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Heures italiennes ; trésors de la peinture italienne en Picardie, XIV-XVIIIe siècles

Couverture du livre « Heures italiennes ; trésors de la peinture italienne en Picardie, XIV-XVIIIe siècles » de  aux éditions Snoeck Gent
Résumé:

La plupart des tableaux que cette exposition nous offre l'occasion d'admirer sont actuellement conservés dans les musées de Picardie. Dans des conditions propices à leur mise en valeur, ils y sont là proposés à la délectation et à l'enrichissement culturel des visiteurs. Pourtant ces oeuvres ont... Voir plus

La plupart des tableaux que cette exposition nous offre l'occasion d'admirer sont actuellement conservés dans les musées de Picardie. Dans des conditions propices à leur mise en valeur, ils y sont là proposés à la délectation et à l'enrichissement culturel des visiteurs. Pourtant ces oeuvres ont souvent été créées pour orner d'autres lieux et répondre à d'autres besoins.
En effet, si l'on exclut les tableaux réalisés ou achetés pour satisfaire le goût d'un esthète qui a souhaité les posséder afin de jouir de leur beauté, de se flatter du prestige de leur auteur ou de parfaire une collection, les oeuvres ici présentées ont été majoritairement commandées pour prendre place dans des édifices religieux. Elles y remplissaient un rôle de supports d'images sacrées, destinées à orienter la dévotion des fidèles et à contribuer à leur édification, en leur proposant des modèles de vie, en complémentarité des représentations figurant sur les vitraux, ou sculptées.
En réponse à la Réforme protestante et à la crise iconoclaste qui l'accompagna, le concile de Trente (1545-1563) encouragea vivement la production « d'images ». L'Église exerça toutefois un strict contrôle de la production artistique afin de parer toute dérive hérétique ou toute inconvenance, et veilla aussi à ce que les images ne devinssent pas cause d'idolâtrie.
La commande des tableaux pour les églises peut avoir des origines diverses : les communautés paroissiales, les corporations, les confréries pieuses ou à finalité plus « sociale » comme les confréries d'arbalétriers et d'archers. Le clergé joua souvent un rôle avéré ; si le curé avait un peu de fortune, il arriva qu'il offrît une oeuvre et se comportât alors en notable et mécène, comme le firent aussi marguilliers et seigneurs locaux. Les communautés hospitalières ne furent pas en reste dans le désir d'orner leurs églises. Identifier ces processus est ardu et exige de longues recherches dans des fonds d'archives variés, dispersés et souvent lacunaires. Dans tous les cas, le peintre, qu'il fût illustre ou obscur, répondait à la demande précise d'un commanditaire, pour un lieu donné, sur un sujet, voire un motif imposé.
Parmi tous les tableaux d'église, la part des oeuvres italiennes, originaux et copies de qualité, n'est pas négligeable : c'est dans l'extrême sud et l'extrême nord de la Picardie - l'Oise et la Thiérache - que l'on en constate la présence la plus significative.
La plupart des tableaux proprement italiens semblent avoir été introduits récemment dans les églises picardes : à la suite de saisies révolutionnaires dans les châteaux et les établissements monastiques ou hospitaliers, sous la forme de copies déposées par l'état, ou grâce à la générosité de mécènes éclairés sinon sans reproches - ne s'y trouve-t-il pas le produit de quelque prise en Italie, en particulier lors des guerres napoléoniennes ? en réalité, les conditions de l'arrivée de ces oeuvres dans les églises nous échappent souvent. Heureux accidents de l'histoire !?

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