"La vie oscille comme un pendule de droite à gauche, de la souffrance à l'ennui", écrit Schopenhauer en 1812. Dans une Allemagne où la philosophie officielle (à la suite de Hegel) s'embourbe dans un optimisme qui espère tout de la science, de l'histoire, de l'État, Schopenhauer engage une réflexion sur l'insignifiance du monde, l'angoisse, le malheur de la condition humaine." (Didier Raymond)
"Douleurs du monde" est un condensé d'extraits les plus parlant de la philosophie de Schopenhaueur tirés de son ouvrage principal "Le monde comme volonté et comme représentation". Le pessimisme qui fait de Schopenhaueur un philosophe unique en son genre y est omniprésent. L'existence humaine oscille nécessairement entre l'ennui et la souffrance puisque l'homme est nécessairement volonté, toute volonté satisfaite doit se renouveler en une nouvelle volonté qui tant qu'elle n'est pas satisfaite nous laisse nécessairement dans la souffrance, tel est le moteur de la vie humaine. Tout y passe, de la volonté de vie, à la morale en passant par la métaphysique de l'amour, Schopenhaueur déconstruit notre représentation du monde, nie notre libre-arbitre et nous offre un condensé aussi déprimant que remarquable de sa pensée qui inspira profondément un des grands maître de la psychanalyse qui n'est autre que Freud.
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