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Appelez-moi Lorca Horowitz

Couverture du livre « Appelez-moi Lorca Horowitz » de Anne Plantagenet aux éditions Stock
Résumé:

« Je voulais comprendre comment Lorca Horowitz avait mis en place son plan d'anéantissement sans éveiller le moindre soupçon, et avait osé monter une à une, sans jamais reculer ni même hésiter, les marches qui la menaient droit à son crime. Je voulais comprendre pourquoi elle l'avait fait.... Voir plus

« Je voulais comprendre comment Lorca Horowitz avait mis en place son plan d'anéantissement sans éveiller le moindre soupçon, et avait osé monter une à une, sans jamais reculer ni même hésiter, les marches qui la menaient droit à son crime. Je voulais comprendre pourquoi elle l'avait fait. Mais surtout en quoi cela me concernait, me touchait. Qu'avais-je à voir là-dedans ? »

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Articles (2)

Avis (11)

  • L'auteur découvre un jour en 2013 dans le magazine Elle un article sur un fait divers au titre explicite : "Le cabinet d'architectes, l'étrange secrétaire et le couple spolié". Il s'agit d'une affaire qui avait défrayé la chronique espagnole à l'époque.

    L'étrange secrétaire c'est Lorca,...
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    L'auteur découvre un jour en 2013 dans le magazine Elle un article sur un fait divers au titre explicite : "Le cabinet d'architectes, l'étrange secrétaire et le couple spolié". Il s'agit d'une affaire qui avait défrayé la chronique espagnole à l'époque.

    L'étrange secrétaire c'est Lorca, embauchée par le couple Perales qui dirige un cabinet d'architectes florissant près de Séville. Elle est recrutée comme dactylo, malgré "le CV le moins éclatant et le plus vilain corps" selon elle. Eduardo et Rocio Perales forment un couple exemplaire à qui tout sourit, mariés depuis 15 ans, ils ont "3 enfants blonds" et sont particulièrement bienveillants envers Lorca
    Lorca est décrite comme grassouillette, mal habillée et mal dans sa peau, fascinée par Rocio qui a un "époux parfait, des collaborateurs pluridisciplinaires et dévoués"
    Cette mystérieuse femme va s'employer à dévaster leur existence.

    L'auteur, fascinée par cette histoire, veut essayer de comprendre comment et pourquoi Lorca a fait ce qu'elle a fait. Cette histoire la ramène en Andalousie où elle même a vécu une grande histoire d'amour, elle dit se retrouver dans Lorca et trouver d'étranges similitudes avec sa propre histoire.
    "Je me rêvais, peut-être, Lorca Horowitz",
    "J'essayais d'écrire NOTRE histoire",
    "J'aurai sans doute pu faire ce qu'avait fait Lorca Horowitz"
    "J'ai dû percevoir là-dedans un élément qui était moi et à la fois ne l'était pas,
    comme ces reflets que nous renvoient les miroirs déformants, tellement effrayants
    qu'on refuse dans un premier temps de s'y reconnaître mais qu'on n'arrive pas à quitter des yeux"

    En s’immisçant dans le récit, l'auteur donne à ce roman une double dimension. Le livre fait alterner les chapitres où l'auteur narre son enquête et ceux où Lorca parle, une alternance de deux voix...

    Lorca est une mythomane voleuse, son but est l'usurpation d'identité, le ravissement de personnalité . Elle se métamorphose, perd du poids, vole l'identité de Rocio et détourne l'argent du compte en banque d'Eduardo. Elle se met à avoir les mêmes centres d'intérêt qu'Eduardo et à fréquenter le salon de coiffure, esthéticienne, la salle de sports de Rocio qui va en éprouver un grand malaise, dépérir et tomber dans la dépression "parfois j'ai l'impression qu'elle aspire à voler mon âme". Rocio ne trouvera qu'incompréhension de la part de son mari qui la pense victime de délire de persécution, de paranoïa.

    C'est un roman sur l'identité, sur notre attirance pour les faits divers, sur les choix des sujets que traitent les écrivains, Anne Plantagenet évoque l'exemple d'Emmanuel Carrère qui a raconté l'histoire de Jean-Claude Romand dans "L'adversaire", choix guidés par le fait que les auteurs se retrouvent dans celui ou celle dont il vont raconter l'histoire.

    L'atmosphère de ce roman devient assez vite oppressante, on devine vite que Lorca ourdit un plan pour s'offrir une autre vie que la sienne, inverser l'ordre établi, tout semble planifié, réfléchi dans une parfaite maitrise de soi. On sent la folie destructrice pointer et monter en puissance...

    L'écriture est vive, les chapitres sont courts dans ce roman double où deux histoires se mêlent et qui nous tient en haleine jusqu'au bout.

    http://leslivresdejoelle.blogspot.fr/2016/02/appelez-moi-lorca-horowitz-danne.html

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  • Anne Plantagenet tombe par hasard sur un fait divers qui s’est déroulé dans une région d’Espagne qu’elle connaît très bien pour y avoir vécu quelques années. Elle décide alors de se l’approprier. Pour se faire, elle revendique le fait d’aborder son sujet à la manière d’Emmanuel Carrère. Elle le...
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    Anne Plantagenet tombe par hasard sur un fait divers qui s’est déroulé dans une région d’Espagne qu’elle connaît très bien pour y avoir vécu quelques années. Elle décide alors de se l’approprier. Pour se faire, elle revendique le fait d’aborder son sujet à la manière d’Emmanuel Carrère. Elle le met donc en parallèle avec sa propre vie, afin d’expliquer les raisons personnelles qui l’ont poussée à s’intéresser à cette histoire.

    Un chapitre, elle nous narre les évènements de son existence et les différents états émotionnels qu’elle a traversés. Le chapitre suivant, elle entre dans la tête de Lorca Horowitz et nous fait partager les réflexions de cette femme malfaisante.
    J’ai beaucoup aimé le style de l’auteur. Elle utilise une belle écriture, très fluide. J’ai vraiment été emporté dans l’esprit de Lorca. J’ai été d’abord déstabilisé par sa santé mentale qui semble vaciller tout au long de l’histoire, puis intrigué par sa détermination à mener à bien sa manipulation. Lorca Horowitz devient alors un personnage indéfinissable, dégageant une grande part de mystère. Le drame se déroule sous nos yeux sans qu’on n’en comprenne le véritable but.

    Malheureusement ce roman traine un défaut qui a pénalisé mon plaisir de lecture. En effet, j’ai été gêné par la forme de narration. En alternant entre deux récits distincts, l’implication dans l’univers des protagonistes se retrouve hachée. Dès que je commençais à entrer en empathie, le point de vue changeait et me stoppait net dans mon élan. De plus le livre étant très court, je n’ai pas eu le temps de m’imprégner des personnages et de l’atmosphère.

    Globalement j’ai passé un bon moment pris dans les filets de l’escroquerie et de l’usurpation mais je suis un peu resté sur ma faim, faute de n’être jamais rentré complètement dans l’aventure.

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  • http://alombredunoyer.com/2015/12/30/appelez-moi-lorca-horowitz-anne-plantagenet/

    Une fois n'est pas coutume, c'est le résumé du livre qui m'a convaincu de découvrir cet opus. Jugez-en par vous-même: « Je voulais comprendre comment Lorca Horowitz avait mis en place son plan d’anéantissement...
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    http://alombredunoyer.com/2015/12/30/appelez-moi-lorca-horowitz-anne-plantagenet/

    Une fois n'est pas coutume, c'est le résumé du livre qui m'a convaincu de découvrir cet opus. Jugez-en par vous-même: « Je voulais comprendre comment Lorca Horowitz avait mis en place son plan d’anéantissement sans éveiller le moindre soupçon, et avait osé monter une à une, sans jamais reculer ni même hésiter, les marches qui la menaient droit à son crime. Je voulais comprendre pourquoi elle l’avait fait. Mais surtout en quoi cela me concernait, me touchait. Qu’avais-je à voir là-dedans ? »

    Mais qui est donc cette mystérieuse Lorca Horowitz? Qu'a-t-elle donc fait? Il y a un grand attrait psychologique dans ces quelques lignes... La belle couverture choisie par l'éditeur nous donne une première réponse: une personne libre, excentrique, extravagante...

    « Le bonheur diminue à mesure que la vérité augmente »

    Durant un peu plus de 210 pages, au moyen de chapitres courts, l'auteur alterne entre la vie de secrétaire de Lorca chez Perales, un couple d'architectes de Carmona, en Espagne, racontée par l’héroïne elle-même et l'enquête du narrateur. Ce procédé est assez habile pour maintenir le mystère et surtout entretenir une atmosphère assez malsaine, pesante... La brièveté des chapitres permet la dynamique du récit. Elle maintient également l'intérêt et l'attrait du lecteur.

    « A côté de toutes les jeunes filles conquérantes, plus que présentables, qui lorgnaient la place, certaines venues spécialement de Séville, dûment recommandés, avec ascendance haut placée et bénédiction de l’Opus Dei, c’est moi qu’ils ont extraite du lot, Lorca Horowitz, trente-deux ans, soixante-douze kilos et demi, attifée comme l’as de pique les meilleurs jours, aucun lobbying en ma faveur. Une décision parfaitement incohérente. »

    De jeune dactylo boulotte et mal dans sa peau à ses débuts professionnels, Lorca va radicalement évoluer. Elle imite et copie la femme Perales jusqu'à ce que cette dernière entre en dépression, détourne de l'argent du cabinet en très grande quantité, se rend indispensable et incontournable. Se rêvant riche et célèbre, elle n'a de cesse de dissimuler ou travestir la vérité afin de mener grand train et arriver à ses fins.

    « Et chez Lorca Horowitz, le ravissement de la personnalité n’avait pas pour but de dissimuler, ni de s’enrichir, ni de s’élever socialement, c’était en soi l’objectif à atteindre. Mais je persistais à penser qu’il y avait tout de même au fond des cartons consciencieusement rangés dans le grenier de l’étrange secrétaire une part du délire maniaque d’Hitchcock »

    Le narrateur, lui, découvre l'histoire dans un fait divers sur le journal au moment du procès de Lorca et cherche à en savoir davantage à la fois sur l'affaire et le personnage. Plus on avance dans la lecture, plus le narrateur semble s'identifier à cette fameuse Lorca de par sa propre expérience.

    « Je connaissais bien aussi cette douleur de l’exclusion, pire encore, celle du cœur qui se brise et n’en finit pas de se briser, du cœur déjà en miettes et qu’on peut, aussi inconcevable et cruel que cela paraisse, réduire en morceaux toujours plus petits, car il faut de nombreux coups pour arrêter l’amour, il faut le tabasser à plusieurs reprises »

    Au point même de se confondre avec l'héroïne... C'est un drôle de sensation. Cela en est même assez dérangeant.

    « Je comprenais de mieux en mieux l’étrange secrétaire. Qui savait si, à sa place, je n’aurais pas agi de la même façon ? Il n’y a pas d’apaisement possible quand on aime passionnément un être qui vous trahit, quand on continue de l’aimer en dépit du mal qu’il vous fait »

    Même si j'ai lu relativement rapidement ce roman, je n'ai pas pris plus que cela de plaisir et n'ai jamais réussi à rentrer totalement dans l'intrigue. Le style de l'auteur n'est pas désagréable mais certaines phrases trop longues, certaines constructions trop alambiquées m'ont dérangé et ont rendu la lecture moins fluide qu'elle n'aurait dû.

    De plus, j'ai eu du mal et ai été déçu avec les dernières pages... Si le déroulement du livre est cohérent et plutôt convainquant dans sa construction, il m'a manqué une vraie fin...

    Même si je l'ai terminé sans grande difficulté, je suis passé un peu à côté de ce roman et n'en garderai surement pas un grand souvenir...

    3/5

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