Choisissez, lisez et chroniquez des romans policiers !
Si vous le lisez avec l'espoir de trouver dans J'irai cracher sur vos tombes quelque chose capable de mettre vos sens en feu, vous allez drôlement être déçu.
Si vous le lisez pour y retrouver la petite musique de Vian, vous l'y trouverez. Il n'y a pas beaucoup d'écrits de Vian dont il ne suffise de lire trois lignes anonymes pour dire tout de suite : «Tiens, c'est du Vian !» Ils ne sont pas nombreux, les écrivains dont on puisse en dire autant. Ce sont généralement ces écrivains-là qui ont les lecteurs les plus fidèles, les plus passionnés, parce que, en les lisant, on les entend parler. Lire Vian, lire Léautaud, lire la correspondance de Flaubert, c'est vraiment être avec eux. Ils ne truquent pas, ils ne se déguisent pas. Ils sont tout entiers dans ce qu'ils écrivent. Ça ne se pardonne pas, ça. Vian a été condamné. Flaubert a été condamné... Delfeil de Ton.
Choisissez, lisez et chroniquez des romans policiers !
Première fois que je lis du Boris Vian et première claque que je me prends.
L'histoire se déroule aux États-Unis en pleine ségrégation. Lee est un jeune homme métis. Blanc d'apparence, du sang noir coule dans ses veines. Il change de ville pour venger la mort de son petit frère noir, lynché pour être tombé amoureux d'une blanche.
Si le roman dénonce le racisme et les horreurs commises envers la communauté noire, c'est justement avec horreur qu'il le fait. Entre le langage cru, les scènes de sexe et les agressions voire viols, vous ne pourrez pas rester insensibles en lisant ce texte. Raconté par Lee, le lecteur est plongé dans ses pensées les plus morbides, et suit avec effroi mais aussi fascination son insatiable quête de vengeance.
Bien que l'ouvrage m'ait bousculée, je ne pouvais plus lâcher le roman, tant j'étais impatiente de connaître le fin mot de l'histoire. Je n'en dis pas plus pour ne pas spoiler. Toutefois, âmes sensibles s'abstenir.
Peut-on être totalement imperméable au génie d'un homme et surtout à son œuvre ?....oui, oui
Les goûts étant subjectifs inutile d'argumenter....mais une vraie déception totale et absolue.
Pour une raison inconnue je m'attendais à une version à la française de "Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur" et me retrouve à lire une espèce de "Cinquante Nuances de Grey" sauce polar.
J'ai beaucoup aimé la plume mais ce qui m'a agacé est l'appellation "roman policier" que j'ai trouvé exagérée si ce n'est fallacieuse. Il ne suffit pas de voir un personnage assassine deux pages avant la quatrième de couverture pour faire une intrigue policière.
Finalement, trop d'érotisme à mon gout.
Écrit par Boris Vian en 1946 sous le pseudonyme de Vernon Sullivan, J'irais cracher sur vos tombes est écrit comme un roman noir américain. Je reste mitigée sur ce livre. J'ai aimé l'histoire et le style, mais j'ai trouvé la fin du récit presque insoutenable.
Lee a vingt-six ans lorsqu’il décide de changer de vie et quitte sa ville natale. Il devient libraire à Buckton, une ville au sud des États-Unis. Lee est aisément sociable, ce qui l’amène à faire quelques connaissances des jeunes aux mœurs légères. Avec sa guitare, Il joue des airs de blues et fredonne des chansons.
Il rencontre Dexter, fils d’une famille pour le moins aisée. Il passe une soirée chez lui et fait la connaissance des sœurs Asquith, deux jeunes bourgeoises qu’il n’hésitera pas à faire boire pour les séduire de manière plus aisée. Mais, tout cela a un but bien précis !
Dans cet ouvrage se côtoient la débauche, la luxure et la dépravation dans une écriture aiguisée et mordante, frôlant souvent la brutalité dans les mots ou les actes narrés, mais qui au final sait se faire captivante, bien qu’elle jette parfois le trouble chez le lecteur.
Rapidement, on décèle un esprit de vengeance avec pour moteur une montée en puissant de la haine du jeune homme à une époque où la ségrégation raciale était monnaie courante : « Il était trop honnête, Tom, c'est ce qui le perdait. Il croyait qu'en faisant le bien, on récoltait le bien, or, quand ça arrive, ce n'est qu'un hasard. Il n'y a qu'une chose qui compte, c'est de se venger et se venger de la manière la plus complète qui soit ».
Ségrégation raciale, parce que Lee est un « nègre » blanc : « Avec ces cheveux blonds, cette peau rose et blanche, vraiment, je ne risquais rien. Je les aurai… ». Une particularité qui va lui permettre de s’intégrer dans la communauté blanche pour y appliquer sa vengeance sans jamais renier son sang : « je sentais le sang de la colère, mon bon sang noir, déferler dans mes veines et chanter à mes oreilles… ». De blanc, Lee n’en a que l’apparence.
« J’irai cracher sur vos tombes » est un roman démoniaque, brutal ! N’y cherchez pas de scènes angéliques ni d’amour éthéré, il n’y en a pas ! C’est un Boris Vian à l’opposé de l’auteur que l’on connait habituellement que l’on trouve ici et le lecteur qui ne le sait pas d’avance pourrait en être surpris, voire choqué. Dans sa préface, Boris Vian évoque « un réalisme un peu poussé » pour minimiser la réalité de l’ouvrage. Mais, peut-être était-ce ironique !
Finalement, ce livre n’est pas, à mon sens, à mettre entre toutes les mains, surtout pour qui n’aurait jamais lu d’autres œuvres de Boris Vian, car ce serait prendre le risque de porter un jugement erroné sur l’auteur. Je parle du style d’écriture brusque et dérangeant, cruel et dépravé, hard sexe et haineux de ce livre.
Curieux roman; on ne comprend rien aux premières pages ou le personnage principal fait allusion à un lynchage, puis se succèdent des scènes pornographiques jusqu'à ce qu'on saisisse enfin au dernier acte que c'est un type qui veut venger son frère. J'ai trouvé ce livre assez moyen, surtout la morale que l'on peut en tirer qui est que la vengeance est une vertu. Je préfère largement quand Boris Vian s'évertue à critiquer la société de son époque à travers des romans plein de fantaisie.
waouf !!!!
Une écriture crue, d'une rare violence chez Vian relate la fuite en avant d'un jeune homme dans l'amérique du sud des années 1940. Le roman, considéré comme pornographique et immoral fut interdit jusqu'en 1949 pour atteinte aux bonnes mœurs.
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