Ces textes sont ceux d'une cavalière très observatrice et d'une auteure au sens critique ultra-développé qui est volontairement entrée dans un rôle de vieille râleuse pour mieux évoquer un monde qu'elle connaît bien.
Ce sont des notes rédigées au fil du temps, pour le magazine Cheval pratique, qui soulignent les curieuses moeurs ayant cours dans le monde du cheval, les centres équestres et les institutions, décrivent ses pratiques, ses petits et grands travers, et explorent l'âme des cavaliers.
Adepte, pour les besoins de ce livre, de l'hippanthropie comme de l'anthropomorphisme, Marion Scali ne résiste à aucun jeu de mot improbable, à aucune outrance incongrue, pour décrire des aventures aussi intenses que celle qui consiste à acheter une culotte de cheval, à changer d'écurie, à participer à un concours poney, à répondre à une petite annonce.
On l'a connue plus sérieuse, lorsqu'elle exerçait son dur métier au Nouvel Observateur, à Libération ou à Elle. On l'a connue plus sérieuse aussi lorsqu'elle publiait les biographies des grands maîtres de l'art équestre.
Ici, foin (coïncidence.) de Baucher et de Oliveira (encore que.) mais de l'humour, un peu de pédagogie, beaucoup d'à-propos, ce qu'il faut d'aigreur pour célébrer comme il se doit les « équitants », et de la tendresse dès qu'il s'agit de chevaux. Mais attention, le second degré n'est pas un tabou !
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