"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
On y croit ou pas. Dans tous les cas, le personnage de cette histoire n'y croit pas. il est psychanalyste et sa raison l'emporte, trouvant une explication à tous ces phénomènes, racontés par ces clients. Pourtant, un jour, l'une de ses anciennes clientes revient pour lui expliquer que sa soeur décédée la hante chaque nuit. Notre psychanalyste ne sait pas pourquoi, mais il a une impression bizarre, une crainte l'envahit.
Peu de temps après, son ex femme le surprend en lui racontant une autre histoire de fantôme. Sa meilleure amie vient de vivre une rencontre surprenante dans un hôtel.
Appelé pour une conférence dans l'ancienne maison de George Sand, il a de nouveau des sensations étranges : il est persuadé connaître cette maison par coeur, come s'il y avait vécu et il revit des évènements de l'époque de George Sand. Un esprit est entré en lui ! Devient-il fou ? Sa raison n'a t'elle plus de valeur ?
On y croit ou pas, mais on se laisse prendre par l'histoire et c'est tellement bien écrit !
... ou comment tu n'aurais jamais ouvert ce livre si.
Si Madame George n'était pas tout bonnement George Sand !
Faut-il que la dame m'ait fort éblouie, et c'est le cas, pour que, ni une ni deux, n'écoutant que la voix de la déraison, je me saisisse de cet ouvrage sans même en connaître les grandes lignes.
Oui, enfin, s'il fallait toujours connaître la destination pour monter dans le train !
Me voici donc en compagnie de Jean-Marc, psychiatre et psychanalyste, cartésien divorcé, j'ignore s'il existe un rapport entre les deux toutefois, père de deux enfants. Rien de notable en soi, bien que l'homme en soit un.
Bientôt confronté à des témoignages de patients et d'amis, des témoignages qui vont mettre à mal son esprit scientifique puisqu'il s'agit de phénomènes occultes, il accepte de donner une conférence dans la maison de Sand, à Nohant.
C'est là que tout bascule...
J'ai patiemment attendu ce moment, cette bascule justement. En un mot, j'ai patiemment attendu George Sand.
Parce que l'histoire n'est pas des plus enthousiasmantes, et l'auteure a beau multiplier les cocasseries et les suspens... A la fin, on frise le ridicule.
Comme je le regrette.
Pour que vieillesse ne rime pas avec tristesse mais sagesse, le récit de l'auteure nous invite tous à ralentir le rythme, à apprécier mieux l'instant présent qu'on ait 50 ans ou pas ou plus. Un livre qui fait du bien, nous invite à lâcher prise, à savourer chaque instant...
Cette dernière leçon, c'est celle d'accepter la décision de cette maman aimante et jusqu'ici forte comme un roc, celle d'apprivoiser la mort que sa mère a décidé de se donner.
La maman de la narratrice a 92 ans et son corps fatigué n'est plus en adéquation avec son esprit. Tout devient "trop lourd, trop loin, trop haut" et la fatigue est sa compagne quotidienne.
Elle choisit alors de décider du jour et de l'heure de sa mort.
Cette leçon, c'est un long cheminement pour que le processus de deuil se fasse avant sa mort et chaque jour, elle l'égrène de petites attentions, d'un tri de ses affaires et de ce qu'elle veut transmettre à la narratrice, c'est aussi de nombreux éclats de rire.
L'occasion est alors donné à la narratrice (et à nous lecteurs), de plonger dans le passé de cette relation intime mère-fille.
C'est un livre doux amer qui nous interpelle sur un sujet qu'on aimerait pousser sous le tapis pour ne pas avoir à y être confronté.
C'est aussi un formidable partage d'amour entre ces deux femmes et une belle "leçon de vie".
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