C'est l'heure des bilans ! Voici les 10 romans qui ont marqué vos lectures cette année...
Dans le pays où est né Oumar, il n'existe pas de mot pour dire ce qu'il est, seulement des périphrases : stigal basakh vol stag, un « homme couleur de ciel ».
Réfugié à La Haye, le jeune Tchétchène se fait appeler Adam, passe son baccalauréat, boit des vodka-orange et ose embrasser des garçons dans l'obscurité des clubs. Mais il ne vit sa liberté que prudemment et dissimule sa nouvelle vie à son jeune frère Kirem, à la colère muette.
Par une journée de juin, Oumar est soudain mêlé à l'impensable, au pire, qui advient dans son ancien lycée.
La police est formelle : le terrible attentat a été commis par un lycéen tchétchène.
Des hommes couleur de ciel est l'histoire de deux frères en exil qui ont voulu reconstruire leur vie en Europe. C'est l'histoire de leurs failles et de leurs cicatrices. Une histoire d'intégration et de désintégration.
C'est l'heure des bilans ! Voici les 10 romans qui ont marqué vos lectures cette année...
Une histoire d'intégration et de désintégration
C’est le moment de découvrir tous les romans en sélection pour la 11e édition du Prix…
Une sélection qui fait la part belle aux nouveautés de la rentrée littéraire
Un attentat terroriste dans un lycée qui fait apparaître de dangereuses vérités
Alissa, jeune professeure dans un lycée de La Haye, aux Pays-Bas, dissimule ses origines tchétchènes à tous. C'est également le cas d'Oumar, son ancien élève, rebaptisé Adam, qui vit son homosexualité en cachette. Le jour où Kirem, l'élève de l'une et le frère de l'autre, tue une vingtaine de personnes, ils font tous les deux face à leurs mensonges.
J'avais eu un coup de cœur magistral pour le troisième roman de l'autrice Au café de la ville perdue, et j'ai retrouvé sa plume avec une immense joie.
Les mots sont magnifiques, et le sujet tellement poignant.
Anaïs Llobet rend ses personnages vivants dès les premières lignes, elle nous parle de l'horrible violence sans jamais tomber dans le sensationnel ou le glauque.
La Tchétchénie, je n'en savais rien ou si peu, et j'ai eu un aperçu ici des guerres subies, des violences perpétrées sur les homosexuels, de l'histoire terrible de cette république dictatoriale sous l'emprise russe. C'est ce que j'aime avec les romans de cette autrice, elle maîtrise totalement son sujet et on ressort de notre lecture plus instruit !
Des hommes couleur de ciel : un beau titre pour une terrible réalité. Un roman qui prend aux tripes, qui éveille, qui remue.
Un attentat. Endeuillant la ville de la Haye. Horreur de la violence aveugle frappant des lycéens. Effroi causé par un autre lycéen.
Un lycéen taiseux, vêtu de noir, refusant les cours de sports mixtes. Kirem Akhmaïev. Un jeune tchétchène.
Sa professeure de russe, tchétchène elle-aussi, Alissa, se demande ce qu’elle aurait pu faire pour éviter ce drame.
Quand à Oumar, frère de Kirem, celui-ci est vite arrêté, malgré son alibi : un rendez-vous avec un autre homme. Oumar, qui se fait appeler aussi Adam, lorsqu’il met du fond de teint et va draguer les hommes dans les clubs.
Ce point de départ, celui de l’attentat, permet de traiter de l’identité.
Alissa, la professeure, qui n’assume pas ses origines tchétchènes, préférant se dire russe. Le cœur et l’âme encore heurtés par la guerre mais s’efforçant de s’intégrer, au mieux, comme si cela pouvait changer son passé.
Oumar, dont l’homosexualité équivaut à une condamnation à mort auprès des siens, oscille entre moments de liberté lorsqu’il est Adam et culpabilité. Lui le tchétchène, dont la langue natale n’a même pas d’équivalent pour le mot « homosexuel ».
Ce roman se lit très vite et offre une belle réflexion sur l’identité, ce que l’on tente de fuir en vain, ce passé que l’on ne peut changer et le poids des traditions.
La plume est vive et alerte, les pages défilant à toute vitesse, réussissant à faire monter un suspens crescendo. Une lecture qui montre encore l’impossibilité d’être soi et de se détacher de son passé.
Récit admirablement bien construit. Le lecteur est absorbé par une lecture fine et profonde. Cette histoire est poignante. Immigration, intégration, tradition ancestrale, poids d'une société sont les thèmes abordés, décortiqués au fil du livre. Magnifique !!!
frappée en plein coeur.
Livre à tiroirs que l'on ouvre petit à petit avec precaution et angoisse : immigration, integration, choc des cultures, poids des cultures, terrorisme et homosexualité.
Comment rester de glace face au destin et aux dechirements de Oumar/Adam, kirem et Alissa/Alice ?
Tellement de cicatrices.
La Haye, une bombe explose en plein coeur d'un lycée tuant des enfants et des professeurs.
Ce n'est pas possible de s'attaquer à des enfants, c'est une vraie horreur et un choc pour les Pays-Bas, un pays qui prône la paix.
La police s'intéresse à deux frères Tchétchènes. Adam ou Oumar qui s'est pratiquement intégré à ce nouveau pays et ses traditions qui est d'un caractère enjoué et gai, mais qui se trouvait sur les lieux au moment de l'explosion. Tandis que son frère est taciturne et s'habille toujours en noir, n'a pas renier son pays et ne s'est jamais adapté, mais on ne sait pas où il se trouve.
A ces deux destins vient se mêler celui de Alissa ou Alice, professeur de russe de ce lycée qui a eu les deux frères dans ses cours. Elle va donc se trouver mêler à l'enquête pour aider les policiers en servant de traductrice, elle qui se veut discrète.
Elle trahira les siens et aura du mal à l'accepter. Pendant, ces dix dernières années, elle a tout fait pour s'intégrer dans ce nouveau pays. Tout volera en éclat, suite à cet attentat.
Ce livre parle d'intégration, de déracinement, d'oublier ses origines et pour y arriver faire des efforts chaque jour. D'autre part, il y a ceux qui n'ont pas envie de s'acclimater et se fondre dans la masse, qui sont en quête d'identité.
Alice et Adam sont des personnages sympathiques. Avec ce récit, on en apprend plus sur les atrocités et les persécutions dont sont victimes les tchétchènes par les russes ainsi que sur leurs lois ancestrales et leurs conséquences.
Ce livre est écrit dans un style clair et dont les pages se tournent toutes seules. Un roman qui ne peut laisser indifférent.
Les hommes couleur de ciel, en Tchétchénie, ce sont les homosexuels.
Des renégats, des vermines, maudits par la société et par leur famille.
Alice est prof de Russe à La Haye. Elle cache ses origines tchétchènes.
Un de ses élèves est tchétchène.
Un jour, une bombe explose au réfectoire de leur collège.
24 morts.
Un roman percutant qui se lit très vite.
Il se lit comme une enquête.
On sent qu'Anaïs Llobet est journaliste.
Son écriture est incisive et parfaitement maîtrisée.
Ses personnages sont authentiques.
Elle nous parle d'exil, de terrorisme, d'islamisme, d'identité, d’homosexualité.
Le tout avec tact, vraisemblance et sensibilité.
Journaliste en Russie pendant plusieurs années, l'auteur nous immerge dans la culture tchétchène. Adam alias Omar est exilé à La Haye par une mère protectrice parce qu' homosexuel. Alice alias Alissa cache, dans la même ville, sa nationalité et se prétend russe. Chacun a appris - douleureusement- en Tchétchénie qu'ils sont une erreur et donc non autorisés à vivre. Ils mettent tout en œuvre pour s'intégrer en Europe mais les cicatrices du passé et le code d'honneur de la famille tchétchène vont violemment venir percuter leur présent fragilement construit.
2017, une bombe explose dans une école de la Haye : 20 enfants meurent. Un enfant a posé la bombe dans la cantine. L'enquête commence. Qui est le responsable ? Qui est le coupable ? Qui sera condamné ? Qui a des droits ?
Percutant, bouleversant, ce thriller nous rappelle que la liberté ne s'exerce pas de la même manière pour tous.
Des hommes couleurs de ciel est magistral. Un roman tout en nuances et en retenus malgré des sujets complexes. Je ne connaissais la Tchétchénie qu’à travers les articles irréguliers dénonçant les camps pour homosexuels et j’en avais une image de dictature lointaine un peu inaccessible. Triste et vaste comme le monde.
Ce roman évoque une actualité brûlante par le prisme de ce pays méconnu. On y découvre une histoire, une culture avec son penchant extrémiste prenant le dessus depuis les conflits larvés avec le pays dominant et souverain. Une enclave Russe, martyrisée, qui répond en malmenant son propre peuple par rage et impuissance. C’est ce que font les guerres, elles divisent et laisse la possibilité au plus intolérants de prendre le pouvoir sous prétexte de protection.
Ce roman évoque les mécanismes de construction de l’extrémisme. Lorsque des enfants vivant au milieu de la haine se charpentent en élaborant le néant. Quand la seule issue est la fuite ou la perpétuation. Il évoque également l’assimilation par l’éradication de soi, pour survivre et l’intolérance parfois, souvent, par méconnaissances, mais pas seulement, des peuples accueillants.
C’est touchant de sincérité et de justesse.
Autour de cette lecture :
Une Bd : S’enfuir, récit d’un otage de Guy Delisle
Un essai : Tchétchénie, le déshonneur russe d’ Anna Politkovskaïa
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