Quel est le rôle d'une librairie indépendante ? Réponse dans cet épisode...
Hollywood, 1953. L'industrie cinématographique est un gâteau fourré à l'arsenic que se disputent la mafia, l'armée et les ligues de vertu catholiques. Dans ce marécage moral et politique, ne survivent que les âmes prêtes à tout. Le producteur raté Larkin Moffat est de ceux-là. Abonné aux tournages de séries B, il fait vivoter les crève-la-faim du cinéma et enrage contre ce système qui l'exclue. Jusqu'au jour où il se voit proposer la chance de sa vie. Dans cette combine dangereuse vont graviter autour de lui le major Buckman, parieur et coureur invétéré, le très ambivalent père Santino Starace, l'impresario et proxénète Johnny Stompanato. Tous vont croiser leurs destins, multiplier les manoeuvres et les crimes dans ce grand cirque du cinéma américain. Alors que défilent les Errol Flynn, Clark Gable, Hedy Lamarr et autres Frank Sinatra, ce petit monde sans scrupule va s'adonner à ce qu'il sait faire de mieux?: manipuler les masses et veiller à son profit.
Quel est le rôle d'une librairie indépendante ? Réponse dans cet épisode...
Hollywood, années 50. Derrière les paillettes, la noirceur d’un univers corrompu, où l’argent règne en maître.
Qu’on ait connu pas cette époque, on s’y croirait : les descriptions sont précises, les personnages dépeints avec une réelle finesse.
Le style d’écriture est vraiment impressionnant. Personnellement, je ne suis pas amatrice des romans noirs, et celui-ci n’a pas fait exception. Mais la plume de Dominique Maisons est d’une telle beauté que je ne peux que recommander cette œuvre aux amateurs du genre.
Hollywood, 1953
Le cinéma est au centre de toutes les convoitises. L'armée y voit le meilleur moyen de propagande, les ligues religieuses tentent de maitriser le vice qu'il peut propager et la mafia y injecte de l'argent pour en récupérer beaucoup plus.
Le producteur Larkin Moffat, un pré-Harvey Weinstein bien visqueux (il m'a filé des frissons, il est vraiment répugnant... et dangereux) se retrouve soudain au centre d'un marché interlope et objet de toutes les convoitises.
J'ai démarré ce roman pleine d'enthousiasme, Hollywood dans les années 50 étant un contexte que j'aime retrouver dans mes lectures (influence Ellroy ? pas du tout) et au départ, il a tenu ses promesses : starlettes, rêves de paillettes et de célébrité, pudibonderie, mafia, plateaux de tournage, magouilles en tout genre...
Cependant, vers le milieu du roman, j'ai commencé à décrocher et je n'ai pas réussi à me remettre dedans ensuite. Trop de personnages, de scènes qui m'ont paru de trop, qui me semblaient avoir pour seul intérêt d'introduire de nouveaux personnages, bref un cercle vicieux.
J'ai un peu eu l'impression de lire L.A. Confidential Pour les Nuls.
Pour terminer sur une note positive car cette lecture fut tout de même agréable, j'ai aimé la lucidité et le discours des actrices, forcées de monnayer leurs charmes contre des rôles, totalement dépendantes de la volonté et des caprices des mâles dominants.
Malheureusement la situation n'a pas énormément changé depuis.
Heureusement c'est en cours.
En 1953, à l’heure où les Etats-Unis peaufinent leurs essais nucléaires en public et où le Maccarthysme gangrène les institutions américaines, le cinéma voit la couleur réveiller les pellicules et le cinémascope animer les salles obscures.
Dans un tourbillon de révélations, Dominique MAISONS nous offre avec Avant les diamants, un roman noir jubilatoire et édifiant sur les dessous du cinéma des années cinquante à Hollywood.
On se souvient des grands acteurs qu’ont été Errol Flynn ou Hedy Lamar, des illustres metteurs en scène comme Cecil B. DeMille, mais sait-on qui tirait les ficelles dans les grandes productions cinématographiques de l’époque ? Révélant ce que l’on ne voit jamais du coté spectateurs, l’auteur nous fait découvrir la mainmise des services secrets de l’armée sur le contenu des films et de la mafia sur leur financement.
Car en pleine guerre froide, le cinéma est vu par le gouvernement américain comme une arme de propagande de la morale, de la religion et de la lutte anti-communiste et tous les moyens sont bons pour valoriser les idéaux nationaux. Et c’est dans une alliance totalement dénuée de scrupules, que la CIA, le FBI, le LAPD et l’USAF se joignent à la mafia sicilienne pour parvenir à leurs objectifs.
Trame de toutes ces péripéties cinématographiques, les déboires du producteur Larkin Moftat seraient presque risibles si les jeunes actrices ambitieuses n’étaient pas toujours les victimes de ces hommes de pouvoir, manipulateurs et opportunistes.
Au fil de l’histoire, on touche du doigt toutes les clés du roman noir et le final époustouflant devrait faire pâlir d’envie les Tarentino et autres grands cinéastes qui y trouveront certainement matière à scénario.
Un excellent roman dans lequel je suis entrée avec un peu de réticence tant le sujet me paraissait spécialisé mais qui s’est imposé crescendo et a fini par me séduire totalement.
Campé avec vigueur dans l’univers haut en couleurs toute neuves du cinéma américain des années 50, « Comment dépouiller un millionnaire ? » aurait également été un excellent titre pour ce roman aux multiples facettes qui nous y plonge jusqu’au cou, comme dans un bain de boue. En ce début de printemps 1953, le grand déballage de la Commission Mc Carthy bat son plein et c’est à qui déploiera la bannière étoilée la plus nette et la mieux compassée sur sa production en cours, afin d’obtenir la bénédiction de la Legion of Decency, autant dire celle du dieu Dollar. Mais, en ces temps de suspicion et d’hypocrisie érigée en sport national, elle n’est pas la seule fée à devoir se pencher sur le berceau du cinéma pour qu’une production patriotique bon teint voie le jour, l’armée, moins muette que jamais, est prête à tout pour endosser un rôle de marraine, jusqu’à fournir la timbale en argent…et les dragées, naturellement. C’est ainsi que vont se retrouver inextricablement mêlés les intérêts d’un producteur véreux, d’une poignée de stars à venir ou sur le retour, d’un couple de militaires non fait mais peut-être à faire, de deux familles de mafieux, d’un prêtre un peu trop souvent défroqué pour le rester, de divers enquêteurs, pisteurs et autres donneurs, sans compter ceux d’une vieille dame acariâtre, dépourvue de tout sauf d’une avidité sans limite.
À la lecture de ce roman aux notes cyniques et à la profusion de détails dignes d’une ambiance de film noir américain, on en oublierait presque que son auteur n’est pas un privé roublard, ayant roulé sa bosse dans toutes les histoires glauques du Hollywood interlope, et débitant ses souvenirs en noir et blanc dans des effluves de Lucky Strike et de mauvais bourbon. Ce que l’on ne peut oublier, en revanche, c’est le grand talent que Dominique Maisons déploie pour faire naître sous nos yeux une époque, un climat, une ambiance, cette impression d’entrer de plain-pied dans un panier de crabes grouillant sous le soleil écrasant de Floride. Et, si l’on se perd parfois dans le générique pléthorique qu’il met à la disposition de son histoire, on en retrouve le fil avec bonheur, guidé par un style maîtrisé, imagé, qui va puiser, avec une belle modulation et une juste modération, dans la mémoire, à la fois littéraire et cinématographique, des grands noms qui ont entretenu le mythe. Bien sûr que l’on pense à Ellroy (un Ellroy dont, pour une fois, on comprendrait la fin…), mais il me semble que Scorcese ou Coppola n’hésiteraient à s’attribuer ni la distribution ni les dialogues et que Tarantino pourrait bien jalouser la scène finale. Bref, c’est du brutal, mais bon sang ce que c’est bon !
Avant les diamants de Dominique Maisons
Un livre noir addictif et totalement entrainant avec des descriptions très pécises qui nous emportent à Holywood dans les années 1950.
En pleine guerre froide, l’armée veut faire briller la culture américaine et quelle meilleure stratégie que de passer par le cinéma pour introduire dans les familles du monde la culture américaine en plus de la culture de leur pays ?
Pour celà, deux militaires vont, avec l’aide d'un prêtre, entrer en contact avec un producteur assez minable qui fait des films pornographiques pour une branche de la mafia, faire financer le film par une autre branche de la mafia, tout en gardant un œil sur la production. Ce petit pitch est déjà bien alléchant. Vous ajoutez le caractère immonde et véreux du producteur qui veut passer outre les exigences de la mafia et des militaires, les tensions raciales et mafieuses à Los Angeles que le LAPD tente de prendre en main, une starlette désespérément prête à devenir la future Marilyn et vous avez un livre noir et haletant difficile à poser.
L’auteur réussit à poser parfaitement le contexte historique et géographique: la guerre froide, les vétérans afro-américains délaissés dans des endroits douteux dépendant à la drogue, Hollywood ce monde d’hommes qui manipulent à leur guise les jeunes femmes en quête de succès.
On ne peut qu’admirer l’immense travail de documentation qu’a dû effectuer Dominique Maisons pour nous livrer un tel contexte détaillé sur les stratégies militaires, policières, mafieuses ou hollywoodiennes.
Et au centre de ce tableau sombre aux personnages vénéneux, l’auteur place une très belle amitié entre trois jeunes plein d’espoir et prêt à endurer un peu trop pour se voir à l’affiche.
Un pur bonheur !
Hollywood, 1953, les productions cinématographiques nombreuses sont l'objet de convoitises mafieuses, politiques, militaires et s'accompagnent de circulation de drogues, d'alcool et de sexe. Se faire une place dans cet univers encombré n'est pas une mince affaire et Larkin Moffat, ambitieux producteur de série B va en faire l'expérience. Les personnages de ce roman nous font revivre cette époque avec un réalisme saisissant. L'ambiance, les relations entre acteurs, réalisateurs, producteurs sont bien incarnées et des vedettes de l'époque comme Errol Flynn, Clarke Gable, Hedy Lamarr, Frank Sinatra s'invitent dans la narration. le machisme est dominant et pour les femmes, la promotion canapé paraît une règle toujours en vigueur, comme nous l'a récemment prouvée l'affaire Harvey Weinstein. L'auteur nous offre là un bel instantané Hollywoodien sur quelques mois de cette année 1953.
Je suis assez impressionnée par la capacité de Dominique Maisons à immerger son lecteur dans des univers, des décors et des époques aussi différentes que le Paris des feuilletonistes de 1900 (On se souvient du nom des assassins) et le Hollywood des années 50. Tout ceci sur des rythmes trépidants et en épousant parfaitement les codes de chaque genre. Dans Avant les diamants, on croise Errol Flynn, Kim Novak, Hedy Lamarr ou Clark Gable, mais surtout, on plonge dans les coulisses des studios à travers des enjeux qui dépassent largement le cadre du divertissement ou de l'argent que cela peut rapporter. C'est passionnant et cela mériterait bien une adaptation cinématographique.
Il sera donc question de tournages, de starlettes qui rêvent de gloire et doivent se contenter de jouer les potiches au bras des producteurs de seconde zone, de combines et de jeux d'influence. D'argent aussi, bien sûr. Dont on ne regarde pas toujours la couleur lorsqu'il s'agit de financer le film que l'on veut tourner à tout prix. Marécage idéal pour les familles mafieuses qui se partagent le territoire dans un relatif équilibre. Jusqu'à ce que l'armée s'en mêle. Son but ? Utiliser le cinéma pour promouvoir une image idéale de l'Amérique à travers le monde et s'assurer que les américains orientent bien leurs vies dans le sens voulu par le pilote. Quitte à frayer avec du peu recommandable. Propagande ? En quelque sorte. Ou disons plutôt une manipulation à grande échelle. Les processus sont impeccablement décrits et irriguent l'intrigue qui mêle les destins d'un major de l'armée un peu trop joueur, d'un producteur un peu loser, de quelques mafieux, impresarios et proxénètes. Sans compter les jeunes actrices et acteurs prêts à tout dont les illusions vont peu à peu s'effondrer. Hollywood, ton univers impitoyable. Jusqu'à un final "tarantinesque", magistralement orchestré.
C'est du roman noir comme je les aime, intelligent et instructif. On ne s'ennuie pas une seconde, on s'amuse des rôles joués par les stars mondialement connues qui dévoilent des facettes inédites. On dit parfois que la réalité dépasse la fiction, là je dirais que le roman dépasse le cinéma tant il utilise ses codes pour délivrer un texte à grand spectacle. Qui pourrait lui-même finir sur grand écran. Et dont je vous recommande chaudement la lecture en ces temps où les distractions de qualité sont les bienvenues.
(chronique publiée sur mon blog : motspourmots.fr)
Avec la lecture de ce roman, plongez dans l'univers sombre et apocalyptique de l'industrie du cinéma à Hollywood. Derrière le clap "silence on tourne" se cache une sordide réalité. Les actrices subissent des chantages sexuels ou d'autre nature. Les scénaristes et les producteurs sont des "vendus". Derrière le rêve américain, "avoir une piscine, une belle blonde et une grosse voiture", il y a un message qui est fabriqué de toute pièce par des puissances occultes. Dans ce roman, l'auteur Dominique Maisons, démontre combien "le cinéma hollywoodien est un système corrompu à des fins de propagandes et servi par des brutes avides et incultes".
Le roman noir, du genre thriller, "Avant les diamants", est remarqué par d'autres critiques littéraires tel que Gérard Collard sur France 5 et Sud Radio. Il écrit : "Un pur chef-d’œuvre. La révélation de la rentrée". J’applaudis cette description de ce roman.
Je souligne que l'auteur Dominique Maisons est l'auteur de plusieurs thrillers. En 2016, son roman "Le festin des fauves" a été sélectionné pour le prix Polar du festival de Cognac. Je souhaite bon courage à l'auteur pour la suite de son aventure littéraire.
Je propose une vidéo sur youtube.fr chaîne agnesideeslivres booktube. Le lien : https://youtu.be/JyhA2UTaw0g
Bonne vidéo.
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Agnès
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