du Nil, l'autre sur le sud du bassin tchadien - utilisent aujourd'hui encore des pierres de petits modules, dites «pierres de pluie», pour contrôler les précipitations. La moyenne vallée du Nil, où il est fait usage de pierres de petits modules dans des cadres rituels et funéraires depuis des millénaires, se présente donc comme un berceau possible des «pierres de pluie» (Olivier Langlois).En 1916, les homicides impliquant des hommes-panthères sur les côtes du Cameroun jettent la lumière sur une croyance supposée ancestrale: la lycanthropie et ses avatars africains. le mythe de la métamorphose en animal au Cameroun émerge dans la seconde moitié du XIXe siècle à la faveur de la première cohabitation entre côtiers, missionnaires et Européens, en prenant diverses formes dans l'univers de la sorcellerie. À cet égard, la présente étude s'intéresse au sort réservé aux paradigmes européens de la dualité de l'être à travers l'examen d'une série d'accusations de sorcellerie désignant locaux, étrangers et animaux, révélées entre 1844 et 1890 (Franck Beuvier).Le mouvement de la «décolonisation de la santé mondiale» a pris de l'ampleur ces cinq dernières années. Il offre une critique intéressante du modèle de représentations dominant en Occident et en particulier de la diffusion des dispositifs de planification familiale. En effet on constate que les interventions de planification familiale ont le plus souvent ciblé les dimensions superficielles des problèmes de santé mondiale, en contournant les structures et les modèles mentaux des populations africaines. On peut ainsi s'interroger sur la manière dont la décolonialité pourrait offrir un positionnement crédible pour repenser l'intervention en santé mondiale (Lara Gautier, Youssouf Karambe, Jean-Paul Dossou, Elvire Toure-Pegnougo, Oumar Samb).
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