"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Ils étaient beaux, riches et pervers. Leur émission pulvérisait l'audimat ; les invités en sortaient humiliés, insultés, blacklistés. Petite lucarne et jeux du cirque... Aujourd'hui, les Frères Vaillant ne sont plus. Et la scène de crime n'est pas belle à voir.En arrivant sur les lieux, le commandant Vivier constate l'horreur des mutilations. Les deux pantins semblent figés en un tableau grotesque, d'un effroyable sadisme. Et l'avis de Garance Hermosa, sexo-criminologue au profil incendiaire, confirme ce premier diagnostic. Certes, les jumeaux ne manquaient pas d'ennemis, mais ce degré de violence rituelle laisse deviner un véritable monstre... Pour le démasquer, le flic et l'experte devront se voir en son miroir sans entrer dans son jeu. Car le crime, comme l'écho, se répète...
J'ai adoré ! Beaucoup d'émotions, de choses dures à lire et à imaginer.. une super intrigue et des personnages attachants malgré leur personnalité.
J'ai aimé le style d'écriture.
Les jumeaux VAILLANT sont retrouvés assassinés, mutilés et mis en scène en miroir autour de la table de leur salle à manger. Stars de la télé-poubelle, ils animaient une célèbre émission consistant à laminer chaque invité en allant fouiller dans sa vie pour y racler le moindre secret honteux. La liste de ceux qui auraient aimé les voir morts est donc longue, entre invités humiliés, employés exploités et amants abusés; ils n'aimaient personne et personne ne les aimait. Mais celui qui s'est déchaîné et acharné sur eux la nuit de leur mort était bien au-délà de la haine...
A première vue, on a affaire à une enquête somme toute assez classique. Ce serait mal connaître Ingrid DESJOURS, qui à mon avis ne sait plus depuis longtemps ce que ce mot veut dire. C'est mon quatrième livre de cet auteur (voir mes chroniques de LES FAUVES, LA PRUNELLE DE SES YEUX et POTENS) et pas un des quatre ne se ressemble, et aucun des quatre ne ressemble à quelque chose que j'ai déjà lu.
D'abord, des victimes que beaucoup ne sont pas mécontents de voir disparaître, que personne ne pleurera, voire qui n'ont eu que ce qu'elles méritaient. Une enquête pas très motivante pour le flic qui se la récolte.
Sauf que le flic se voit affublé d'une psycho-sexo-criminologue au moins autant perturbée que les tarés qu'elle tente de décrypter, même si elle a choisi de mettre ses déviances au service du Bien (et je ne suis pas du tout sûre de ça). Dès qu'elle apparaît, le charisme du personnage de Garance HERMOSA éclate. La dualité entre la femme fatale, croqueuse d'hommes et si sûre d'elle, et la femme-enfant qui peut surgir à tout moment avec son besoin d'être protégée et rassurée, est parfaitement bien mis en scène, et avec tant de subtilité qu'on ne tombe pas dans le cliché et que la complexité du personnage est totalement crédible, et renforcée par ce sentiment que Garance cache tant de choses.
Enfin et surtout, l'enquête policière est entrecoupé d'extraits d'un journal intime. Ce journal, c'est celui d'un enfant, qui confie les violences sexuelles et psychologiques épouvantables que sa famille lui fait subir, et qu'on va tout au long du livre voir grandir à travers ce journal... et devenir un monstre. Assister à l'évolution, au passage de l'enfant victime innocente à l'adolescent ivre de vengeance et duquel tout sentiment a disparu - on les a tués-, froid, calculateur, sans aucune empathie, donne lieu à des passages glaçants, terrifants. Comme d'habitude, Ingrid DESJOURS sait clairement de quoi elle parle (l'auteur est consultante et spécialisée en sexo-criminologie) et le lecteur le ressent. C'est le récit de la naissance d'un psychopathe et c'est l'écriture d'Ingrid DESJOURS, où tout est juste, sans un mot à côté, où tous les détais sont soignés, qui le rend à la fois fascinant et angoissant. Et bien évidemment, chaque extrait du journal intime vient brouiller les pistes de l'enquête et vous changerez dix fois d'avis sur l'identité de cette victime devenue bourreau. Les attentifs décèleront un infime indice; ne rêvez pas je n'en dirais pas plus et puis cet indice ne vous démêle qu'un centimètre de la pelote...
Ce frisson qui vous grignotera l'échine dès les premières lignes du journal intime ne vous quittera plus de toute la lecture. N'est-ce pas ça qu'on aime et qu'on recherche quand on lit un thriller? Ne résistez pas...
http://cousineslectures.canalblog.com/archives/2017/11/08/35849940.html
Le pitch de départ était bon, des jumeaux pervers morts d'avoir trouvé plus tordu qu'eux. Des suspects faciles parmi les gens qu'ils ont blessés, une consultante sexo-criminologue (tiens, comme l'auteur ?) super sexy mais pas équilibrée non plus, un flic vieillissant mais encore vert.
Facile, j'ai dit...succession de lieux communs, de personnages peu convaincants, une intrigue rapide à déficeler et un catalogue de perversions sexuelles ou psychologiques à dégoûter Freud de faire son boulot.
Trop facile donc décevant. Pourtant le thème de la perversion narcissique, celui de la gémellité, donnaient envie, mais j'ai eu vite la sensation de m'ennuyer, de ne pas comprendre pourquoi les deux enquêteurs avaient ce profil (la "profileuse" a tout de la caricature -belle, intelligente, tous les mecs à ses pieds, mais tellement fragile la pauvre chérie- et je n'ai pas réussi à la trouver sympathique et vu l'archétype indigeste, les machos vont encore croire que c'est l'image idéale de la femme !!!)...
Ce polar évoque le monde de la télé (télé-réalité) et de la manipulation, des traumatismes de l'enfance, en superposant des extraits de journal intime d'une petite fille traumatisée (ses frères abusent d'elle) et l'intrigue proprement dite. Le principe était intéressant sauf qu’évidemment on se doute vite qu'une femme est la meurtrière...D'autant que quelques passages m'ont semblé bancals.
Désagrément supplémentaire pour moi : le journal est imprimé en caractères italiques, l'intrigue en caractères normaux et les mails reçus par la consultante sexo-machin ou ces rapports d'enquête sont retranscrits en typographie "machine à écrire" de petite taille...ça devient parfois franchement illisible et j'ai gaspillé pas mal d'énergie à accommoder mes yeux aux différentes typos...
Bon, un polar super moyen ! j'ai vu sur le site des Editions Pocket qu'il s'agissait d'un tome 1, je m'épargnerai la lecture du (ou des) opus suivants !
Je connaissais et appréciais la plume de la dame avec sa trilogie fantastique, Kaleb, écrite sous le pseudo de Myra Eljundir.
Il me fallait la découvrir avec ses polars/thrillers. Chose faite avec son premier: Echo.
Un polar très court, de moins de 350 pages, 3 parties sur l’air de la comptine « 1, 2, 3, nous irons au bois »… mais pas pour cueillir des cerises…
Rapidement lu par conséquent!
Le commandant Patrik Vivier est en charge d’une enquête sur le meurtre de deux stars du show-biz, deux frères, Klaus et Lukas. Il demande l’aide de Garance Hermosa, sexo-criminologue, pour comprendre la psychologie des victimes et du milieu de paillettes et de sang qui était le leur.
Une enquête difficile quand tout est apparences, mensonges, travers et perversions, jalousies, calculs et flatteries. Démêler le paraître de l’être éventuel, se faufiler derrière les multiples rideaux de la scène, ne pas tomber dans le piège des strass… Le commandant a fort à faire avec cet assassinat rituel qui risque de ne pas être le dernier.
J’ai bien aimé ce polar, même s’il se situe dans un milieu que je n’affectionne guère! Ce fut d’ailleurs délectable de sentir les relents de pourriture derrière les parfums de marque!
L’intrigue est bien menée et amenée par le fil de l’étude psychologique des différents protagonistes et par les extraits d’un journal intime, anonyme pour le lecteur, qui ponctuent le roman.
L’étude du traumatisme dans l’enfance et de l’influence sur l’évolution d’un être humain est intéressante, tout comme le jeu des apparences dans la vie d’adultes au sein de la société, a fortiori quand on fait partie des « people ». La psychologie étant le domaine professionnel de l’auteur, pas de souci de ce côté, elle connaît son sujet et le met très bien scène.
Par contre, je n’ai pas du tout, mais pas du tout accroché avec son personnage de Garance Hermosa. Antipathique au possible à mes yeux, le genre de nana qui doit sentir et asseoir son pouvoir de femme sur chaque homme qui passe, de 7 à 77 ans, par la séduction et le charme… Non merci!
J’aime les femmes de tête, intelligentes, professionnelles, modernes voire totalement décomplexées mais une bonne femme qui déboule en talons aiguilles et robe ultra courte sur une scène de crime… ça ne le fait pas!
Aussi torturée et meurtrie qu’elle soit par son passé, cette Garance n’est pas en odeur de sainteté avec moi… Cet aspect de sa personnalité la décrédibilise totalement à mes yeux. D’ailleurs elle a du mal à élever une barrière entre son travail et sa vie privée…
Et le commandant Vivier n’a aucune chance de lui échapper, il est grillé ce pauvre flic, qui sert d’ailleurs plus de faire-valoir dans ce polar que d’enquêteur à part entière. C’est dommage, j’aurais préféré un rapport plus équitable entre ces deux-là… Garance n’étant quand même qu’une consultante!
C’est le seul bémol mais un de taille puisque Garance est tout de même le perso principal de ce polar.
Un bon polar pour un bon premier roman… mais l’écho me dit que Garance n’a pas dit son dernier mot! Aïe!
Tenté par les critiques lues ici ou là, j'ai décidé de répondre au partenariat B.O.B/éditions Pocket. Mais bon, je vais refroidir les ardeurs, parce que franchement, je trouve que ce soi-disant thriller ne tient pas la route. Ecrit par une psychologue, sexo-criminologue, conférencière en psycho-criminologie, le livre est rempli de considérations en lien avec les spécialités de l'auteure. Intéressantes, certes, mais un peu rabachées et trop professorales, je me suis parfois cru dans un cours magistral à la fac de psychologie. Il est aussi bourré de répétitions, aussi inutiles que longues : pourquoi nous faire sans cesse des résumés des situations, des rapports de la psy ? Ça alourdit et ralentit le rythme de cette histoire ; et puis, le lecteur n'est pas forcément un crétin, pour qu'on ait sans arrêt besoin de lui faire un topo. Ou alors, en y mettant un peu plus de finesse.
La forme n'est pas non plus très originale : on suit d'un côté l'enquête et de l'autre un journal de celui que l'on imagine être l'assassin, écrit en italique et s'incorporant entre les chapitres liés aux investigations policières. Déjà vu. Alors, il ya bien des extraits de mails, des rapports de Garance Hermosa, copiés dans une autre police de caractère, mais cela ne donne pas vraiment un livre original.
Bon, finissons par les points plus positifs : la confrontation jeune femme sexy, fofolle, décalée mais néanmoins professionnelle/vieux flic un peu bourru, blasé, et un peu sous le charme de la dite jeune femme est plutôt marrante. Cela m'a fait penser pendant toute ma lecture à la très courte série télévisée, Elodie Bradford, avec Armelle Deutsch, qui jouait une flicque faussement ingénue et malhabile, face au vieux flic à l'ancienne, un peu amoureux.
Un autre point positif est que si l'on sent que l'auteur du journal est le coupable, on ne sait pas avant la fin qui est cet auteur, et je dois bien avouer que son identité m'a surpris.
Pourtant très loin d'être un grand lecteur et a fortiori un spécialiste des polars ou thrillers, j'ai eu tout de même l'impression de "déjà lu" ou "déjà vu". Fréquentable, mais sans plus.
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