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Fresque en 3 tomes, cette adaptation initiée par Jean Teulé fait la part belle à l'image et l'imaginaire. En trois volumes, elle s'attarde sur les grandes périodes de la vie de Baudelaire et enlumine de peintures expressionnistes les grands poèmes qui jalonnent le récit. Teulé montre un homme qui travaillait ses vers sans relâche, qui voulait réunir dans une même musique l'ignoble et le sublime, et qui a changé à jamais, avec les Fleurs du Mal, la poésie française.À Namur, en sortant d'une église, Baudelaire fait une mauvaise chute qui lui fait lâcher ce juron : Crénom ! Il ne dira dès lors plus rien d'autre. Nous sommes en 1867. Il ne lui reste que peu de temps à vivre...Enfant, il ne se sent heureux que dans les jupes de sa mère. À tel point que le décès de son père le réjouit car, désormais, la femme de sa vie ne sera que pour lui ! Son bonheur sera toutefois éphémère, car quelques mois plus tard elle épouse le chef de bataillon Jacques Aupick qui entend faire son éducation. Après son renvoi du lycée Louis Le Grand, son beau-père l'envoie sur un navire partant vers les Indes pour une année qui doit en faire un homme. À bord, il évite les autres passagers pour se consacrer à la poésie dont il est persuadé qu'elle fera sa gloire. C'est à bord qu'il écrit les vers de L'albatros...
Il y a 202 ans aujourd'hui naissait Charles Baudelaire, l'occasion de se plonger dans ce tome 1 d'une trilogie adaptée du roman de Jean Teulé.
Un tome initial qui commence par la fin, une chute dans l'escalier de l'église de Namur et un mot crié "Crénom"... Avant de dérouler le fil d'une drôle de vie. Entre une enfance collée à sa mère, qu'un militaire lui enlèvera après le décès de son père à un exil forcé sur un bateau vers les Indes.
Pourquoi Baudelaire semble t-il si insupportable ? Le récit montre la genèse de sa folie, d'une rage cynique qui hurle sa poésie du mal à la face des passants. Et le rôle des premières femmes de sa vie, après sa mère bien sûr, dont son soleil noir, Jeanne.
Le dessin de Tino Gelli est sombre et éclatant à la fois. Il dégénère en fonction des humeurs poétiques de l'ignoble Charles, implosant dans des pleines pages ésotériques qui accompagnent les poèmes.
Cette trilogie, initiée par Jean Teulé avant sa mort, montre que la BD peut être une porte d'entrée vers un des plus grands poètes de la langue française. Une opportunité à saisir !
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