"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Le premier tome d'une saga suédoise sur le destin d'une héroïne singulière et attachante.
1937. Betty, dix-sept ans, quitte avec enthousiasme son Hälsingland natal et sa famille, pour un travail de femme de chambre chez un riche médecin de Stockholm. Dès le train, elle rencontre un homme passionnant, professeur d'origine juive, qui partage son goût pour la littérature... Mais, une fois arrivée en ville, Betty déchante vite : elle doit supporter le mépris de l'épouse de son employeur et travaille du matin au soir. Elle n'a même plus le temps de lire. Heureusement, elle trouve une alliée en Viola, la bonne de la maison voisine. Dans les rues grouillantes de vie de la capitale suédoise, Betty s'émerveille et s'affirme. Tout comme l'amour impossible, qu'elle éprouve pour Martin, l'homme du train qui lui a glissé son adresse dans un livre...
Véritable phénomène en Suède, La Fille du Hälsingland raconte le parcours et l'émancipation d'une jeune femme avide d'apprendre et confrontée aux conditions de travail, aux injustices, aux choix à la veille de la Seconde Guerre mondiale.
La Fille du Hälsingland fait partie de la sélection du Prix Harper Collins Poche 2025, catégorie littérature.
C'est un roman aux ramifications historiques, féministes, familiales, amoureuses : j'ai beaucoup aimé ce premier tome de Katarina Widholm, traduit du suédois par Carine Bruy.
Il plante en effet la destinée de la jeune Betty, domestique dans une riche famille de Stockholm à la fin des années 30.
"Droit de cuissage", mépris pour ceux qui pratiquent les viles besognes des riches, un contexte mondial au bord de l'effondrement (les prémices de la guerre se font déjà sentir dans la société suédoise, d'autant que Betty atterrit dans une de ces familles sur le fil de l'histoire) mais aussi sororité, désir d'émancipation : cette saga a décidément tout d'une grande ! L'écriture est fluide, entraînante.
J'ai toujours adoré les sagas historiques (la bicyclette bleue de Régine Deforges, L’Amie prodigieuse d'Elena Ferrante), surtout quand les femmes y prennent toute leur place ! La fille du Hälsingland fera-t-elle partie de cette belle lignée ? C'est en tout cas un début prometteur !
Betty est un personnage extrêmement attachant, d'autant qu'elle adore la littérature (ça ne pouvait que me plaire) et même si elle est encore un peu naïve, elle est très courageuse pour son âge (elle n'a que 17 ans lorsqu'elle passe au service de la famille du docteur Mollander).
Arrivée de sa campagne natale, tout lui semble être une découverte et c'est justement à travers ses yeux que nous, lecteurs, nous appréhendons le Stockholm de cette année 1937, en immersion pour ainsi dire.
Je gage déjà que son personnage va gagner en puissance et en confiance dans le prochain tome, La nouvelle vie de Betty, tout un programme !
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !