"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Fis déchu totalement ruiné à l'approche de la cinquantaine, Diego Lambert n'a qu'une seule issue, demander de l'aide à son père, directeur d'une multinationale de céréales.
Celui-ci, maitre en manipulation, lui propose 50.000 s'il accepte de remplacer sa DRH, en arrêt maladie le temps de la restructuration de l'entreprise, et d'effectuer son plan social.
Diego accepte et prend les choses en main, mais pas exactement comme son père l'aurait souhaité !
« La situation était limpide pour ma belle personne. Mon père m'avait nommé dans le rôle de la pire des putes : celui du liquidateur. Me nommer au poste de pseudo DRH, en fait chef du personnel, faisait de moi l'affreux capitaliste qui allait devoir se séparer de quinze salariés. ».
Dans cette farce oedipienne rythmée comme un polar, avec un regard satyrique hilarant qui fait merveille sur l'entreprise, l'économie de la rentabilité et les dérives capitalistes, Nicolas Rey change tout, tout en restant comme on l'aime :
Délicieusement immoral !
Avec dérision, Nicolas REY s'attache à traiter un sujet grave. Entre drame social, drame familial et amour il nous offre un succulent roman. Le personnage de Diego est fort sympathique et il pourrait partager notre table, tant il s'adapte à toute situation.
Roman vraiment agréable à lire. Je ne connaissais pas du tout cet auteur. Je vais m'intéresser à ses autres écrits. Belle découverte.
Ce roman noir compte 224 pages et pourtant, vous ne les verrez pas passer. Il s’agit d’une critique du monde entrepreneurial capitaliste qui pique tant elle est semble factuelle et vorace.
Diego Lambert est un anti-héros comme je les aime : 49 ans, et pourtant bien loin d’être mature, aimant l’alcool et la drogue mais surtout désargenté. Son père lui offre un deal simple : il recevra les 50.000 euros qu’il a besoin s’il endosse le costume de DRH pour licencier quinze salariés de l’une des boîtes familiales (en l’occurrence une coopérative agricole) située dans le Nord de la France. Bien entendu, tout ne va pas se passer si facilement….
La façon dont l’auteur a de critiquer le monde du travail est parfois déjantée mais en même temps, criant de vérité. Le lecteur ne peut s’empêcher d’avoir le sourire aux lèvres par la présence d’un florilège de personnages, certains attachants, d’autres par contre, de parfaites têtes à claques.
Si vous n’adhérez pas à l’humour noir ou au cynisme, passez votre chemin alors car la plume de Nicolas Rey en regorge et son anti-héros pratique l’auto-dérision avec brio. Parfois, le récit est un peu confus mais le côté totalement décalé m’a tenue sous le charme. J’en redemande!
L’exécuteur des basses œuvres se rebiffe
Nicolas Rey se frotte à la grande entreprise et cela fait des étincelles! Son narrateur, chargé par son père de licencier un groupe d’employés, ne va pas endosser le costume du liquidateur. Un revirement qui nous vaut un petit bijou, humour compris.
Quel bonheur de lecture! Et quelle virtuosité. Arriver à faire d'un malheureux sans le sou amoureux de son analyste et chargé par son père de licencier une quinzaine de personnes un roman drôle, l'histoire d'un amour éperdu et une fable optimiste sur fond de misère économique, ce n'était pas gagné d'avance! Pourtant Nicolas Rey a relevé le défi haut la main.
Quand s'ouvre le roman, c'est le ciel qui tombe sur la tête de Diego Lambert. Le bilan qu'il dresse de sa situation est loin de faire envie. À la manière de François Hollande face à Sarkozy, il use de l'anaphore pour appuyer là où ça fait mal: "Moi, Diego Lambert, quarante-neuf ans, vieil adolescent attardé avec deux prothèses de hanche en céramique, sponsorisé autant que massacré par son père. Moi, Diego Lambert, alcoolique et ancien cocaïnomane sans chéquier et sans permis de conduire. Moi, Diego Lambert, interdit bancaire et incapable d'offrir un week-end au bord de la mer à l’éventuelle femme de sa vie les soirs où elle aurait trop peur de mourir." L'ultime solution, qu'il se refusait à envisager jusque-là parce qu'il avait été trop maltraité par son géniteur, consiste à quémander 50000 € à son père, PDG d'une grosse entreprise qui fait commerce de céréales.
Ce dernier lui propose alors un marché. Il remplacera provisoirement sa DRH et devra procéder rapidement à une série de licenciements. Un dégraissage qui satisfera les actionnaires et fera grimper le cours en bourse.
Diego est bien contraint d'accepter et va faire défiler les victimes désignées dans son bureau. Mais Diego est libre dans sa tête et se range du côté des victimes d'une société qui se porte fort bien. Il va imaginer une solution qui plaira aux actionnaires sans pour autant procéder à des licenciements.
Pour son père, cette solution est acceptable, mais ne correspond pas au contrat passé. Aussi refuse-t-il à son fils de lui remettre la somme convenue. De quoi attiser la colère de Diego.
Car il entendait couvrir de cadeaux Anne Bellay, sa psy dont il est éperdument amoureux et à laquelle il a remis les 64 lettres écrites après chacune de leurs séances en guise d'adieu. Car il s'est bien rendu compte qu'il n'avait aucune chance qu'elle partage sa passion.
Sauf qu'après la lecture de ces missives, elle accepte finalement de le revoir. Tout espoir n’est donc pas perdu.
Avec maestria, Nicolas Rey va nous offrir un feu d’artifice final qu’il serait dommage de dévoiler ici. Soulignons plutôt combien cette excursion amorale dans l’univers de la grande entreprise est tout sauf politiquement correcte. En courts chapitres qu’une écriture nerveuse fait passer presque trop vite, on navigue entre le roman noir, la bluette romantique et, comme dit l’éditeur, la «farce œdipienne». Sans oublier la critique acerbe de ce patronat qui garde les yeux rivés sur le cours de bourse au détriment de ses employés. Sans avoir l’air d’y toucher – avec désinvolture et un humour froid – Nicolas Rey nous appelle à la vigilance et nous rappelle qu’à cœur vaillant rien n’est impossible, quitte à tricher un peu!
https://urlz.fr/kwBD
Si vous voulez passer un bon moment avec un livre, c’est celui-ci qu’il faut lire ! Je l’ai dévoré en une soirée. Les ingrédients : humour, satire, ton léger, polar et histoire d’amour.
C’est l’histoire de Diego Lambert, un homme fauché. Il n’a plus d’autre choix que d’aller voir son père, un riche homme d’affaire, pour lui demander de l’argent. A presque 50 ans, ce n’est pas facile.
Contre toute attente, son père lui propose 50 000€ s’il remplace la DRH d’une de ses entreprises qui est en arrêt maladie. Il doit procéder au plan social et licencier 15 personnes.
Diego accepte et se rend sur place à St-Omer. Il rencontre tous les salariés concernés mais ne va pas du tout remplir la mission que son père lui a confiée. Il faut dire que c’est un DRH un peu particulier. Dans son bureau on trouve un frigo rempli d’alcool. Il a fait enlever les détecteurs de fumée pour pouvoir fumer du cannabis.
Les chapitres courts alternent entre son nouveau travail et ses séances avec sa thérapeute qu’il voit depuis 2 ans et dont il est fou amoureux, Anne Bellay. Il fini par lui faire une déclaration d’amour mais je ne vous en dis pas davantage.
C’est aussi un livre sur le monde de l’entreprise et les syndicats. Puis le roman tourne au polar. Il y a un crime, prémédité, mais chut ! À vous de découvrir toute cette histoire rocambolesque.
Je vous conseille le replay de la rencontre, quand il sera en ligne, vous passerez un beau moment humain et intime entre confidence et littérature. Nicolas Rey est un auteur attachant qu’on aime voir et écouter dans les VLEEL !
Merci Au Diable Vauvert et VLEEL pour cette lecture
« Ma profession ? Interdit bancaire jusqu'à la gueule avec des kilos de dettes et d'impayés. Je suis mort. Je peux juste régler mon café. Je peux juste regarder les pauvres gens qui s'enfoncent en forniquant histoire de pondre une poussette supplémentaire. Je peux juste penser à tous ceux qui tiennent le coup grâce au jardinage, à leur fox-terrier, au golf, au self du midi, à l'acupuncture, à leur résidence secondaire, à leur rêve de vivre à Dubaï, à la prière, à leur diététique, à leur copine Jennifer, à Ibiza, à Roland-Garros et au Bistro Romain de ce soir. »
Dès la première page, on comprend que le narrateur fait partie de ces losers magnifiques à la fois agaçants et attachants qui manie l'autodérision. Diego lambert, totalement immature malgré ses 49 ans, alcoolique et cocaïnomane, n'a plus une thune et après avoir sucé jusqu'à l'os ses grands-parents et sa petite-soeur, il n'a plus le choix, il va falloir affronter son père, gros patron richissime à la tête d'une multinationale côté en Bourse.
Et ça démarre de façon plutôt réjouissante quand l'énergumène accepte la proposition de son père : 50.000 balles en échange d'un job, remplacer la DRH d'une de ses entreprises pour virer 15 salariés. Evidemment, Diego n'est absolument pas fait pour endosser le rôle de l'affreux capitaliste liquidateur.
Si rien n'est crédible dans l'enchaînements de faits, on se dit que Nicolas Rey a écrit une farce satirique qui dézingue le monde de l'entreprise sans foi ni loi ... alors pourquoi pas, d'autant qu'on se marre à voir Diego mener ses entretiens de licenciement et se mettre du côté des salariés rien que pour régler ses comptes oedipiens avec son père, salaud caricaturalement malfaisant et manipulateur.
Malheureusement, je n'ai pas accroché avec la suite de récit-pochade. Ni avec l'arc narratif autour de sa relation avec sa psychologue dont il est amoureux et qu'il cherche maladroitement à conquérir. Ni avec l'enquête policière lorsqu'un mort survient. J'ai fini par m'ennuyer en compagnie de ce personnage alors que les promesses de son nihilisme joyeux et de son panache foutraque m'avaient bien plu au départ.
Bref, un livre vite lu aussitôt oublié, empreinte littéraire trop fugace.
Diego lambert, quinquagénaire sans un sous mais digne héritier de son père a déjà quémandé de quoi vivre sans compter à tous ses proches.
Aujourd'hui fauché comme les blés, il se voit contraint de quêter l'aumône auprès du paternel, directeur d'une grande multinationale spécialisée dans les céréales.
Mais s'approcher du père n'est pas sans risque. Génial manipulateur, ce dernier propose à son fils de réaliser une mission en échange d'une valise remplie de quelques milliers d'euros qu'il lui remettra s'il réussi.
Acculé, totalement en faillite, Diego n'a pas d'autre solution que d'accepter.
Il va donc remplacer la drh d'une des entreprises de son géniteur. Celle ci est en congés maladie, il faut dire que l'usine est en restructuration et sa mission était de licencier quinze personnes. Diego va devoir prendre la place et mettre à la porte sans scrupules couple, père et fils, ou même familles d'employés.
Mais Diego a une âme ! Et celle-ci s'est d'ailleurs révélée dans toute sa sincérité lorsqu'il osé avouer à sa psychanalyse qu'il est amoureux.
Comment dès lors concilier une mission pour le moins désagréable, et garder bonne conscience. Comment également ne plus voir l'objet de tous ses désirs, de tout son amour, et espérer être heureux un jour.
Côté travail, au jeu de dupes enclenché par le patriarche, le plus malin des deux n'est pas forcément celui auquel on pense. Côté amours, la vie rangée d'Anne est-elle vraiment la voie du bonheur.
Nicolas Rey nous offre ici un court roman qui oscille entre roman noir, fresque sociale lorsqu'il dépeint la vie des grandes entreprises et du capitalisme et le peu d'humanité qui s'en dégage, mais aussi humour et dérision lorsqu'il aborde la vie aussi morale qu'amorale de Diego et nous fait passer par différents sentiments à son sujet.
https://domiclire.wordpress.com/2022/10/10/credit-illimite-nicolas-rey/
Alléchée par la quatrième de couverture, je me suis laissée tenter par ce roman qui était supposé traiter de la gestion d'un plan social par l'héritier d'une très grande entreprise !
Car Diego n'a plus un sou !
Après cinq décennies où il s'est fait entretenir par a mère ou sa grand mère, il n'a plu sun radis, et plus rien à mettre au clou !
Donc il s'en va trouver son père qui lui promet 50 000 € contre la bonne exécution du licenciement d'une partie des salariés d'une de ses usines du nord de la France.
Mais tout ne va pas forcément se passer comme prévu ...
Un petit roman très irrévérencieux, ironique et mordant !
Un crime parfait, ou pas !
Vite lu, vite oublié ...
Dommage !
Pas ébouriffant, un peu facile parfois, mais pas inintéressant. Bon, Diego est un peu agaçant, ce presque quinquagénaire qui n'a jamais vraiment travaillé et qui a toujours bénéficié d'argent, l'avantage de la famille riche. Le voilà désargenté, en faillite et contraint de rencontrer des "vrais gens", de ceux qui doivent travailler pour manger, payer leur loyer et tout le reste. Qui sont eux-mêmes dans le rouge tous les mois, qui ont des crédits sur le dos, des enfants qui grandissent et qui rêvent de faire des études... Mais ils ne sont pas bien élégants, ni beaux, du moins dans l’œil de Diego. C'est un peu énervant ces poncifs et cette populophobie de la part d'un écrivain raté qui préfère quémander à papa-riche plutôt que de trouver un emploi. De plus, Nicolas Rey a tendance à survoler ses personnages, à ne pas leur donner de consistance.
L'histoire prend un tour plus dramatique lorsque Diego se rend compte que les travailleurs ont besoin de leur salaire. Alors, il décide de s'opposer à papa. Tuer le père enfin ! Au moins s'affirmer.
Sans avoir détesté ce livre, je n'ai pas adoré, néanmoins, je l'ai lu avec plaisir, en sautant quelques longueurs. Non dénué d'intérêt ni de facilités d'écriture : de nombreux dialogues creux, des déclamations de Diego à peine plus profondes, des expressions toutes faites en pagaille... c'est un roman qui plaira à ceux qui cherchent de la détente, à ne pas trop se prendre le chou. Et finalement, un livre qui permet de passer de bons moments, c'est bien, on n'a pas toujours besoin d'y chercher de la profondeur, du sens.
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