Fumer est, au premier chef, une habitude, des sommités ont écrit sur ce thème, leurs réflexions (voir chapitre II, p. 23) permettent de mieux la cerner.
Pour la méthode, prenons la réflexion de Vauvenargues : « La science des projets consiste à prévenir les difficultés de l'exécution. » (Réflexions et maximes, 787) L'exécution du projet d'arrêter de fumer a deux difficultés : l'arrêt et la rechute. Prévenir la difficulté de l'arrêt consiste ici en une préparation qui va « user » la manière habituelle de fumer, plus l'usure sera grande, plus l'arrêt sera facile. Dès l'arrêt, quoique réduite par la préparation, la mémoire de cette habitude peut entraîner la rechute, la prévenir consiste en un suivi qui va quasiment l'anéantir, plus il sera court, plus le risque de rechute sera faible.
Par ailleurs, sont vues certaines facettes graves du tabagisme comme le paquet de cigarettes qui rend maximun l'attachement au tabac et son contraire ; l'intérêt des cigarettiers à répandre l'idée que la nicotine ressemble à la cocaïne et est donc fortement addictive, ce pour faire croire au fumeur qu'il est plus difficile d'arrêter qu'il ne pense ; la raison du profond ancrage de cette habitude...
Fumeur pendant une trentaine d'années, j'ai arrêté avec cette méthode depuis septembre 2003, et, surtout, sans éprouver l'envie indomptable de refumer qui précède la rechute.
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