"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
A l’aube de l’an mille, Brunehilde est meneuse de loups et guérisseuse. Elle voyage de village en village, toujours à l’orée des bois, méfiante et discrète. Les meneux sont parfois bien accueillis mais aussi souvent chassés. Dans ce climat déjà violent la jeune femme tombe sur une série de meurtres d’enfants. Les villageois sont persuadés qu’il s’agit d’un loup ou d’une bête sauvage, mais Brunehilde sait qu’il s’agit de l’oeuvre d’un humain et non pas d’un animal. Déterminée à découvrir la vérité elle suit la trace de ce tueur. Enquête policière en plein Moyen-Age, le récit de Thomas Gilbert est une très belle réflexion sur la violence des hommes et sur son rapport à la nature. C’est un récit sur la violence, sur le fanatisme religieux, sur l’endoctrinement et la folie.
Je ne peux que vous recommander cet album dense et passionnant. Thomas Gilbert conclut sa trilogie sur la violence et l’injustice après « Les filles de Salem » et « Nos corps alchimiques ». J’ai adoré deux des parties de ce triptyque, j’avoue être restée de marbre face à son second opus… Avec « La voix des bêtes, la faim des hommes » j’ai trouvé son récitaA plus condensé et percutant. En implantant ce mystère entre montée du christianisme, prosélytisme et vestiges de paganisme, Thomas Gilbert créé un décorum inquiétant, voire paranoïaque où les pauvre sujets sont les pantins des seigneurs et des clercs.
Une bande dessinée se déroulant en 1692 à Salem, où des femmes luttent contre la noirceur et l'oppression.
Cette œuvre mélange habilement faits réels et fiction, avec un message puissant d'émancipation féminine. L'auteur explore la société de Salem, imprégnée de peur et de superstitions, offrant une lecture captivante.
Cette bande dessinée offre un aperçu des ravages du patriarcat, de la puissance de la foule et de la superstition, et comment ils peuvent précipiter la démence.
Les couleurs prennent de l'intensité, évoluant progressivement vers des teintes de plus en plus sombres à mesure que le récit plonge lui-même dans l'horreur et la gravité de l'histoire.
"Les Filles de Salem" est une adaptation en bande dessinée d'une histoire vieille de 300 ans, qui demeure étonnamment pertinente de nos jours.
A lire.
Plutôt fidèle à la saga de Philip Pullman.
Les daemons qui accompagnent les protagonistes sont vraiment habités et rendent plus que crédibles la relation forte avec eux.
Malheureusement, nous n'avons pas ici un récit totalement fictif... Thomas Gilbert s'appuie sur les événements réels du procès de Salem au XVIIe pour nous conter malgré tout une véritable histoire d'épouvante !
Le sous-titre en est tristement évocateur : Comment nous avons tué nos enfants.
Obscurantisme, puritanisme, misogynie, viol, patriarcat aveugle et sourd, tout y est pour transformer la vie de toutes ces jeunes filles innocentes et heureuses en objets de haine crasse et répugnante, de jalousie, de vindicte gratuite et de bêtise misérable.
C'est une lecture éprouvante par moments tant le dessin taille brutalement le récit, ne nous épargnant rien des plus vils sentiments et délires de ces esprits bas, apeurés d'ignorance.
L'escalade progressive de l'horreur absolue ou aucune lumière ne vient faire reculer la pire des noirceurs est lourde. On espère jusqu'au bout... mais...
Même lorsqu'ils doutent, même lorsque les arguments justes sont avancés, la haine des hommes, la cupidité, la cruauté et la jalousie forcent de brutalité la justice, la raison et l'amour.
Une lecture tristement effrayante...
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