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En 2013 à l'occasion de l'exposition « OURS, Mythes et Réalités » du Muséum de Toulouse, Mathieu Pujol a décidé de revenir dans les montagnes de son enfance pour concrétiser un de ses « rêves de gamin », partir à la recherche de l'Ours.
Entre mai et novembre 2013, il a parcouru les sentiers pour tenter de vivre la rencontre avec l'animal emblématique.
Une zone de plus de 3 500 km² pour 25 Ours, autant dire que la tâche s'annonçait ardue ! Depuis 2010 les animaux ne sont plus équipés de colliers émetteurs, il est donc beaucoup plus difficile de les trouver. C'est une véritable enquête.
C'est cette aventure qu'il vous raconte au travers de ce reportage.
La préface est rédigée par Mr Francis Duranthon Directeur du Muséum d'Histoire Naturelle de Toulouse C'est parti pour plusieurs périodes d'affuts en montagne... ne sachant pas à quelle distance l'Ours était susceptible d'apparaître, il aura fallu emporter un matériel conséquent pour des observations proches comme lointaines mais également pour photographier la faune, la flore et les paysages du territoire de l'Ours.
Des batteries, un trépied, du matériel de camouflage et tout le nécessaire pour le bivouac en montagne. Au final le sac avoisine les 30 kg... une contrainte supplémentaire.
Un jeu du chat et de la souris s'installe entre les Ours et moi. Lors de la première sortie, l'Ours est passé une heure avant mon arrivée sur site ! A la seconde, le soir de mon départ... Pour la troisième, durant la nuit, ne laissant que des traces dans la neige comme consolation...
Au fil des mois les pièges photo et vidéo capturent des images d'Ours, mais je ne les vois pas. Je photographie leur environnement, leurs indices de présence (traces, poils, crottes), leur nourriture (myrtilles, muguette, etc.) mais aussi les rencontres sauvages vécues durant ses journées d'attentes. C'est là le gros de mon activité sur le terrain, le gros de mon reportage.
En effet, partir à la recherche de l'Ours, c'est passer de nombreuses heures à ne rien voir de l'animal, d'où l'importance de connaître et étudier son milieu, de montrer cet aspect de la recherche au spectateur. Les conditions météo sont très difficiles et ne facilitent pas le travail mais à la fin de l'automne j'aperçois enfin un individu et ma patience est enfin récompensée ! Il aura fallu plus de 60 jours de terrain, environ 60 000 mètres de dénivelé (ascendant et descendant), par tous les temps (neige, pluie, grêle, grésil, brume, bruine, brouillard, gel et un peu de soleil) pour une observation d'une minute à 600 mètres de distance.
Mais quelle observation ! Hvala et ses deux petits remontant un couloir pour traverser un col, les menant droit en Espagne ! Un flot d'émotion m'envahit, la somme de toutes les difficultés rencontrées durant cette recherche me font monter les larmes aux yeux ... Que l'on soit pour ou contre la présence de cet animal dans les Pyrénées n'y fait rien, observer un plantigrade sauvage dans son milieu reste une expérience forte.
L'objectif est atteint, j'étais parti à la recherche de l'Ours et je l'ai trouvé.
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