"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Juste après la pluie, c’est une copieuse averse de poèmes, deux cent quatre-vingts pour être précis, certains très courts, voire minuscules quand d’autres s’étalent sur deux pages. Ils sont tendres, ou bien audacieux parfois effrontés et rebelles, mais jamais ils ne laissent indifférent. On sourit ou on rit, on s’émeut et on en redemande. Ce sont des petits bonbons acidulés, piquants ou moelleux qui parfois ont un gout de caramel venu de l’enfance. « ce monde est un bonbon au piment ».
On y croise tout une animalerie : des baleines souriantes ou encore « un éléphant qui marche tranquillement sur la lune ». Il a des mauvaises herbes qu’on n’arrache pas pendant qu’on fait l’amour derrière les volets clos et que « le pot-au-feu [qui] popote dans la grande nuit qui tombe » parfume la nuit et la vie.
Certains poèmes ont la concision d’un haiku
« Les mauvaises herbes
Elles en auront sauvé
Des paysages »
« Je suis un écririen » nous dit encore le poète qui tisse les mots, croque le quotidien et multiplie les petits rien comme des petits pains pour nous en offrir les miettes.
Vous l’aurez compris, la poésie de Thomas Vinau est une poésie du quotidien, une poésie sans affèteries qui va à l’essentiel en s’ouvrant sur le merveilleux, une poésie vivante qui bouscule parfois car elle prend racine dans la condition humaine.
Quelques journées entières dans les arbres c'est ce que s'offre Joseph, perché dans la petite maison qu'il a construite dans le fond du jardin, pour Noé, son fils, parti vivre quelques jours chez sa maman.
Il s'est mis en congé de ses obligations professionnelles, a fait provision de nourriture et de boissons, s'est installé confortablement sur une sorte de matelas et s'arrache aux pesanteurs de la vie.
Plus d'horaires ! Il sirote, il grignote, quand l'envie s'en fait sentir !
Tantôt dormant, tantôt lisant, débarrassé de toute contrainte, il retrouve la douce liberté de l'enfance .
Du haut de son perchoir, la tête dans les étoiles, il contemple les alentours.
Construit sur une juxtaposition de phrases courtes sobrement juxtaposées , teintées de tendresse et de légère ironie, ce conte moderne sur le lâcher prise est un vrai bonheur de lecture !
« Ce livre est une petite fenêtre qui pousse dans les terrains vagues, une petite fenêtre sauvage et mal peignée que je dédie à Pierre Autin -Grenier, Jean-Claue Pirotte et à mon grand père » ajoute Thomas Vinau dans une sorte de Postface qu'il intitule Lignes de suite .
J'ajoute qu'il est aussi, grâce à quelques jolies formules disséminées dans le texte, un hommage aux livres « Les livres sont des lettres que l'on plante comme des arbres. Et qui poussent dans le cœur des gens », « les livres sont des magiciens qui peuvent faire disparaître les monstres »
Mais je sais que, de cela, vous êtes déjà convaincu-e-s !
Un petit recueil poétique, sensible et nostalgique, un journal intime sur la vie et le devenir.
Un peu trop de tristesse m'a envahie à cette lecture.
Alors que sa femme attend leur enfant, Walther part sillonner les routes du nord au sud, en train, en stop, à pied.....
Voilà la première partie ; « Le dehors du dedans »
De courtes impressions, des sensations, des rencontres......
retour à la maison où le bébé est né.
Voilà la seconde partie : « Le dedans du dehors »
Réflexions sur la vie, sur la nature, sur l'amour, sur la vie....
C'est à priori le premier livre de Thomas Vinau, et il augure de la suite de son œuvre.
Sensibilité, délicatesse, poésie, respect.....
tout un univers à découvrir.
C'est le sixième que le lis, et toujours le même enchantement, la même admiration pour cet esprit si particulier et si sincère.
Le style est toujours admirable.
Presque chaque phrase est empreinte de poésie.
Ce livre est un journal intime offert au lecteur
Encore un bonheur de lecture.
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