Un douloureux passage à l'âge adulte, entre sensibilité et horreur...
«Stoppez ! mugit M. Rout.Personne - pas même le capitaine Mac Whirr, qui, seul sur le pont, avait aperçu une blanche ligne d'écume s'avancer, à une telle hauteur qu'il n'en pouvait croire ses yeux -, personne ne devait jamais savoir ce qu'avait été l'escarpement de cette lame, et l'effrayante profondeur du gouffre que l'ouragan avait creusé derrière la mouvante muraille d'eau.Elle accourait à la rencontre du navire ; et le Nan-Shan, alors, s'arrêtant comme pour se ceindre les reins, souleva son avant, puis sauta. Les flammes de toutes les lampes s'affaissèrent, assombrissant la chambre des machines ; l'une d'elles s'éteignit. Avec un fracas déchirant, un tumulte furieux et giratoire, des tonnes d'eau tombèrent sur le pont...»
Comme avec "Jeunesse", Conrad nous embarque sur son bateau, un siècle en arrière, et on en ressort trempé, secoué, heureux d'avoir échappé à la noyade et d'avoir rencontré des personnages, marins dans l'âme, aux tempéraments tellement bien brossés.
Merci monsieur Conrad.
Roman maritime qui, comme Moby Dick ou Le Quart, allie merveilleusement le romanesque à la peinture psychologique des personnages.
On ressort de ce typhon trempé jusqu'aux os. La passerelle comme si on y était.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
Un douloureux passage à l'âge adulte, entre sensibilité et horreur...
Blanche vient de perdre son mari, Pierre, son autre elle-même. Un jour, elle rencontre Jules, un vieil homme amoureux des fleurs...
Des idées de lecture pour ce début d'année !
Si certaines sont impressionnantes et effrayantes, d'autres sont drôles et rassurantes !