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Jerry Lewis aura 90 ans en 2016. Bien que la France - on nous l'a assez reproché - soit sans doute le pays à l'avoir le plus défendu, cela fait plus de trente ans que n'a paru aucun ouvrage en français consacré à son travail. Le souvenir de la grandeur de Lewis semble donc s'éloigner à mesure que l'homme vieillit. Et pourtant Jerry Lewis fut grand, en effet. Il le fut aux côtés de Dean Martin dans une longue série de films tournés à la fin des années 1940 et au cours des années 1950, dont les meilleurs furent réalisés par Frank Tashlin. Et il le fut plus encore lorsqu'ayant terminé son apprentissage, il passa à la réalisation à la fin des années 1950.
Les films qu'il signa alors peuvent être appelés des chefs-d'oeuvre : The Errand Boy, The Bell Boy, The Nutty Professor, The Ladies Man, The Patsy, The Family Jewels, Three on a Couch. firent de lui le plus grand cinéaste comique des années 1960.
C'est principalement à cette période que s'intéresse le critique américain Chris Fujiwara. Fujiwara dégage au sein de la période plusieurs traits dont le plus saillant touche au rapport entretenu par Lewis avec la technique.
Il faut entendre celle-ci en un double sens : c'est l'intérêt extrêmement marqué par l'acteur et réalisateur pour tout ce qui concerne la fabrication concrète du cinéma, au point de vouloir exercer un contrôle total sur son oeuvre et de bientôt théoriser ce contrôle sous l'intitulé de « cinéaste total » ; et ce sont des films n'ayant de cesse de thématiser les nouveaux dispositifs techniques connaissant un essor sans précédent au cours des années 1960, à commencer par la télévision et les médias en général.
Déjà auteur de plusieurs livres de référence, dont l'un consacré à la vie et à l'oeuvre d'Otto Preminger, Chris Fujiwara propose une lecture extrêmement précise et stimulante des films de Jerry Lewis, pour laquelle il s'aide volontiers de la pensée structuraliste. Loin de l'image collant encore à la peau de Lewis - celle d'un ahuri plus ou moins drôle -, il invite à découvrir et à admirer un artiste à part entière, inventeur de formes et grand coloriste, épris des possibles du cinéma d'une manière qui évoque Jean-Luc Godard, par ailleurs admirateur fervent. L'ouvrage est en outre complété par un long et passionnant entretien entre Fujiwara et Jerry Lewis.
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