"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Alors là, quel kiff! Un pur polar poisseux où évoluent des personnages plus inquiétants les uns des autres, dans une ville qui ne semble pas être plus rassurante.
Plus je lis du Brubaker, et plus j'aime Brubaker. Et avec "scène de crime", récit réédité mais qui commence à dater, je trouve qu'il atteint un niveau d'écriture de très grande qualité.
Je n'avais pas autant pris mon pied depuis Gotham Central. Que ce soit au niveau du scénario que du dessin.
Brubaker arrive à nous embarquer au côté de ce jeune détective, qui commet des erreurs par son manque d'expérience, qui utilise des méthodes illégales, et s'entoure de personnes au passé douteux. Mais même notre "héros" ne semble pas être totalement clean. L'histoire nous en dira d'avantage.
Chaque personnage a son importance, et ils bénéficient tous d'un traitement détaillé par l'auteur, constituant une pièce d'un puzzle scénaristique.
Page après page, indice après indice, Brubaker dévoile le résultat de l'enquête que nous découvrirons uniquement à la toute fin. Et pour une fois, je trouve qu'il est difficile de résoudre le mystère avant le clap final.
L'écriture peut paraitre lourde, dépassée, mais j'aime vraiment cette naration en voix off propre au polar noir qui prend le temps de détailler, observer, décrire, et qui permet encore une fois de se projeter dans l'ambiance.
Visuellement, c'est très brut et sombre et colle parfaitement à ce type de récit.
"Scène de crime" est une grande réussite qui vient rejoindre les nombreux autres récits de qualité de l'auteur.
"Scène de crime", c'est là où vit Jack Herriman, détective privé. Une sorte de musée tenu par son oncle Knut, photographe, et sa copine Molly. Quand le sergent Paul Raymonds, ancien partenaire de son père dans la police, lui envoie du boulot, Jack voit resurgir un passé qu'il aimerait oublier. Il s'agit de retrouver une jeune femme qui semble s'être perdue dans une secte...
Delcourt réédite ici le premier récit (que je ne connaissais pas) du célèbre Ed Brubaker : 4 épisodes d'une histoire complète (et un récit bonus) où l'auteur plaçait déjà tous les codes du polar avec une aisance et un modernisme impressionnant. On sent bien tous les éléments qui annoncent Criminal, Fatale, Reckless...
C'est la première collaboration avec Sean Phillips à l'encrage sur des crayonnés remarquables de Michael Lark (voir cahier graphique final) et des couleurs de James Sinclair. Délicieusement noir, évidemment, fouillé, très axé sur une galerie de personnages réussie, cet album qui date de 1999 n'a pas pris une ride.
Très écrit, aux récitatifs un peu bavards mais immersifs, avec des personnages épais, Scène de crime annonçait la couleur de la carrière qui va suivre. Loin d'être un brouillon, cet album mérite de prendre place dans ta bibliothèque, dans le coin Brubaker-Phillips, déjà bien garni !
Grâce à cette rééddition chez urban comics, je découvre enfin cette série multiprimée aux US.
Cet univers dystopique nous projette dans un monde où les plus fortunés dirigent le monde en asservissant les plus pauvres.
C'est au cœur de la famille Carlyle que nous allons découvrir le fonctionnement d'un monde où plusieurs familles privilégiées vont se livrer une lutte acharnée pour le pouvoir.
Politique, espionnage, complot et grosse dose d'action, Greg Rucka nous raconte une histoire très riche et ultra captivante. Puis, comme si nous n'en avions pas assez, le récit va vite prendre une tournure SF et mystérieuse avec la présence des Lazarus.
J'ai dévoré ces premiers chapitres à vitesse grand V, tant ils m'auront captivé.
Bien qu'ils servent à poser les bases de la série, Rucka nous montre le chemin que va prendre sa série... et ça promet !
En bref, voilà une série d'anticipation passionnante que je poursuivrai avec grand plaisir et une once d'impatience !
Un homme à la mer... Mer du Nord, novembre +64, un bâteau de pêcheurs recueille le corps d'un homme, marqué, manifestement violenté mais protégé par une combinaison. Cet homme n'est autre que Jonah Carlyle, le fils de la famille Carlyle, celui-là même qui aurait dû être abattu par Forever, le Lazare de la famille. Après avoir dévoré l'intégrale tout juste parue, je me suis jeté sur le tome 8 de cette dystopie politique impressionnante: un monde qui appartient à quelques familles fortunées, des serfs à leur service, un lazare pour assurer la sécurité et le reste: des déchets.
Les Carlyle ont lancé la guerre des clans et les combats vont lever le voile sur le passé de la famille et Forever, l'indestructible Lazare des Carlyle, commence à ouvrir les yeux sur les siens et sur ses origines.
Le récit de Greg Rucka est dingue, riche, varié.. Difficile de ne pas se laisser embarquer par ce scénario inventif et intelligent ! Que dire du dessin de Michael Lark ? Impressionnant, beaucoup de relief, des scènes très cinématographiques, une sacré réussite !
Mon conseil: Débuter par l'intégrale dont j'ai parlé il y a quelques jours et enchainer avec ce tome.... L'essayer, c'est l'adopter !
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