"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Direct du coeur raconte l'histoire de Tim, un élève de seconde qui ne s'en sort pas très bien au lycée. Sa mère décide de prendre les choses en main et l'oblige à s'inscrire à une option afin de remonter ses notes.
Il se retrouve donc forcé à rejoindre le club de LSF (langue des signes française). Tim ne sait pas ce qu'il l'attend et suit son premier cours en traînant les pieds.
Il est cependant rapidement forcé de se rendre compte qu'il apprécie cette option et qu'il est prêt à faire des efforts, surtout qu'une fille pas comme les autres est parvenue à retenir son attention.
Direct du coeur est un livre vraiment bien écrit et la plume de l'auteure captive l'attention. le fait que Tim soit un élève va plaire aux plus jeunes. Florence Médina a même été jusqu'à reproduire le vocabulaire utilisé par les jeunes afin de leurs permettre de rentrer plus rapidement dans le texte.
Il ne faut cependant pas s'arrêter au fait que ce soit un livre pour jeunesse car même les adultes prendront plaisir à ce plonger dans cet ouvrage.
En ce qui me concerne, j'ai adoré plongé dans un roman qui parle de la langue des signes. C'est un sujet qui est rarement exploité dans les livres ce qui est dommage.
Je ne peux que vous conseiller de foncer afin de découvrir ce livre !
Il est un peu dommage que Direct du cœur soit classé en roman jeunesse car c’est un livre qui peut s’adresser à tout un chacun. J’avais eu un peu le même sentiment avec La tête sous l’eau d’Olivier Adam.
Bien sûr, ce roman doit particulièrement plaire aux ados car l’histoire les concerne directement. C’est celle de Timothée (Tim), un jeune lycéen à qui sa mère a imposé de prendre LSF (Langue française des signes) en option pour le bac. En effet, Tim est un lycéen dont les résultats ne sont pas brillants et l’option LSF pourrait lui faire ainsi gagner quelques points.
Ils sont six à suivre ce cours. Au début, il n’a aucune motivation, d’autant que les cours ont lieu le vendredi de seize heures trente à dix-huit heures trente ! Mais, dès le premier cours, il est subjugué par la prof et il va bientôt découvrir la réalité de la vie quotidienne des personnes malentendantes. Ce sera pour lui une riche expérience qui va l’aider à mûrir. Ses relations familiales ainsi que la rencontre avec la tornade Violette vont donner du rythme et du suspens à ce roman.
Direct du cœur qui est le nom donné à Tim en LSF, m’a beaucoup intéressée par le côté romanesque bien sûr, mais surtout par la dynamique qu’insuffle Tim dans cet apprentissage de la LSF.
J’ai appris plein de choses sur cette langue et j’ai aimé la fraîcheur de cet ado. Les dialogues sont vivants, réalistes, drôles, étonnants et parfois bouleversants. C’est un roman à mettre entre toutes les mains, une belle rencontre de l’autre.
Chronique illustrée à retrouver sur : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
Ce serait dommage qu’un tel livre reste cantonné au secteur jeunesse des librairies et des bibliothèques. En effet, Florence Medina, avec Direct du cœur, a réussi un superbe roman qui intéressera, régalera aussi nombre d’adultes – pas seulement jeunes - comme il m’a régalé tout en m’apprenant beaucoup de choses sur le langage des signes comme l’annonce une couverture très bien choisie.
Timothée est élève de Première L au lycée Rodin. Première L parce qu’il est nul en maths mais sa mère le pousse à choisir une option pour assurer quelques points supplémentaires au bac : « Le bac, ma mère, ça la met dans tous ses états. Elle veut que je l’aie, du premier coup, avec mention, parce que les places en fac sont de plus en plus chères. Et pour ça, elle est prête à me faire chier. Ce sont ses mots. »
Comme on le voit, le ton est donné et j’ai adoré ce style direct, comment l’auteure fait parler son jeune héros, « branleur gentil », qui n’a plus le choix et s’inscrit en LSF : langue des signes française.
C’est le départ d’une aventure pleine d’humour, captivante, instructive aussi car découverte et fonctionnement de cette langue sont bien expliqués. Timothée fait partie des six élèves de Sonia Girard, une prof sourde, ce qui ne manque pas d’étonner son élève qui découvre, s’intéresse, se décourage, drague, se fait rembarrer mais ne se décourage jamais. Nelly puis Jeanne sont très importantes dans l’histoire mais je n’en dis pas plus…
Il faut parler aussi de son père « maqué à une Finlandaise » qui sera en PAC (Paternité Apprentissage en Cours) sans oublier la passion du jeune héros pour le skate. En cours de lecture, j’ai appris que la langue des signes n’est pas internationale comme on pourrait le croire, que les sourds ont, de tous temps, souffert de brimades, d’interdictions, de déportation, de stérilisation…
Le cours de LSF est l’occasion d’expliquer le nom-signe qui permet de désigner une personne en mettant en avant une qualité ou une caractéristique physique. C’est là qu’après avoir évacué les propositions pas sympas de certaines filles du cours, Timothée se voit appeler [Direct du cœur], pour sa franchise. En cours de lecture, dès que les crochets apparaissent, on comprend que le mot est signé, un verbe qui indique que l’on parle avec des signes manuels désignant un mot entier ou détaillant les lettres d’un mot.
Je note au passage ce bel hommage de Timothée à sa prof de LSF : « En fait, je sais ce qui se passe : elle se contente pas de nous enseigner une discipline au programme, elle nous emmène ailleurs, elle nous fait vivre quelque chose avec elle… Elle repousse les murs du monde existant, elle nous agrandit l’univers. »
Pour moi aussi, la lecture de Direct du cœur a agrandi l’univers et je recommande vraiment ce livre à tous.
Merci à Masse Critique de Babelio pour cette lecture pleine de rebondissements mais aussi touchante et très émouvante.
Chronique illustrée à retrouver sur : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
Mardi 5 septembre. Tim rentre en première au Lycée Rodin et sa mère donne direct le ton. Soit il remonte ses notes qui sont en chute libre depuis la seconde, soit elle l’inscrit d’office à une option pour gagner quelques points au Bac. Verdict : le voilà inscrit en LSF, Langue des Signes Française. Il va y découvrir un monde invisible, unique et éblouissant. « Je sais pas comment elle s’y prend pour nous captiver comme ça un vendredi à une heure pareille, sans prononcer une parole et sans qu’on bavarde non plus, mais ça marche. »
Direct du cœur n’est pas une lecture lambda à classer dans un rayon jeunesse. Non, elle mérite bien plus que ça. Une mise en lumière accessible à tous, petit ou grand, ado ou adulte, entendant ou malentendant. Bref, elle est universelle. « La planète des sourds » est un monde méconnu et dans son roman Florence Medina nous en explique son fonctionnement et ses codes de communication. En parallèle, le jeune Tim a bien des difficultés avec sa famille et les premières amours ne sont pas des plus simples.
Direct du cœur est un roman empli de bienveillance dans un monde si peu tolérant envers la différence. Il fait chaud au cœur et nous prouve que l’inconnu est porteur d’espoir si on s’en laisse le droit de l’approcher. « Ravi, parce que j’ai accosté une nouvelle planète qui est à la fois la mienne et une autre, une planète où les gens sont sympas, avides d’échanges, hospitaliers, suffisamment comme moi et suffisamment différents pour que la rencontre soit surprenante. » Et pour la petite info, Florence Medina est interprète français/LSF donc qui de mieux qu’elle pour nous livrer un magnifique texte.
http://www.mesecritsdunjour.com/archives/2018/09/27/36740321.html
"Direct du cœur" est un roman plein de charmes de Florence Médina, paru aux Editions Magnard Jeunesse en cet été 2018.
Tim est un lycée insouciant de dix-sept ans. Stagnant sur ses acquis, ses notes risquent de lui coûter son bac ! Alors, sa maman, qui l'élève seule, l'inscrit à l'option "LSF" afin de gagner quelques points en vue de l'épreuve.
p. 11 : " On nous distribue les emplois du temps. Quand je vois la tronche de mon vendredi, je suis au bord du pétage de plombs. L'option ! Merde... L'option... Elle m'était totalement sortie de la tête, et là, elle me tombe dessus d'une force ! Les cours auront lieu le vendredi de seize heures trente à dix-huit heures trente. "
De prime abord, les conditions ne son pas spécialement réunies pour que l'inscription de Tim à cette option soit une réussite !
p. 16 : " Ah oui ! Parce que l'autre détail qui tue, c'est qu'elle est sourde, la prof ! "
Mais dès la première séance, un changement s'opère en lui, progressivement....
p. 112 : " Sonia [...] elle ne se contente pas de nous enseigner une discipline au programme, elle nous emmène ailleurs, elle nous fait vivre quelque chose avec elle. [...] Elle repousse les murs du monde existant, elle nous agrandit l'univers. "
Dans le but de sensibiliser les élèves de sa classe à cette différence de communication avec les sourds/malentendants, rien de telle qu'une mise en situation. Alors elle les fait se rencontrer. Tim prend alors conscience d'une part de la difficulté d'établir un échange lorsqu'on ne connait pas la langue des signes, et d'autre part que la différence, quelle qu'elle soit, est une richesse.
p. 108 : " Tous les couples sont mixtes. Une Noire et un Blanc, un musulman et une catholique, un Espagnol et une Américaine, c'est des couples mixtes. Un homme et une femme, deux femmes, deux hommes, c'est des couples mixtes. Chaque personne est particulière. Dès qu'on est deux, c'est mixte. "
C'est une année pleine de changements pour Tim. En plus de son option qui lui monopolise plus de temps que prévu, il fait la rencontre d'une fille sourde lors d'une de ses sorties avec le groupe. Et ce père, qui refait surface après l'avoir ignoré pendant dix-sept ans !
p. 63 : " Je suis un accident de parcours. Bien sûr, il le dit pas comme ça, mais ça revient au même. Je suis prié de ne pas déranger. "
Comment Tim va vivre toutes ces épreuves ? A-t-il la maturité nécessaire pour prendre les bonnes décisions et prendre son avenir en main ?
Ce roman jeunesse est une jolie fenêtre sur ce passage de l'adolescence à l'âge adulte. En prenant comme sujet principal le monde des sourds et des malentendants vu par un adolescent, on réalise, même nous adultes, que les jugements sont parfois bien trop rapides et sans fondements. La différence enrichie, différemment certes, mais elle est"moteur ".
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