"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Il est des enfances dont il est difficile et parfois douloureux de retrouver le cadre. C'est pourquoi Marie Sizun a attendu des années avant de se décider à revoir ce quartier du xxe arrondissement où elle a grandi.
Soucieuse d'éviter « l'immeuble de briques rouges » du huis clos familial, avec ses secrets et ses drames, c'est à travers les rues familières de ses parcours d'enfant qu'elle nous conduit, faisant lever les bons comme les moins bons souvenirs en autant d'éclats lumineux qui ressuscitent le Paris des années 1950, mais qui, surtout, racontent les émotions et les rêves qui font passer de l'enfance à l'adolescence, et orientent définitivement les choix de l'adulte.
♫ J'ai eu tort je suis revenue dans cette ville au loin perdue
où j'avais passé mon enfance ♫
Marie Sizun est revenue, bien des années plus tard dans le quartier de son enfance.
Dans le XXème, près de la porte des Lilas.
A petits pas elle y est revenue, craintive.
Sur un plan elle a retrouvé les rues où elle déambulait enfant.
A chaque rue, des éclats lui reviennent.
Des éclats de joie, de peur, de tristesse, d'innocence, de bonheur........
Tous ces sentiments mêlés, accompagnés du sourire triste de sa mère aimante, de l'absence du père, du petit frère maintenant mort.
C'est beau l'enfance, mais ce n'est pas toujours le bonheur absolu, loin de là.
Des éclats nous en restent, nous reviennent, ravivant des joies et des douleurs.
Que j'ai aimé arpenter toutes ces rues avec l'enfant.
L'atmosphère des années cinquante avec toutes ses boutiques, ses marchands ambulants.
Les jeux sur le trottoir.
On ne voit plus d'enfants jouer sur les trottoirs.
Nostalgie d'une époque.
♫Oh mes printemps, oh mes soleils, oh mes folles années perdues
…........
C'est fou, tout, j'ai tout retrouvé
Hélas ♫
Toute cette lecture, tout ce voyage dans le temps de l'enfance de Marie Sizun, je les ai faits avec la chanson de Barbara en tête.
En même temps des éclats de ma propre enfance me revenaient.
♫ ♫ Il ne faut jamais revenir au temps caché des souvenirs
du temps béni de son enfance
Car parmi tous les souvenirs, ceux de l'enfance sont les pires
Ceux de l'enfance nous déchirent
….....
Pourquoi suis-je donc revenue, et seule au détour de ces rues
J'ai froid j'ai peur le soir se penche
Pourquoi suis-je venue ici, où mon passé me crucifie
Et de dort jamais mon enfance ? ♫♫
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !