Martin Winckler

Martin Winckler, de son vrai nom Marc Zaffran, est né en 1955 à Alger.

Après son adolescence à Pithiviers (Loiret) et une année à Bloomington (Minnesota), il fait des études de médecine à Tours entre 1973 et 1982.

Ses premiers textes paraissent dans Nouvelles Nouvelles et la revue Prescrire au ...

Martin Winckler, de son vrai nom Marc Zaffran, est né en 1955 à Alger.

Après son adolescence à Pithiviers (Loiret) et une année à Bloomington (Minnesota), il fait des études de médecine à Tours entre 1973 et 1982.

Ses premiers textes paraissent dans Nouvelles Nouvelles et la revue Prescrire au milieu des années 80 et son premier roman, La Vacation (P.O.L), en 1989. Entre La Maladie de Sachs (P.O.L, Livre Inter 1998, adapté au cinéma en 1999 par Michel Deville) et Les Trois Médecins (P.O.L, 2004), il a publié une trentaine de romans et d'essais, consacrés au soin et aux arts populaires. En 2001 et 2002, il est le premier écrivain français à prépublier en feuilleton interactif, sur le site de P.O.L, deux grands livres autobiographiques: Légendes et Plumes d'Ange.

Médecin à temps partiel et écrivain à temps plein, il anime en outre le Winckler's Webzine, un site personnel très fréquenté.

Vidéos relatives à l'auteur

Articles en lien avec Martin Winckler (6)

Avis sur cet auteur (95)

Couverture du livre « L'école des soignantes » de Martin Winckler aux éditions P.o.l

kadeline sur L'école des soignantes de Martin Winckler

L'école des soignantes est une suite du chœur des femmes dans un futur plus ou moins proche et avec une sacrée évolution de la société en cours.
Si dans le chœur des femmes on se concentrait sur la dénonciation des violences liées à la médecine « soignant » les femmes, cette fois-ci, le problème a été pris à bras le corps. On découvre et suit une maison de santé expérimentale et qui corrige énormément de problèmes. Pour entrer dans ce monde respectueux des patients et ce mode de fonctionnement particulier, on va suivre Hannah qui comme son prénom ne le laisse pas deviner est un étudiant homme. J’ai beaucoup aimé l’idée d’avoir encore une fois joué avec le genre potentiel associé à un prénom : Hannah après Jean.
On ne se contente pas de découvrir ce centre de soins et école qui semble idyllique. Malheureusement qui dit expérimental et pour le bien en particulier des femmes dit rage des traditionalistes. Certains aimeraient vraiment mettre fin à cette expérience qui est beaucoup trop égalitaire et trop à l'horizontal à leur goût. Un système où chacun a son mot à dire et où il n’y a plus de grands pontes arrogants avec tout pouvoir qui sauraient tout mieux que tout le monde, bizarre que ça ne plaise pas trop, non ? Hannah arrive au moment où la maison de santé risque de fermer mais pour lui les soins ça doit absolument passer par un système à l'horizontal où chaque personne a son mot à dire sur son protocole de soins. Il faut de l’écoute, de la bienveillance et ne surtout plus se retrouver dans un système qui fonctionne que pour une partie des gens. J’ai adoré cette proposition de mode de fonctionnement et retrouver certains personnages du choeur des femmes et en découvrir d'autres. On va suivre la quête de ce groupe de soignantes pour préserver leur vision du soin mais aussi celles de tous ces patients et patientes pour trouver une solution et garder un financement qui soit indépendant du capitalisme. Ici chacun.e peut trouver sa place. C’est très beau, ça fait du bien et en même temps ça nous rappelle à quel point le nôtre est loin d'être parfait. C’est donc une suite réussie qu'on ne voit malheureusement pas assez.

Couverture du livre « Abraham et fils » de Martin Winckler aux éditions P.o.l

Elizabeth Pianon sur Abraham et fils de Martin Winckler

Dans les années 60, un médecin arrive dans une ville de province où il rachète une cabinet médical.
Il élève seul son petit garçon de dix ans, Franz.
.Après une période de coma, Franz s'est réveillé à l'âge de huit ans avec toutes ses facultés, mais plus aucun souvenir du passé.
C'est un enfant sensible, profond, qui se pose plein de questions sur des tas de sujets.
Mais il n'ose pas toujours les poser à son père qu'il trouve souvent fatigué par son travail.
Entre eux , il y a beaucoup d'amour, énormément de bienveillance.
L'un protège l'autre et réciproquement.
C'est une très belle et très émouvante histoire.
J'ai beaucoup aimé leur relation.
Mais par contre, c'était vraiment très long à lire

Couverture du livre « La maladie de sachs » de Martin Winckler aux éditions Folio

Miss Wonder sur La maladie de sachs de Martin Winckler

Le roman 'Le choeur des femmes' de Martin Winckler est l'un de mes livres préférés. C'est donc avec une très grand curiosité que je me suis lancée dans la lecture de 'La maladie de Sachs' du même auteur.

Le début de ma lecture m'a laissé perplexe. On suit le quotidien du médecin généraliste Bruno Sachs. Pour chaque patient, chaque ami ou toute personne côtoyant le Dr Sachs, on entend sa voix. C'est à travers leurs visions à tous que l'on découvre le Dr Sachs, procédé original mais initialement un peu perturbant et un peu long à se mettre en place vu le nombre de personnes côtoyant le médecin. Au fur et à mesure de notre avancée dans le livre, on revoit les mêmes patients, on s'attache à certains et à d'autres non, on découvre la vie d'un médecin de campagne attachant, humain, avec ses failles, un médecin qui n'oublie jamais le serment d'Hippocrate mais qui s'oublie souvent lui-même.

Une chose est sûre, on aimerait tous que le Dr Sachs soit notre médecin ! Un livre différent à découvrir !

Couverture du livre « Camisoles » de Martin Winckler aux éditions Pocket

Ghislaine Degache sur Camisoles de Martin Winckler

Camisoles est la troisième incursion dans la littérature policière de Martin Winckler, ce médecin, écrivain et traducteur que je connaissais seulement pour ses romans et ses livres militants sur la médecine (La maladie de Sachs, Le Chœur des femmes, Frantz en Amérique), et la chronique qu’il tenait chaque matin sur France-Inter de 2002 à 2003.
L’histoire se déroule à Tourmens, une grande ville de province imaginaire au nom prédestiné, dans laquelle se trament de sombres affaires dont les médecins sont partie prenante, soit en tant que victimes soit en tant qu’assassins.
L’action se situe en 2008. Sur les instructions du nouveau Président de la République, le gouvernement instaure une politique sécuritaire musclée.
Trois affaires, la mort suspecte d’un haut fonctionnaire de la santé, la disparition de la présentatrice de l’émission de télé-réalité Ça nous regarde et la découverte d’un gigantesque laboratoire expérimental vont mobiliser respectivement l’attention et l’énergie du juge Watteau, de sa mère Claude de Lemignat et du Docteur Charly Lhombre.
Le suicide de cet avocat d’affaires aux activités multiples aurait-il un lien avec l'un des hôpitaux psychiatriques les plus secrets du pays transformé en laboratoire secret ?
Dans ce roman policier mais aussi d’anticipation, paru en 2006, Martin Winckler utilise la réalité sanitaire, politique et judiciaire de l’époque pour décrire un monde futur, auquel nous sommes hélas, déjà quelque peu confrontés, un monde où des multinationales sans scrupules manipulent politiciens, médias, psychiatres et cobayes humains.
Il est en effet bien tentant pour le pouvoir, et ce, soit-disant pour le bien du citoyen, d’instaurer une politique sécuritaire de plus en plus musclée. Et pour une sécurité maximale, le plus simple et le plus facile n’est-il pas de tout contrôler que ce soit entre autres, en installant des caméras partout ou en implantant des puces sous-cutanées afin d’assurer une traçabilité permanente de chacun ?
Les chapitres courts, portant tous des titres de film et une enquête rigoureuse se déroulant dans un milieu très familier à l’auteur qu’il analyse finement et n’hésite pas à blâmer s’il le faut, m’ont tenue en haleine de bout en bout, et laissée quelque peu atterrée par ces méthodes, certes un peu fictionnelles pour certaines mais …
Il analyse finement cet univers, que ce soit les soins médicaux, la province, la noirceur des âmes mais aussi la nécessité absolue de trouver des solutions.
Pour détendre l’atmosphère, Martin Winckler a su apporter fort judicieusement quelques pointes d’humour à son récit, notamment avec le duo de choc formé par la mère du juge et son ami Raoul d’Andrésy et sa torpédo.
Camisoles, de Martin Winckler, de polar d’anticipation est devenu quasiment un roman d’actualité, la fiction ayant presque rattrapé la réalité avec ces thèmes des laboratoires pharmaceutiques, des hôpitaux psychiatriques et la manipulation des politiciens.

Chronique illustrée à retrouver ici : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/2024/08/martin-winckler-camisoles.html

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