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Les chapitres alternent entre 1949 et 1969, pour évoquer le destin et les amours de Katherine.
Jeune femme passionnée de chant lyrique, elle répète le rôle de Carmen. Alors fiancée au raisonnable et très aimant George, elle tombe éperdument amoureuse du tailleur qui doit concevoir son costume, Tom. Passion et confusion des sentiments l'envahissent.
20 ans après, elle est mariée à George et la mère comblée de 4 enfants. Quand un évènement incongru et déstabilisant la renvoie irrépressiblement vers son passé. Le tumulte de ses émotions fait écho aux troubles qui agitent la ville.
J'ai plongé avec aisance dans ce roman qui décrit avec justesse les sentiments et les doutes qui remplissent les vies, l'amour, l'enfance, les pertes.... une très belle découverte !
Une histoire touchante et émouvante.
Phalène, nom usuel des papillons de la famille des géométrides.
La première scène est déstabilisante, mais une mise dans l’ambiance immédiate ! On comprend qu’on va devoir faire face à des personnages complexes, torturés par leurs histoires personnelles passées.
Le couple, la routine, la naissance des enfants pour se réparer un peu soi-même.
Un très bon livre dont on ne peut pas décrocher, un retour dans le passé qui explique l’actuel. Tout ceci ponctué d’un contexte particulier celui de tensions en 1969 à Belfast.
C’est le premier roman de Michèle Forbes, publié une première fois en français en 2016. Je vous ai parlé de son deuxième roman il y a un mois ou deux, « Edith & Oliver », un roman de la rentrée 2019 qui m’a marqué.
Dans « Edith & Oliver » Michèle Forbes nous parlait de Music-Hall en Irlande début XXe S (1905-1922), dans « Phalène Fantôme » elle nous parle de théâtre et opéra amateur en Irlande (1949,1969), on sent que c’est un monde qui la touche de près.
Sans chercher à comparer les deux romans, on commence à entrevoir les thèmes forts dans son début d’œuvre littéraire, L’Irlande politique et sociale, les femmes et les folles passions, la famille et la famille du théâtre… Il y a une force dramatique dans sa façon d’aborder ces sujets.
Je ne m’attendais pas à la dernière partie et pourtant tous les signes étaient pourtant là depuis le titre et la première scène.
L’histoire est l’histoire de nombreuses femmes de sa génération qui on choisi la raison et la sécurité, la famille et une vie de couple classique. (Contrairement à Edith dans l’autre roman).
Dès la première scène n se rend compte que le couple a de lourds secrets, que le passé n’est pas révolu. Une telle passion laisse des traces… et tout va tendre à ce qu’elle refasse surface.
On va don suivre les histoires au présent Août 1969-mars 1970 et le passé août 1949. Le choix d’une jeune femme va sceller le destin de plusieurs personnes.
Pourquoi ouvrir la boîte de Pandore vingt ans après ? c’est lié à ce qu’on découvrir à partir de novembre 1969… à vous de le découvrir.
Une fois ouvertes les vannes du cœur de Katherine, le passé va venir perturber le présent. Les digues sont brisées et c’est une déferlante d’émotions longtemps refoulées, il n’y a plus moyen de faire marche arrière. Tout part à vau l’eau comme sur la couverture.
L’alternance entre les deux époques nous permet de sentir la souffrance de Katherine et Georges, bien que celle de Georges soit moins mise en avant. Georges n’a qu’une raison de vivre c’est d’avoir Katherine à ses côtés.
On découvre un couple où tout est sous contrôle, tout est réglé comme du papier à musique, ils n’ont pas droit à une fausse note…
C’est un roman qui parle d’amours inconditionnels, de jardins secrets qui permettent d’avoir une raison de vivre et avoir un semblant de bonheur.
Le choix des dates n’est pas anodin. Après-guerre et début d’une autre. Plus on découvre les drames d’ordre privé, plus on voit ceux qui bouleversent l’Irlande. On sent monter les tensions, notamment grâce aux enfants qui posent des questions et qui vivent entre leur quartier et leur école. Elsa et sa copine Isabelle son un reflet de l’Irlande qui se déchire.
J’ai trouvé Katherine bouleversante et l’effet miroir avec sa fille Elsa est très touchant. Elles ont des connexions, des affinités de caractère. Elsa ressent le trouble qui envahi sa mère sans savoir de quoi il s’agit.
On verra Katherine avec chacun de ses quatre enfants avoir des moments privilégiés, des instants émouvant où elle prend conscience qu’elle n’est pas en accord avec son moi profond et que cela ne peut durer.
C’est un roman où l’eau se marie avec la lumière et la terre avec le feu. Les quatre éléments sont omniprésents que ce soit dans les scènes ou les états esprits et les rêves. Le monde onirique et l’imagination ont leur importance. Je ne m’étendrais pas sur le sujet pour ne pas dévoiler l’intrigue.
Cette deuxième lecture confirme mes premières impressions très positives. Michèle Forbes écrit des romans qui me touchent et j’attends avec impatience son prochain roman.
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