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» Le journalisme de solutions « est un essai de Pauline Amiel, publié aux éditions PUG en mars 2020. Journaliste durant plusieurs années, Pauline Amiel est aujourd’hui maître de conférences à l’EJCAM (Ecole de Journalisme et de Communication d’Aix-Marseille université) et responsable du master Journalisme. Elle mène ses recherches à l’IMSIC (Institut méditerranéen des sciences de l’information et de la communication).
p. 5 : » Les journalistes s’intéressent aux informations négatives plutôt qu’aux informations positives, donnant l’impression que le monde va de plus en plus mal. «
Après le constat indéniable de la défiance grandissante du public envers les médias, est apparu aux Etats-Unis d’abord, entre les années 1990 et 2010, le journalisme de solutions, plus communément appelé « sojo ».
p. 7 : » Ce manuel a pour vocation de décrire et de comprendre le champ du journalisme de solutions, afin de permettre aux lecteurs et aux lectrices de se repérer entre les intentions et les réalisations qui portent son nom. «
Composé de cinq chapitres concis mais denses en informations, cet essai rappelle les trois fonctions principales du « sojo » :
– une mission de relais (porte-parole du peuple)
– une mission civilisatrice ( éduquer le peuple)
– une mission d’investigation (instruction du champ politique)
Appelé également « journalisme constructif » ou bien encore « psychologie positive » le « sojo » s’éloigne donc du système traditionnel du journalisme.
p. 36 : » Le journalisme de solutions doit rester indépendant et porter des valeurs sociales fortes. En effet, il doit montrer que les changements sont possibles et doit être source d’inspiration. «
Ses détracteurs le qualifie parfois de journalisme consensuel jusqu’à critiquer son manque d’impartialité et son éloignement des idéaux professionnels propres au journalisme. C’est pourquoi le « sojo » doit avant tout se faire valoir d’un journalisme de qualité de par ses investigations.
p. 104 : » Le journalisme de solutions recherche l’impact sur le lectorat. Non seulement en contournant le biais négatif du traitement classique de l’information mais aussi en donnant envie aux lecteurs et aux lectrices de s’engager. «
Cet essai complet et objectif est enrichi par de nombreux exemples concrets et la publication des résultats de travaux de recherche. Malgré quelques redondances, il m’apparaît comme un outil essentiel à la prise de conscience d’un changement inéluctable du traitement de l’information.
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