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Scholastique Mukasonga

Scholastique Mukasonga
Scholastique Mukasonga est née au Rwanda. Son oeuvre a été largement saluée par la critique, avec notamment La femme aux pieds nus, prix Seligmann 2008, L'Iguifou, prix Renaissance de la nouvelle 2011 et prix Paul Bourdarie 2011, Notre-Dame du Nil, prix Renaudot 2012 et adapté au cinéma ... Voir plus
Scholastique Mukasonga est née au Rwanda. Son oeuvre a été largement saluée par la critique, avec notamment La femme aux pieds nus, prix Seligmann 2008, L'Iguifou, prix Renaissance de la nouvelle 2011 et prix Paul Bourdarie 2011, Notre-Dame du Nil, prix Renaudot 2012 et adapté au cinéma en 2020, ou encore Ce que murmurent les collines, Grand Prix SGDL de la nouvelle 2015. Elle a reçu le prix Bernheim de la Fondation du judaïsme français en 2015 pour l'ensemble de son oeuvre.

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  • Auteures primées : Prix littéraires ne rime pas avec parité
    Auteures primées : Prix littéraires ne rime pas avec parité

    Les deux tiers des artistes, sont des hommes, quoique depuis quelques années le pourcentage des femmes auteures augmente. Très logiquement, les femmes devraient représenter un tiers des écrivains primés !  Il n'en est rien. A l'exception du prix Femina, dont les lauréats, sont plus de 30 % à être des lauréates !  Zoom sur ces femmes primées dans l'univers impitoyablement masculin des prix littéraires.

Avis sur cet auteur (32)

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    Couverture du livre « Ce que murmurent les collines » de Scholastique Mukasonga aux éditions Folio

    Julien Leclerc sur Ce que murmurent les collines de Scholastique Mukasonga

    Les nouvelles de ce recueil sont comme des portes d’entrée dans l’histoire des narratrices rwandaises. Cela pourrait être Scholastique Mukasonga tout simplement. Pourtant, comme dit le poète, cela ne semble pas être « ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre. La première personne nous...
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    Les nouvelles de ce recueil sont comme des portes d’entrée dans l’histoire des narratrices rwandaises. Cela pourrait être Scholastique Mukasonga tout simplement. Pourtant, comme dit le poète, cela ne semble pas être « ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre. La première personne nous amène dans l’intimité de cette femme et de ce qu’elle porte de son pays, de sa famille, de sa culture, dans son statut de personne déplacée. Sans être au cœur des textes, l’exil et la tragédie du génocide perpétré contre les Tutsi sont présents. Ce sont des thèmes qui hantent les histoires comme des fantômes. Cette absence-présence est très forte et accentue la mélancolie nostalgique des nouvelles. L’autrice nous raconte des discussions passées, des traditions éteintes, d’abord par le colonialisme, ensuite par l’exil, enfin par le génocide. C’est un monde disparu qui apparaît progressivement par touches successives. À la fin de chaque texte, il des notes éclairantes sur l’histoire du pays, sur l’arrivée des explorateurs, des colons, le fonctionnement de la monarchie et le glissement d’un pays hiérarchisé par une discrimination venue d’ailleurs. Scholastique Mukasonga mêle habilement l’intime et le contexte, passant facilement du microscope au macroscope. Elle nous emmène au Rwanda, au milieu des collines, rappelant que l’imaginaire prend appui sur les souvenirs qui peu à peu s’effacent.

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    Couverture du livre « Julienne » de Scholastique Mukasonga aux éditions Gallimard

    yves MONTMARTIN sur Julienne de Scholastique Mukasonga

    Chétive, maladive, dont la maigreur fait la honte de sa mère, quatrième fille de la maison Julienne ne fait la fierté de personne, elle ne trouve sa place ni dans sa famille ni dans son village. Nous sommes à la fin des années 1950 et les persécutions contre les Tutsis du Rwanda ont déjà...
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    Chétive, maladive, dont la maigreur fait la honte de sa mère, quatrième fille de la maison Julienne ne fait la fierté de personne, elle ne trouve sa place ni dans sa famille ni dans son village. Nous sommes à la fin des années 1950 et les persécutions contre les Tutsis du Rwanda ont déjà commencé.
    Un roman bouleversant qui raconte l’histoire de Julienne qui a le malheur d'être née fille (encore !) et peine à grandir dans un corps qui n’a pas les formes voluptueuses dont les hommes sont si friands. L'amour maternel n'est pas au rendez-vous et elle vit dans l’ombre et dans l’admiration de sa grande sœur Lidia, qui va toujours se sentir responsable de sa cadette. Une vie tragique, à travers laquelle Scholastique Mukasonga éclaire non seulement sur sa culture d'origine, sur les rapports des colons avec les colonisés, sur la corruption, sans oublier les ravages du sida. Un récit sur la solitude de l’exil, mais aussi la beauté d’un amour fou. Le génocide hante tous les livres de Scholastique Mukasonga, et Julienne est une victime collatérale de ce drame.

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    Couverture du livre « Sister Deborah » de Scholastique Mukasonga aux éditions Gallimard

    yves MONTMARTIN sur Sister Deborah de Scholastique Mukasonga

    Le Rwanda, le pays des esprits des morts qui hantent la brousse et les songes des humains, des pouvoirs des guérisseuses, le pays de la sorcellerie, des fétiches et des amulettes. le pays où les légendes sont vraies
    Les missionnaires noirs venus d'Amérique, leur Prêtresse se nomme Sister...
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    Le Rwanda, le pays des esprits des morts qui hantent la brousse et les songes des humains, des pouvoirs des guérisseuses, le pays de la sorcellerie, des fétiches et des amulettes. le pays où les légendes sont vraies
    Les missionnaires noirs venus d'Amérique, leur Prêtresse se nomme Sister Deborah l'esprit habite ses mains qui guérissent tous ceux qu'elles touchent. Elle annonce la venue prochaine d'un sauveur un Jésus venu d'Amérique qui pourrait ne pas être un homme blanc mais une femme noire qui répandra sur le pays une graine merveilleuse qui donnera d'abondantes récoltes et ainsi cesserait la servitude des femmes courbées dans les champs.
    Scholastique Mukasonga est une admirable conteuse. Mais pour profiter savourer pleinement son talent il faut accepter d'entrer dans le monde de la magie et des rites africains. Dans ce roman la romancière oppose les pères blancs catholiques aux évangélisateurs noirs mais nous sommes au Rwanda le pays où l'on chante et on danse et où les croyances ont la vie dure. C'est à travers une petite Rwandaise maladive que Sister Deborah a autrefois guérie que l'auteure nous raconte l'histoire de cette prophétesse aux seins nus qui du haut de sa termitière annonce l'avènement des femmes. Un récit coloré et drôle, porté comme toujours par des femmes fortes.

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    Couverture du livre « Un si beau diplôme ! » de Scholastique Mukasonga aux éditions Gallimard

    Sevlipp sur Un si beau diplôme ! de Scholastique Mukasonga

    Roman autobiographique de l'enfance à l'âge adulte d'une jeune Rwandaise. D'avant le massacre au retour après le génocide alors que toute sa famille a été exterminée.
    Elle, elle s'en sortira car son père lui a imposé d'obtenir un diplôme, n'importe lequel ; c'était selon lui le Graal pour s'en...
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    Roman autobiographique de l'enfance à l'âge adulte d'une jeune Rwandaise. D'avant le massacre au retour après le génocide alors que toute sa famille a été exterminée.
    Elle, elle s'en sortira car son père lui a imposé d'obtenir un diplôme, n'importe lequel ; c'était selon lui le Graal pour s'en sortir.
    Elle veut donc devenir assistante sociale ; nous la suivons de l'enfance, au Burundi en exil dans l'école pour décrocher le fameux diplôme, puis ensuite sa vie de jeune fille, de femme, son arrivée en France, son retour au Rwanda.
    C'est un roman émouvant mais aussi drôle parfois. La narratrice ne se ménage pas, décrit les hommes qu'elles a croisé, les jalousies, les freins qu'elle a surmontés, les joies, les déceptions et la tristesse qui ont parsemé son chemin.
    Un roman vraiment intéressant à lire même si j'ai trouvé que son arrivée en France était trop peu développée.