"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
A travers le destin de trois amis d’origine basque, Paul, Simon et Idoya, Xabi Molia nous raconte le long cheminement de l’écriture avec l’ambition de devenir un écrivain reconnu.
Le chemin de ces trois-là n’est pas un chemin parsemé de roses, loin s’en faut. On assistera à leurs rivalités, leurs passions leurs joies mais aussi leurs déceptions et leurs échecs.
Xabi Molia a voulu raconter, à travers trois destins très différents, le parcours semé d’embûches de l’aspirant écrivain. Il nous narre les échecs comme le succès, qui ne vont pas sans jalousie, désespoir ou suffisance et excès. Les trois amis ont ce même désir d’écrire une grande œuvre, mais sauront-ils mener leur projet au bout, et au prix de quels sacrifices.
Chacun des personnages est poussé à l’extrême. Ainsi Idoya, excentrique et singulière, rêve au roman parfait, mais accumule les échecs et va jusqu’à perdre le manuscrit d’un gros roman. On la perd parfois de vue pour la retrouver plus loin qui tente de se réinventer.
« Les phrases qu’elle aligne lui paraissent bancales. Elle a l’impression que la langue française lui échappe et qu’elle la désapprend jour après jour. »
Des deux frères, Simon est brillant, calme et décidé à devenir un grand écrivain. Son premier roman, trop appliqué, est un échec. Il mise tout sur son second roman qui raconte la vie d’un jeune condamné à mort mexicain.
« Son deuxième roman, il le rêve débordant, vertigineux et magistral. »
Le livre, que la critique ignore, ne se vend pas.
Paul, le plus jeune, n’est que colère. Il a du mal à exister dans l’ombre de son grand frère.
« Il aimerait certifier qu’il écrit parce que les livres peuvent changer le monde, ou pour une autre raison suprême, et non par habitude, parce qu’il ne sait faire que cela et que, sans l’écriture, il aurait peur de n’être rien. »
Après de nombreux ratages, il finira par décrocher des prix littéraires prestigieux.
Le point commun des trois amis est le désastre de leur vies sentimentales et familiales.
Xabi Molia nous emporte dans un véritable tourbillon. Les vies trépidantes de ces trois-là se croisent, s’éloignent ou s’opposent. L’auteur campe trois archétypes d’auteurs et c’est souvent excessif. Il dissèque avec un humour les mystères de la création littéraire d’une plume jubilatoire qu’il mêle de références littéraires.
Il n’a pas peur et l’histoire est débridée au point de nous amener jusque dans un futur proche, en 2073 où l’IA s’installe dans le paysage et où une autrice prometteuse se cache derrière un pseudonyme.
Si j’ai beaucoup moins apprécié les derniers chapitres qui nous projettent dans l’avenir, j’ai aimé la vivacité et l’humour sous-jacent de ce roman.
Simon et Paul sont frères, Idoya est leur amie, ils sont tous trois passionnés d’écriture, c’est me semble-t-il leur seul point commun.
J’ai abandonné ma lecture, pourquoi ? je n’arrivais pas à entrer dans l’histoire, la lecture de la quatrième de couverture m’avait emballée et au fur et à mesure que j’essayais d’avancer, je n’accrochais pas.
Ce n’est pas l’écriture de l’auteur qui m’a fait abandonner mais uniquement le fil de l’histoire, j’attendais une belle ode à l’amitié malheureusement c’est tout autre chose qui m’attendait.
« La vie ou presque », qui balaye la fin du 20e siècle jusqu’à déborder sur un futur proche, est un roman polyphonique sur la destinée de trois personnages et leurs aspirations à devenir -et rester- écrivain.
L’écriture est maitrisée et les personnages sont étoffés. On sent l’expérience de l’auteur qui n’en est pas à son premier roman. L’alternance entre les chapitres pour raconter l’histoire du point de vue d’un des trois personnages est pertinente. On ressent leurs expériences communes, leur solitude, leurs échecs et surtout leur besoin de reconnaissance.
La dernière partie du roman évoque un futur où les auteurs écrivent à l’aide d’une IA post mortem. Cette façon d’envisager la littérature de demain et les réflexions qui en découlent est intéressante, peut être même visionnaire.
J’ai pourtant regretté que l’histoire tombe dans l’écueil d’une énième histoire d’écrivains en panne d’écriture, vu et revu en littérature contemporaine, où les auteurs ne semblent pas se détacher de leur propre quotidien. J’ai trouvé que l’histoire des personnages est rapidement abordée, survolée, avant de passer au chapitre suivant. Je pense être restée à côté de ce récit, mais malgré ses défauts, je suis sûre qu’il pourra trouver son public.
Ce roman nous propose de suivre la vie de trois jeunes (deux frères et une amie) qui se veulent écrivains. A l’occasion de leurs pérégrinations nous en rencontrons d’autres, qu’ils soient croisés ou cités.
J’avoue que c’est un ouvrage qui se lit bien, avec des vies assez dures et beaucoup de désillusions.
Toutefois, je n’ai pas été transportée ; il m’a manqué un souffle.
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