Pour tous ceux qui aiment découvrir ce qui se cache derrière les histoires de couples...
Pour tous ceux qui aiment découvrir ce qui se cache derrière les histoires de couples...
Les éditions Gallimard m'ont offert un livre rare.
Un livre Danois. A l'atmosphère blanc laiteux et gris souris foncé. Aux paysages blancs battus par les vents frigorifiés des pays du Nord. Aux personnages peu prolixes en paroles mais habités par une vie intérieure mystique dense.
C''est un ouvrage littéraire brillant. L'écriture est blanche et bleu soutenu. Avec les mots, l'auteur peint les émotions étouffées et les douleurs fulgurantes des âmes humaines. En quelques phrases, il sculpte LA solitude et le lecteur ressent physiquement le poids du temps qui passe...lentement...inexorablement.
Un recueil riche de 6 courts romans. Six rencontres d'humains remarquables qui nous offrent un cadeau précieux : entrer dans leur intimité. Connaitre leurs pensées les plus cachées, leurs émotions, leurs doutes, leurs valeurs. Nous avons le privilège de nous approcher à pas feutrés pour observer leurs maladresses. C'est doux comme le souffle de l'air marin dans les herbes vertes et fragiles qui colorent le granit blanc des falaises.
Par des approches différentes, Jens Christian Grøndahl aborde la question du choix. Chacun de ces protagonistes a fait un choix, ou des choix qui vont conditionner son existence.
Anna vient de perdre son mari, Georg, se sent seule et donc écrit à sa meilleure amie. Sauf que celle-ci est la première femme de Georg, qu'elle est morte il y a plusieurs années emportées dans une avalanche avec le mari d'Anna dont elle était la maîtresse.
Vous suivez ?
Non ? Ce n'est pas très grave car ce roman est surtout la confession d'une femme de 70 ans qui a élevé les enfants d'une autre, aimé deux hommes, qui se soulage d'un secret d'enfance, qui revient sur ses relations avec sa mère ; c'est le bilan d'une vie.
Elle peut enfin exprimer ses sentiments, ses douleurs passées, ses désillusions, ses doutes mais aussi ses convictions et ses moments de bonheurs.
Il y a beaucoup de nostalgie dans ce court roman. Les relations humaines, les ambiguïtés, les non-dit sont parfaitement dépeint.
L'écriture est fine, discrète et intime. J'ai aimé écouter Anna.
{Littérature danoise}
Quatre jours en mars ... dans la vie d'une femme!
Dans une chambre d'hôtel à Stochkolm, Ingrid Dreyer, contemple son reflet dans le miroir... Quarante-huit ans, une brillante carrière d'architecte, un amant qu'elle retrouve lors d'escapades romantiques... Tout semble lui réussir.
Mais lorsque le téléphone sonne pour lui annoncer que son fils adolescent a été arrêté pour des faits de violence, ses certitudes s'envolent... Dans le train qui la ramène à Copenhague, commence une minutieuse introspection qui va se poursuivre pendant ces quatres jours de mars.
J'ai failli abandonner ce roman après quelques dizaines de pages... peur de lire le journal d'une "bourgeoise" à l'approche de la crise de la cinquantaine?! En lieu de cela, Jens Christian Grøndahl dépeint avec beaucoup de finesse le portrait d'une femme "moderne" qui s'interroge sur ses choix et soucieuse de ne pas reproduire les schémas familiaux!
La narration navigue entre différentes époques et de suivre le cours des souvenirs d'Ingrid entre Rome et Copenhague.
On pourrait craindre que le lecteur ne s'y perde mais au contraire, cela est proprice aux révélations sur la grand-mère et la mère d'Ingrid. La première est une écrivaine dont la principale anedocte est d'avoir pris le thé avec Karen Blixen, la seconde est devenue critique littéraire pour attirer l'attention d'une mère indifférente.
Un roman aux tons froids, empli d'une nostalgie de constat, sans appitoiement.
" On sait si peu de choses sur ceux qui étaient adultes avant que nous ne le devenions nous-mêmes."
Après dix-huit années de vie commune, Astrid annonce un soir d’octobre au narrateur qu’elle part en voyage, seule. Au matin, après un dernier regard, elle quitte le domicile conjugal sans plus de précisions.
Cette séparation sans éclats, à l’image de leur mariage, le laisse désemparé et plein d’interrogations. Où est-elle partie ? Et, pourquoi a-t-elle éprouvé le besoin de s’éloigner de lui ? Si les relevés de la carte bancaire d’Astrid indique qu’elle est retournée sur leurs traces, en Espagne et au Portugal, sa deuxième question reste sans réponse. Les jours succèdent aux jours, seul et dans un silence pesant, le narrateur remonte le fil de son histoire avec Astrid pour trouver un motif à de ce surprenant départ.
Un couple de la bourgeoisie danoise. Il est historien de l’Art, elle est monteuse pour le cinéma. Deux enfants qui ont quitté le nid et une séparation sans tambour ni trompette, à l’image d’une vie de couple sereine mais routinière. Un roman introspectif où le narrateur plonge dans ses souvenirs, analyse, essaie de comprendre. De leur rencontre dans le taxi qu’il conduisait pour financer ses études à ce départ calme et silencieux en passant par leurs années communes, leur vie de parents, ses voyages pour le travail, ses coups de canif dans le contrat, sa passion passée pour Inès, peut-être son seul amour. A-t-elle compris que leur couple n’était qu’un leurre ? Sait-elle qu’il l’a trompée ? Qu’il a même envisagé de les quitter, elle et les enfants ? Pourquoi est-elle retournée sur les lieux d’un voyage qu’ils ont fait ensemble naguère ? Autant de questions sans réponses mais une occasion d’interroger sa vie. Astrid n’est pas en cause. C’est une femme honnête, entière, aimante, belle, d’une rare élégance. Une bonne mère, une bonne épouse. Mais lui qui est-il ? Un étudiant qui s’est retrouvé marié et père de famille presque par inadvertance et qui a su se composer, au fil du temps, le masque d’un spécialiste de l’art reconnu, d’un mari et père mature et fiable ?
Entre passé et présent, Jens Christian Grondhal révèle peu à peu la profondeur de ses personnages, leurs secrets, leurs failles, leurs renoncements. Le rythme est (trop ?) lent, la belle écriture de l’auteur sauve de l’ennui mais sans faire frémir. Un roman à l’image du couple, élégant et routinier.
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