"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Cette bande dessinée est le 1er tome d’une série en 4 volumes retraçant la vie de Paul-Emile Victor. Ce tome 1 retrace les 30 premières années de sa vie. Avec une enfance passée dans le Jura, Paul-Emile Victor semble destiné à reprendre l’usine jurassienne familiale de pipes. Mais il en décidera autrement, explorant de nombreux domaines avant de trouver sa voie, celle qui le fait vibrer depuis l’enfance : les expéditions polaires.
Dans son enfance, Paul-Emile Victor rêvait déjà d’aventure en savourant les reportages d’explorations publiés par l’Illustration.
C’est en 1934 - il n’a alors que 27 ans - qu’il embarque pour une mission ethnographique au Groenland avec trois compagnons d’aventure. Il restera un an à Angmagsbalik pour étudier et collecter des objets pour le musée du Trocadéro.
J’ai beaucoup aimé ce premier tome et j’ai très envie de découvrir la suite ! Les couleurs sont intenses et fortes et les images sont belles et invitent à l’aventure. J’ai découvert beaucoup d’aspects de la personnalité de Paul-Emile Victor que je ne connaissais pas. C’est une très belle bande dessinée autour de la vocation, de la passion, de l’aventure et de l’importance de faire ses propres choix. Une jolie réussite qui m’a permis de découvrir la vie hors du commun de Paul-Emile Victor !
Raymond, c’est de ce nom populaire que Stéphane Dugast a baptisé son vélo qui va l’entraîner à la découverte de la « diagonale du vide ». Il va traverser cette France en dehors des routes fréquentées, de Dunkerque à Hendaye.
Pas facile tous les jours de pédaler avec des kilos dans ses quatre sacoches. La route n’est pas toujours lisse et plane !
« Les pavés résonnent, le dérailleur vibre, mes pneus rebondissent.
Avec Raymond, je suis secoué dans tous les sens »
Heureusement, il y a les rencontres de hasard qui pimentent le parcours. Stéphane Dugast croise de nombreux cyclotouristes et les échanges sont cordiaux et curieux. Il fera même un bout de chemin avec l’un d’eux : Jean-Christian. Les paysans chez qui il plante sa tente se racontent, ainsi Danielle de la Meuse qui cultive 35 hectares en agroforesterie et qui croit en une culture biologique pour préserver notre nature.
« Les arbres enrichissent nos terres, ils amènent de la biodiversité et nous font profiter de leur ombre. » Explique-t-elle.
Avec son maillot jeune sur le dos, notre reporter à vélo ne passe pas inaperçu et ça tombe bien car il est curieux de nature. Il porte intérêt à ces territoires qu’il traverse et ne peut s’empêcher de nous en conter l’histoire et quelques anecdotes comme celle de la naissance de la madeleine de Commercy que l’on doit à une jeune servante nommée…Madeleine ! Parfois, ses digressions sont un peu lassantes, et j’ai préféré les rencontres avec les gens du cru ou de passage.
En choisissant cette diagonale du vide, Stéphane Dugast se frotte à l’exode rural et au déclin des communes. Il traverse des villages et des bourgs où aucun commerce ne subsiste. Heureusement que le tourisme vert le vent en poupe pour tenter de sauver ces campagnes oubliées.
« Les centres villes et les bourgs semblent eux-aussi à l’abandon, sans commerces ni cafés, ni boulangeries. Bref, je traverse un bout de France déglingué. Des « vides » vertigineux à vélo rendant les kilomètres plus longs, et ma route plus abrasive. »
Les routes buissonnières, il aime ça Stéphane, qui se dit « l’arpenteur des ailleurs »
Malgré les difficultés de la route, il garde toujours son optimisme, sa motivation et son humour bon enfant, c’est ce qu’on aime chez lui.
Paul-Emile Victor... les moins de 20 ans ont-ils déjà entendu parlé de cet homme au destin exceptionnel? Pas si sûr. Cette biographie éclairante peut les aider à combler ce vide.
Je ne suis jamais objectif quand il s'agit de lire des livres avec pour thème le Grand Nord, univers si fascinant. Mais pour le coup celui-ci, écrit par Stéphane Dugast - journaliste et secrétaire général de la Société des Exporateurs Français - et Daphné Victor, fille de Paul-Emile Victor, est une réussite.
C'est une réussite parce qu'il nous fait revivre la vie, presque au jour le jour, de PEV, ethnologue, aventurier des glaces, passionné par la culture inuite, "guide suprême" de la présence de la France dans les mondes arctiques et antarctiques...
C'est une réussite parce que, au-delà du destin exceptionnel, il permet de découvrir l'homme avec ses forces, ses faiblesses, ses passions. Et l'on découvre que avant d'être PEV, c'était un être humain avant tout, comme vous et moi, avec ses doutes, ses certitudes, ses défauts, ses qualités. Un homme "presque normal".
C'est une réussite enfin car on se rend compte que ce livre est très actuel et que Paul-Emile Victor était un précurseur. Nous vivons une époque où l'on parle de réchauffement climatique et où les états ont du mal à prendre le problème à bras le corps. Mais PEV, ainsi que d'autres, a tenté d'éveiller les consciences, dès les années 70, sur le fait que l'humanité allait dans le mur.
C'est donc un livre à lire pour découvrir et se souvenir d'un homme qui était de son vivant une sorte de mythe.
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