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Mathilde Chapuis

Mathilde Chapuis
Mathilde Chapuis est née à Belfort en 1987. Elle a étudié la littérature à Strasbourg puis à Naples. Entre 2012 et 2015, elle a sillonné la Grèce, la Turquie et le Liban, puis s'est installée à Istanbul où elle a travaillé à l'Institut français. Depuis 2016, elle vit à Bruxelles où elle a ense... Voir plus
Mathilde Chapuis est née à Belfort en 1987. Elle a étudié la littérature à Strasbourg puis à Naples. Entre 2012 et 2015, elle a sillonné la Grèce, la Turquie et le Liban, puis s'est installée à Istanbul où elle a travaillé à l'Institut français. Depuis 2016, elle vit à Bruxelles où elle a enseigné le français à des primo-arrivants. Nafar, son premier roman, se nourrit d'une précieuse proximité avec des exilés syriens rencontrés en Turquie.

Avis sur cet auteur (1)

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    Couverture du livre « Nafar » de Mathilde Chapuis aux éditions Liana Levi

    Les Lectures de Cannetille sur Nafar de Mathilde Chapuis

    Routarde française à l’esprit d’aventure, la narratrice de passage à Istanbul s'y éprend d'un Nafar : terme arabe signifiant « qui a tout perdu, qui n’est plus rien » et désignant les migrants. L’homme a fui la guerre en Syrie et le régime de Bachar el-Assad, et multiplie les tentatives pour...
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    Routarde française à l’esprit d’aventure, la narratrice de passage à Istanbul s'y éprend d'un Nafar : terme arabe signifiant « qui a tout perdu, qui n’est plus rien » et désignant les migrants. L’homme a fui la guerre en Syrie et le régime de Bachar el-Assad, et multiplie les tentatives pour passer en Europe afin de rejoindre le pays de cocagne que lui semble la Suède.

    L’absence de prénoms et la seule utilisation de « je » et « tu » pour désigner la narratrice et le réfugié syrien a pour effet d’instaurer une connivence entre eux deux et aussi le lecteur, tout en gardant suffisamment d’anonymat pour donner au récit une portée générale : cet homme est un parmi tant d’autres, pris au hasard des hordes qui, tout au long de l’Histoire, ont transité sur les mêmes routes, et pour les mêmes raisons, entre l’Asie et l’Europe.

    Tout le récit se trouve contenu dans une attente fiévreuse, meublée d’incessantes tentatives de départ, coûteuses, dangereuses, rarement couronnées de succès, mais toutes tendues par un espoir insensé devenu raison de vivre parce qu’il ne reste que lui pour ne pas sombrer dans le néant : néant d’un passé détruit qu’il vaut mieux oublier, néant d’un présent vidé de sa substance par la perte d’identité. Ne demeure que le rêve d’un futur idéalisé, dont seuls la narratrice et le lecteur savent la cruelle illusion.

    Tout en pudeur, sans commentaire ni parti pris, le texte émeut par l’impression qu’il donne de voir errer des âmes encore inconscientes de leur presque mort, d’assister au ballet aveugle de papillons attirés par la lumière, aussi trompeuse qu’inaccessible, qui brille derrière la vitre : tant d’efforts et d’obstination pour une étape supplémentaire d’un trajet, probablement vers une autre chambre de l’enfer…

    Ce livre qui suspend le temps en une parenthèse encore pleine d’espoir, entre un avant terrible et un après rêvé paradisiaque, vous laisse le coeur serré pour tous ces hommes et femmes qui, même s’ils parviennent à destination, ne seront pas au bout de leur peine…

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