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C'était au temps de la marine à voile …..
Cinq anciens amis sont attablés autour d'une bouteille.
L'un d'eux, Marlowe, raconte 22 ans après les faits sa première traversée maritime de Londres à Bankok sur un bateau chargé de charbon. « Bon Dieu ! C'est une sacrée aventure,- comme on en voit dans les livres ; et c'est ma première traversée comme lieutenant - et je n'ai que vingt ans »
C'était au temps de la marine à voile et c'était au temps de sa jeunesse !
Ce long voyage ne fut qu'une succession d' épreuves: tempêtes, avaries, incendies, explosions,noyades …...Même les rats furent de la partie et dévorèrent la nourriture.
Marlowe s'y distingua, fit preuve de courage, de sang froid, si bien que parti lieutenant, il devint capitaine .
Ce récit d'initiation, une véritable odyssée, basé sur une alternance régulières de tempêtes et temps calmes, d'avaries et de réparations, exalte les valeurs viriles de courage, témérité, intrépidité, et suggère les sortilèges de l'Orient .
Il se présente comme un récit qui a du panache : vif, intense, mais qui, bien que court -une centaine de pages- m'a semblé long .
Moi qui, comme le petit navire, n'ai jamais navigué, je me suis retrouvée perdue au milieu d'une abondance de termes propres à la marine à voile de la fin du 19e siècle. Que diable étais je venue faire dans cette galère !
Si j'en ai lu des en diagonale quelques épisodes, en revanche j'en ai relu à haute voix certains passages descriptifs, rédigés d'une plume majestueuse, généreuse en métaphores.
Congo, fin du 19ème siècle. Le pays n’est pas encore une colonie belge, mais la propriété personnelle du roi Léopold II, qui en exploite les ressources, surtout l’ivoire.
Le capitaine Marlow (alter ego de Conrad), jeune marin anglais tenté par l’aventure africaine, débarque en Afrique équatoriale pour prendre le commandement d’un vieux vapeur branlant dont le capitaine est décédé récemment. Marlow est chargé de remonter le fleuve Congo pour aller récupérer un certain Kurtz, responsable d’un comptoir à Stanley Falls et grand pourvoyeur d’ivoire aux méthodes supposément immorales.
Marlow est fasciné par ce qu’il apprend sur ce personnage, dont on lui parle beaucoup mais qu’au final il verra et entendra fort peu, puisque l’homme est moribond quand il le retrouve enfin : un parfait gentleman, cultivé, intelligent, artiste à ses heures mais qui, au contact de cette terre africaine, de ses habitants, de sa nature sauvage et luxuriante et de son climat implacable, n’aurait plus écouté que sa cupidité et son obsession pour l’ivoire, et aurait tombé le masque de la civilisation pour basculer dans une sauvagerie absolue.
Tout au long de son périple, Marlow est envahi de sentiments troubles, contradictoires. Il perçoit tour à tour la jungle qui borde le fleuve comme un refuge maternel, matriciel mais, le plus souvent, comme un monde de dangers et de ténèbres. Marlow est constamment assailli par une sensation d’étrangeté et de mystère, enveloppé au propre et au figuré par la brume qui sourd tant de l’eau et de la forêt que de son esprit tourmenté. Et quand par moments le flou se dissipe, il est aveuglé par un soleil écrasant ou une nuit infernale.
Ce roman dénonce la domination de l’Homme Blanc dit « civilisé » sur le « sauvage », l’appropriation, l’exploitation et la spoliation des richesses d’un pays sans la moindre considération pour sa population, sauf dans la mesure où elle peut servir de main-d’œuvre, et qui à ce titre subit des cruautés sans nom.
Marlow/Conrad remonte le Congo tout autant qu’il remonte le cours de l’âme humaine pour tenter de comprendre ce qu’elle comporte de part sombre, et pourquoi et comment cette obscurité, chez certains, se révèle au grand jour.
Un roman sombre, envoûtant, fascinant, oppressant, qui n’explique pas tous les événements ou comportements. Ce mystère, ces incertitudes, sont inconfortables pour le lecteur, comme ils l’ont sans doute été pour Marlow/Conrad. Ce dernier ne s’est pas lancé dans d’hypothétiques explications, pressentant probablement que la vie, l’âme ne seront jamais entièrement explicables. Savoir qu’on ne sait pas, un signe de l’intelligence et de la sagesse qui caractérisent ce roman très riche, à lire et à relire.
A la recherche d’un honneur perdu ! Un récit intimiste et torturé.
C’est avec une plume exceptionnellement rare que Joseph Conrad décrit le destin d’un jeune homme qui a tout pour lui pour devenir un grand marin mais qui voit son existence s’effondrer par la simple mauvaise décision de quitter un navire en perdition alors que 800 pèlerins sont endormis à bord par une nuit de tempête soudaine.
L’imprévu vient de s’inviter dans le parcours d’une vie qui se devait être toute tracée et solaire en la faisant basculer dans l’ombre voire les ténèbres.
La tempête fut violente et de courte durée. Le vieux bateau à la coque endommagée ne coula pas complétement comme logiquement il aurait dû et les passagers furent sauvés par un navire de passage.
Le capitaine, deux mécaniciens et le second en la personne de Jim qui ont décidé de s’échapper avec une des huit chaloupes de sauvetage sont eux aussi sauvés par un bateau.
De retour au port, ils s’enfuient sauf Jim qui veut s’expliquer et justifier son acte face à un tribunal qui lui retirera son brevet de navigant.
Présent au jugement, le capitaine Marlow comprendra Jim et fera tout pour le réinsérer dans une autre vie et sera le réceptacle de toute la pensée de Jim.
Conrad a un talent sans pareil pour savoir aller au plus profond de l’âme humaine.
Jim va devoir vivre avec ce souvenir qui le hante et cette faute qui le poursuit du doigt inquisiteur des autres… Du monde entier… Où qu’il soit.
Une aventure humaine tragique dans une Asie du Sud Est d’antan dans laquelle ont pioché et continuent de s’inspirer multi écrivains pour nourrir leurs œuvres.
Une écriture qui m’a laissée sans voix, tant le talent littéraire est puissant.
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