Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Le club du Mardi est un club de fanatiques d’Agatha Christie, ils sont huit et décident d’organiser un colloque international qui lui sera dédié.
Un meurtre digne du célèbre auteur est alors découvert. L’équipe va menée l’enquête et decouvrir bien des choses sur le passé des autres membres et des participants au colloque.. Mais qui se croit plus fort qu’Agatha Christie ?
Personne, le criminel sera arrêté.
Maud, veuve depuis deux ans, vit seule avec sa fille de dix ans, Catherine, dans leur maison familiale baptisée "Les Chênes". Malgré des difficultés financières, Maud est résolue à rester dans cette demeure pleine de souvenirs. Pour alléger les charges, elle décide de louer la tourelle, un espace annexe, et accueille Bernard, un historien, comme locataire. Peu après son arrivée, le village est frappé par une série d'accidents mortels inexpliqués. Alors que l'inquiétude grandit, Maud se lance dans une quête pour découvrir l'origine de ces drames. Pourtant, les autorités locales, absorbées par des enjeux économiques et politiques liés à un projet autoroutier controversé, négligent ses alertes. Ces morts mystérieuses ternissent l'image du village, déjà en proie à des tensions entre ceux qui prônent la modernisation et ceux qui défendent la préservation du patrimoine. Les personnages sont profondément attachants, notamment Maud, dont la fragilité de mère veuve se double d'une détermination farouche à percer la vérité.
J’ai été séduite par l'atmosphère rurale où l'influence des notables, les commérages et les rivalités sourdes nourrissent une intrigue captivante. L'autrice manie brillamment les fausses pistes, plongeant le lecteur dans un climat de suspicion. Le récit alterne entre le quotidien de Maud, l'arrivée troublante de Bernard, et les drames qui secouent le village, renforçant peu à peu la tension. La tension est maintenue crescendo, renforcée par des chapitres où le meurtrier intervient directement, insufflant une angoisse palpable. Grâce à une écriture fluide et des chapitres courts, le suspense monte jusqu'à la conclusion finale, confirmant mes soupçons. Sylvie Baron excelle dans l'art de mêler suspense, émotion et réflexion sociale. Les thèmes de la résilience, de la peur de l'inconnu et de la lutte de Maud pour protéger son foyer sont abordés avec finesse. J’ai particulièrement apprécié l'atmosphère oppressante, où chaque voisin semble dissimuler un secret. Bonne lecture !
http://latelierdelitote.canalblog.com/2024/09/l-etrange-locataire-de-madame-eliot.html
Maud Eliot vit seule avec sa fille dans la demeure familiale depuis le décès de son fils et de son mari, il y a maintenant deux ans. Pour éviter de se retrouver dans une situation financière compliquée, elle se voit contrainte d'accueillir un locataire, un homme aussi érudit que mystérieux. Mais lorsque des morts suspectes surviennent autour d'elle, Maud oscille entre doutes et une désarmante attraction. Bientôt, la peur et l'angoisse s'installent...
Ce roman policier, sans prétention, se lit d'une traite. Dans cette petite bourgade où tout le monde se connaît, un inconnu est rapidement scruté et devient la cible de rumeurs virales, échos des nombreuses tensions qui couvent.
Maud ne sait pas sur quel pied danser. Si plusieurs indices semblent converger vers une seule direction, elle ne peut s'empêcher d'observer et de réfléchir. Elle craint ses propres sentiments et peine à faire confiance à son intuition. J'ai aimé son approche méthodique, sa façon de déduire minutieusement les événements. Elle commence à soupçonner tout le monde, sans toujours réaliser les dangers auxquels elle s'expose. Nous aussi, en tant que lecteurs, sommes pris au piège entre les élans de chevalerie et les actes d'un possible fanatique. Que penser de Bernard, cet historien excentrique qui s'entend si bien avec sa fille ?
On évalue chaque détail, se laissant guider jusqu'au dénouement, où les révélations nous prennent de court.
C'est un récit intrigant, sur fond de conflits politiques et médiatiques, un classique du genre : propre et efficace. Je vous laisse découvrir et savourer !
Si vous vous intéressez à l’environnement, à l’apiculture, ce roman est pour vous.
L’intrigue est plutôt convenue mais l’arrière-plan est passionnant.
Celui de Gautier, dans un petit village du Cantal, apiculteur passionné et intègre. Il est devenu l’une des figures marquantes de la biodiversité, et suscite à la fois, beaucoup d’adhésion mais également de critiques, voire d’insultes et de bâtons dans les roues.
Un personnage bourru, maladroit, mais sensible et intègre.
Un homme amoureux de la nature, de la montagne, de ses abeilles : « La nature lui suffisait. (…) Il se bornait à regarder autour de lui avec ses yeux, son cœur, pour ressentir profondément le paysage, s’en imprégner, s’en imbiber, pour partir ailleurs. (…) Sa vie ne serait jamais assez longue pour apprendre, emmagasiner les connaissances essentielles sur son métier, ses montagnes, cette à portée de main pourtant toujours si mystérieuse. »
Cela devient difficile pour Gautier quand une société importante, Probees, cherche le quasi monopole des ventes de miel avec des pratiques douteuses : Importation d’abeilles, nourrissement au sucre, mélanges, traitements médicamenteux. »
Ce n’est pas seulement les pratiques qui sont différentes, mais également, les méthodes et la philosophie :
« Dans le rucher école, tout le monde va dépendre de Probees, on sera coincés. Ce type de structure est calqué sur le modèle de l’école actuelle, où un maître dispense un savoir, auquel l’amateur ne peut qu’adhérer. Le débutant n’est pas considéré comme une valeur mais comme un « client », un « disciple », un être humain parle, l’autre écoute, il n’y a aucun échange. Dans le rucher collectif, c’est à chaque fois une quinzaine de types qui se rejoignent pour partager leur savoir, progresser ensemble. Chacun reste indépendant. »
La situation va se compliquer encore, quand son ex-femme Nathalie se fait assassiner lors de son retour en France, après un long séjour aux USA. Et surtout quand il va récupérer du jour au lendemain ses deux enfants, choqués par la mort de leur mère et citadins jusqu’au bout de leur portable. Difficile pour les enfants de s’adapter à un nouveau décor : « Le silence contre le bruit, la solitude contre la foule, l’obscurité contre la lumière. D’autres encore, tout aussi évidents pourtant, leur échappaient, la pureté contre la pollution, la limpidité contre la saleté, la solidarité contre l’indifférence. Mais ceux-là, ils étaient trop jeunes pour s’en apercevoir. »
- J’ai beaucoup aimé l’excellente analyse de la difficulté de se découvrir « père » du jour au lendemain.
- Et surtout l’environnement économico-politique de l’apiculture. La farouche opposition entre la vente de sa production, la lutte contre les pesticides, d’une part, et la pression de grosses sociétés avec un miel d’importation et d’assemblage où seul le profit importe, d’autres parts. Les moyens financiers sont importants et donc tous les coups sont permis pour faire taire les vrais producteurs de miel.
Amateur de thriller aux intrigues serrés, s’abstenir, mais pour tous les autres, c’est un roman facile à lire et intéressant.
Je terminerai par une citation de Gautier : « L’abeille est une sentinelle de l’action de l’homme sur l’environnement. C’est aussi et surtout une mécanique huilée, un exemple en termes de démocratie directe, un insecte dont les performances ne peuvent que rendre admiratif, bref, on ne peut qu’être humble devant ce que nous sommes collectivement en train de détruire et qui devrait être absolument protégé. »
https://commelaplume.blogspot.com/
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