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«C'était pendant la quatrième ou cinquième année de l'ère Taishô, il y a donc environ quarante ans. Les enfants avaient l'habitude, le soir, de courir çà et là sur la route du village en criant "Les shirobamba ! les shirobamba !" Ils poursuivaient ces petites bêtes blanches qui flottaient comme des flocons d'ouate dans le ciel commençant à se teinter des couleurs du crépuscule.» Ce roman-là, tous les Japonais le connaissent par coeur. Dans l'oeuvre abondante de Yasushi Inoué, c'est sans doute le plus frais, le plus charmeur. Très largement autobiographique, il raconte l'enfance au début du siècle d'un petit garçon qui s'appelait Kôsaku. Comme Inoué lui-même, il grandit non pas auprès de ses parents, mais de la maîtresse de son arrière-grand-père, une ancienne geisha. Entre le petit garçon et la vieille femme se tisse une relation toute de tendresse, une complicité un peu féerique, présentée sous forme d'une série d'exquis petits tableaux naïfs aux couleurs vives...
C’est dans un petit village japonais que Kôsaku grandit auprès de grand-mère Onui. Et même s’il est toujours le bienvenu dans ‘’la maison d’en-haut’’ où vivent ses grands-parents, ses oncles et ses tantes, le petit garçon se sent vraiment chez lui dans le dozô en terre qu’il partage avec l’ancienne geisha qui fut la maîtresse de son arrière-grand-père. Si grand-mère Onui tient, en sa personne, un moyen de pression sur la famille avec qui elle entretient des rapports conflictuels, elle a surtout pour lui un amour incommensurable. Kôsaku le lui rend bien et les deux vivent en parfaite harmonie. Une fois par an, ils font le long voyage vers la ville pour la visite aux parents et à la sœur du petit garçon. Mais c’est dans son village que Kôsaku est pleinement heureux, entouré de ses amis, de sa famille et de grand-mère Onui. En ce lieu préservé, la vie s’écoule, paisible et insouciante.
Largement autobiographique, ce roman de Yasushi Inoué est une plongée dans le Japon traditionnel du début du XXè siècle. Véritable ode à l’enfance, c’est un roman naïf et touchant, la vie vue par les yeux d’un enfant : le défilement des saisons, les fêtes qui ponctuent l’année, l’école, le voyage à la ville et la confrontation avec les citadins, les joies simples d’une baignade dans la rivière, les bagarres entre bandes rivales, tout un quotidien aujourd’hui oublié, émaillé parfois de deuils, de drames, d’incursions dans le monde compliqué des adultes. Kôsaku est un enfant choyé, capricieux, couvé par sa grand-mère de substitution qui lui trouve toutes les qualités. Leur lien est joliment décrit, fait d’amour, de repas partagé, de petites attentions et d’admiration réciproque.
Une histoire simple et tendre, grand classique au Japon où il doit faire naître la nostalgie de l’enfance et du temps qui passe. Un joli moment de lecture.
J'ai beaucoup aimé ce livre que j'ai trouvé plein d'émotions. J'ai aimé l'histoire de ce petit garçon divisé entre ses deux grand-mères et la tendresse que la grand-mère gesha a pour lui. Il y a un attachement très fort entre elle et lui. La grand-mère est fière de lui et fait tout pour lui et il le lui rend bien. Et puis il y a tous les moments drôles d'un petit garçon qui fait des bêtises avec les autres enfants de son âge. Très beau.
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