C’est dans un petit village japonais que Kôsaku grandit auprès de grand-mère Onui. Et même s’il est toujours le bienvenu dans ‘’la maison d’en-haut’’ où vivent ses grands-parents, ses oncles et ses tantes, le petit garçon se sent vraiment chez lui dans le dozô en terre qu’il partage avec l’ancienne geisha qui fut la maîtresse de son arrière-grand-père. Si grand-mère Onui tient, en sa personne, un moyen de pression sur la famille avec qui elle entretient des rapports conflictuels, elle a surtout pour lui un amour incommensurable. Kôsaku le lui rend bien et les deux vivent en parfaite harmonie. Une fois par an, ils font le long voyage vers la ville pour la visite aux parents et à la sœur du petit garçon. Mais c’est dans son village que Kôsaku est pleinement heureux, entouré de ses amis, de sa famille et de grand-mère Onui. En ce lieu préservé, la vie s’écoule, paisible et insouciante.
Largement autobiographique, ce roman de Yasushi Inoué est une plongée dans le Japon traditionnel du début du XXè siècle. Véritable ode à l’enfance, c’est un roman naïf et touchant, la vie vue par les yeux d’un enfant : le défilement des saisons, les fêtes qui ponctuent l’année, l’école, le voyage à la ville et la confrontation avec les citadins, les joies simples d’une baignade dans la rivière, les bagarres entre bandes rivales, tout un quotidien aujourd’hui oublié, émaillé parfois de deuils, de drames, d’incursions dans le monde compliqué des adultes. Kôsaku est un enfant choyé, capricieux, couvé par sa grand-mère de substitution qui lui trouve toutes les qualités. Leur lien est joliment décrit, fait d’amour, de repas partagé, de petites attentions et d’admiration réciproque.
Une histoire simple et tendre, grand classique au Japon où il doit faire naître la nostalgie de l’enfance et du temps qui passe. Un joli moment de lecture.
Le fusil de chasse est un court roman épistolaire du japonais Yasushi Inoué. le narrateur publie dans un magazine sur la chasse un poème qui décrit un chasseur solitaire, sa pipe, son fusil, son chien. Poésie et chasse ne font pas bon ménage d'après lui et il s'attend donc à recevoir des lettres de mécontents. Il est donc pas surpris de recevoir un courrier d'un homme, Josuke Misugi, qui se reconnait dans son personnage. Il s'y retrouve tant qu'il joint 3 courriers qu'il a reçu et qui marquent profondément sa vie. Il s'agit de trois lettres écrites par des femmes différentes autour de l'adultère dont est auteur cet inconnu. Shoko, découvre dans le journal de sa mère mourante que cette dernière a commis l'adultère avec Yosuke pendant des années. Puis vient la lettre de Midori, la femme de Josuke, qui lui indique comment elle a découvert son adultère. Et pour finir, l'ultime lettre de Saiko, maîtresse de Josuke et mère de Shoko qui a souffert de devoir cacher ce "péché. Trois lettres dont la gravité va crescendo. Mais les écrits étant emprunts d'une grande poésie, ces femmes décrivant leur douleur tout en restant zen, que l'on reste dans une atmosphère très soft.
Moins de cent pages, lu d'une traite avec beaucoup d’intérêt et d'envie de lire un autre livre de cet auteur.
Honkakubo se remémore les conditions de le suicide de son maître Ryuku, des années plus tard. S'appuyant sur un journal rédigé par le maître, ses méditations le conduisent à comprendre le geste de celui qu'il a tant estimé.
Le récit est très contemplatif, mais non dénué d'intérêt, invitant à la réflexion autour de thèmes majeurs comme la mort, le destin, la sagesse.
Ma chronique complète est ici :
http://viederomanthe.blogspot.fr/2016/02/le-maitre-de-yasushi-inoue.html
Une succession de quelques lettres entre les protagonistes d'une histoire passionnelle et interdite.
L'oeuvre se hasarde au-delà de ce que notre culture et notre éducation nous permettent, où il peut sembler difficile de ressentir toute proximité avec les personnages tant est fort le jugement qui peut y être associé.
Je pense que ce livre est à lire, parce qu'il est dérangeant, et laisse un souvenir poétique mais amer.
La mort, l'amour, les vagues
Le château de Yodo
Le loup bleu
Vent et vagues ; le roman de Kubilai Khan
La favorite ; le roman de yang kouei-fei
La tuile de Tenpyô
Rêves de Russie
La geste des Sanada
Kôsaku
Le sabre des Takeda
Sabre des takeda (le)
Coffret japon ; train de nuit dans la voie lactee ; une voix dans la nuit ; botchan
Il n'y a pas encore de discussion sur cet auteur
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !
