Mathilde, professeur d'histoire géo, mène une vie plutôt banale mais heureuse entre son mari et sa fille.
Mais Mathilde est insomniaque.
Et Mathilde a perdu le sens du toucher, pas le goût ni l'odorat comme de nombreux malades de la Covid, mais bien le toucher. Quelle étrange et perturbante...
Voir plus
Mathilde, professeur d'histoire géo, mène une vie plutôt banale mais heureuse entre son mari et sa fille.
Mais Mathilde est insomniaque.
Et Mathilde a perdu le sens du toucher, pas le goût ni l'odorat comme de nombreux malades de la Covid, mais bien le toucher. Quelle étrange et perturbante sensation.
Quand en plus tout cela lui arrive alors qu'elle perd son père, son monde vacille. Pandémie oblige, impossible d'aller le voir, d'aller aux obsèques, de récupérer ses affaires. Elle est très troublée lorsqu'elle découvre au milieu de ses maigres possessions des feuillets manuscrits absolument incompréhensibles. Est-ce l'écriture de son grand-père ? Qui parle, et de quoi parle-t-il ? Un bout de bois devenu violon raconte sa vie...
Mathilde est aussi une grande fan de Léonard Cohen. Elle écoute en boucle une vidéo dans laquelle l'artiste hésite à chanter par respect pour son public car il pense qu'il n'est pas au mieux de sa forme. Une vidéo d'un spectacle donné en Israël.
Troublée par cette série d’événements concomitants très perturbants, Mathilde n'a qu'une envie, être seule. Elle part pour Israël sans prévenir personne.
La-bas, elle sait qu'elle peut retrouver sa famille, perdue de vue depuis longtemps, et suivre les traces de Léonard Cohen. Mais en Israël comme à Paris, la vie est compliquée, la guerre en Ukraine bouleverse l'équilibre du monde, conflits et attentats se succèdent. Et de façon plus personnelle, plus intime, difficulté à vivre, à être soi, à aimer. Mathilde s'interroge, profite de ce moments pour faire un retour sur ses envies profondes, sa vie, ses sentiments, sa famille et le monde qui l'entoure.
C'est le premier roman que je lis de Valérie Zenatti, que j'avais eu le plaisir d'écouter lors d'une encontre à la librairie Tonnet à Pau, ce n'est sans doute pas le dernier. J'ai aimé sa façon d'écrire, de dire les sentiments, les troubles, de s'interroger sur la religion, l'humanité, le monde qui nous entoure, tout en nous plongeant dans une intimité attachante et un quotidien qui finalement pourrait être celui de n'importe qui d'entre nous. Elle donne une universalité à son personnage qui nous le rend très proche et nous touche sans doute d'autant plus.
https://domiclire.wordpress.com/2024/07/10/qui-vive-valerie-zenatti/