Un douloureux passage à l'âge adulte, entre sensibilité et horreur...
Un livre adapté à plusieurs reprises en films et séries et même l'un des maîtres de l'horreur a scénarisé l'une d'entre elles.
La maison hanté ou hantise (en v.o), un huis clos surnaturelle au coeur d'une maison hanté avec la demeure d'Hill House mais c'est aussi le portrait d'Eleanore Vance dite Nell qui participe à une expérience thérapeutique en compagnie d'un groupe sélectionné par le Dr Montague.
Une ambiance pesante, le lecteur ressent le malaise, Eleanore une femme instable, tyrannisée, rongée par la culpabilité va révélé ses failles dans cette demeure. Si vous cherchez l'horreur ce livre n'est pas vraiment dans ce registre finalement on sera dans une oeuvre psychologique. Pour rendre l'ambiance plus légère on y trouvera une dose d'humours, une plongé entre réel et irrationnelle, rêve ou fantasme.
Une lecture divertissante, du frisson sans être effrayant, de l'humour, de la psychologie, des phénomènes paranormaux, l'intrigue est très bien ficelée.
"La peur, dit le docteur, est l'abandon de la logique, la renonciation volontaire aux schémas de pensée raisonnable. Soit nous la combattons, soit nous nous y soumettons, mais il n'existe pas de position médiane."
"Tout autour, les arbres et les fleurs se tournèrent vers elle, attentifs, avec cet air étrangement gracieux que prennent les choses de la nature lorsqu’on les interrompt soudain au milieu des pressantes occupations que sont la croissance et la mort."
Film adapté en 1963 sous la maison du diable par Robert Wise, avec Julie Harris, Richard Johnson, Russ Tamblyn et Claire Bloom.
En 1999 Hantise (film que j'avais vu) réalisé par Jan de Bont, avec Liam Neeson, Catherine Zeta-Jones, Owen Wilson et Lili Taylor.
En 2002 la mini-série Rose Reid scénarisé par Stephen King, réalisé par Craig R. Baxley avec Emily Deschanel, Nancy Travis, Matt Ross, Kimberly J. Brown et Stephen King (apparition comme livreur a pizza). Remake du film de 1999 au départ cette série a été repensé en s'inspirant aussi de la mystérieuse maison de Winchester.
En 2018 la série The Haunting : avec la saison 1 intitulé The Haunting of Hill House de Mike Flanagan, avec Carla Gugino, Kate Siegel, Mckenna Grace et Elizabeth Rease.
Cet album respire une tension qui est accentuée par des regards sombres, des visages déconfis, des grandes cases silencieuses. J'ai été happé par l'ambiance, assez malsaine.
Mais j'ai manqué de sens à ce déferlement de violence, organisé tous les ans...
Ce livre m'a donner un milliard de frisson!!
Je suis une férue de livre d'horreur, j'ai l'habitude des récits hantés de fantômes ou esprits en tout genre, mais Shirley Jackson a su écrire l'angoisse et la peur ressentie lors d'un envoutement, emprisonner par une maison hantée. D'accord, peut être que mon ambiance bougies, pénombre et silence totale n'a fait que renforcer ma crainte mais c'est un livre que j'ai adorer!
La série sur Netflix inspirée de ce livre n'est pas si mal non plus bien que, comme toute les adaptations, il existe des modifications du livre que je ne comprend absolument pas.
Affectueusement surnommée « cette petite folle de Merricat » par son aînée Constance, la narratrice Mary Katherine a dix-huit ans, même si, à la lecture de son seul récit, alors qu’elle se complaît à se cacher dans les cabanes qu’elle construit, à enterrer des objets dans le jardin et à jouer avec son chat en rêvant de se réfugier sur la lune, là où personne ne lui imposerait de compagnie indésirable, on la prendrait volontiers pour une enfant. Avec sa sœur bientôt trentenaire et son vieil oncle impotent Julian, elle est l’un des trois derniers occupants de l’imposante maison Blackwood.
Cachée au plus profond de son vaste parc à l’abandon, en surplomb du village où Merricat est la seule à se rendre, avec la plus extrême répugnance, pour les courses hebdomadaires, la demeure semble en vérité se replier sur ses habitants, comme pour les protéger d’un monde extérieur qui ne serait que menace et hostilité. C’est d’abord au travers des sous-entendus perfides des villageois et des moqueries de leurs enfants, puis bientôt par la bouche de ce vieil original d’oncle Julian, aussi obsédé par ce qui s’est passé qu’incrédule d’y avoir survécu, que l’on réalise que les trois Blackwood se remettent à peine d’une énigmatique tragédie, qui, six ans plus tôt, a coûté la vie aux autres membres de la famille. Tous ont péri, mystérieusement empoisonnés. Tous, sauf Julian – très diminué depuis -, et les deux sœurs, dont la rumeur continue sans répit d’incriminer l’aînée.
Une impression d’étrangeté plane sur le récit mené par la déconcertante Merricat. Pour conjurer ce qu’elle perçoit de malfaisance chez les villageois qui la harcèlent, la jeune fille s’invente mille rituels protecteurs et bascule dans des images mentales emplies de haine noire lorsqu’ils sont sans effet. Chez elle, toujours flanquée de son chat, elle ne se départit de ses comportements sauvages et fantasques que pour se perdre en adoration devant la douce Constance. Les deux sœurs vivent dans un troublant état fusionnel, l’une mi-elfe mi-sorcière, l’autre véritable fée du logis permettant au trio de poursuivre son existence comme si de rien n’était, le dos tourné à la réalité. Et, pendant que dans la tête de la plus âgée, le temps semble s’être pétrifié dans une maison figée à l’heure du drame, comme si maintenir chaque objet à sa place pouvait effacer la mort de leurs propriétaires, les velléités protectrices de la cadette vont bientôt prendre une tournure inattendue lorsque surgira un cousin, visiblement tout sauf désintéressé.
Intrigué par un drame passé qu’il lui faut plus ou moins deviner au travers du seul prisme de personnages à la psyché de plus en plus manifestement dérangée, baigné dans une atmosphère d’étrangeté ambiguë laissant planer l’inquiétude, le lecteur se retrouve insensiblement entraîné dans une plongée obsédante au coeur de la névrose et de la paranoïa. Un classique adapté au cinéma à redécouvrir, pour son mystère, mais surtout pour son tableau troublant, notamment parce que vu de l’intérieur, de la maladie mentale.
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