Les polars incontournables de vos vacances
Les polars incontournables de vos vacances
Un polar doublé d'un grand roman historique sur deux familles mafieuses unies par un passé trouble. Passionnant.
Pourquoi ces deux vieillards, venus l'un de Chine et l'autre d'Israël, ont-ils décidé de se recueillir ensemble sur cette mystérieuse tombe chinoise d'un cimetière militaire picard de la Première Guerre mondiale ? Pour le commandant Dalmate, la présence de ces personnages sur le territoire national n'augure rien de bon. En effet, ils sont, chacun dans leur pays, à la tête d'organisations criminelles dont les ramifications s'étendent jusqu'en France.
Or, depuis peu, les règlements de comptes entre ces communautés s'intensifient ; une escalade de violence qui semble échapper au contrôle des forces de l'ordre. Mais le monde ne date pas d'aujourd'hui, et c'est peut-être dans le passé que se trouvent les réponses capables d'apaiser les esprits. Dans des amitiés nées il y a bien longtemps, au cœur des tranchées...
Mon avis
Incroyable thriller historique basé sur des faits avérés, l'intrigue nous transporte du Paris contemporain aux tranchées dans la Somme pendant la 1ère guerre mondiale. L'auteur imagine des personnages magnifiquement croqués confrontés à la sauvagerie de la guerre. J'ai découvert des chinois traités comme des animaux, des soldats noirs méprisés, des juifs rabaissés… Une étonnante solidarité unie ces trois groupes qui vont lier leurs destinées une fois la guerre terminée. Les générations se succèdent, oublient et redécouvrent sidérés le destin de leurs familles.
Une construction impeccable. Une intrigue travaillée. Des personnages lumineux et d'autres profondément sombres. Il y a des fusillades, des flics ripoux, des escroqueries, beaucoup d'argent dans les poches des voyoux et deux jeunes héritiers qui jouent l'avenir de leur business.
A lire si comme moi vous voulez lire un bon polar qui décoiffe.
Il y a, dans ma bibliothèque, des livres qui sont là parce que je suis passée dans une librairie d'occasion. Parfois, ces livres sont lis rapidement, parfois, ils trainent des années. C'est le cas de ce roman et honnêtement, si j'avais pu l'oublier, je ne m'en serais pas voulu.
Je ne vais pas dire que ce roman est mauvais car il était pourtant très alléchant, mais même un épisode de Columbo est plus intéressant. Pourquoi je compare à Colombo ? Parce qu'on sait tout dès le départ, il nous reste juste à savoir comment tout va se relier.
Histoire : Donc nous voilà en présence d'Arnaud Lécuyer, prêt à sortir de prison après une dizaine d'années d'enfermement. Son crime ? Avoir agressé sexuellement une dame d'un certain âge. Ce que ne sait pas la police à l'époque, c'est que ce n'est pas son seul crime. Lui préfère les jeunes garçons. Et ses vieux démons vont se réveiller. Le commissaire Ludovic Mistral, après un séjour au sein du FBI, est chargé de l'enquête après qu'un enfant a été agressé et un sans domicile fixe assassiné.
Ainsi commence une traque entre le chasseur et le chassé. Reste à savoir qui chasse qui.
En commençant cette lecture, je trouvais la façon dont est narrée l'enquête, intéressant, notamment avec les changements de points de vue : Arnaud Lécuyer et Ludovic Mistral. C'est toujours agréable de "voir" ce qu'il peut se passer dans la tête d'un criminel, de savoir comment il pense, ce qui va le pousser au crime, car bien souvent, on est plus dans la traque du criminel.
Dès le départ, on sait qui est le tueur et comment il opère. Également, on sait comment l'enquête est menée. Mais, car oui il faut bien un mais, qu'est-ce que c'est lent et long, surtout du côté de l'enquête. On se perd en détail superflu, en enquête secondaire qui n'a aucun lien, etc. Bref, rien de bien palpitant, même dans la manière dont l'enquête est résolue. J'avais juste envie de crier "mais les gars, cherchez cette info ! C'est tellement évident !" Même la fin, au moment où ils ont enfin l'identité du magicien, qu'ils se mettent en chasse, eh bien, on est coupé net dans l'adrénaline de la chasse. Je me disais "ça y est, enfin ça bouge, on y va !" La porte s'ouvre et ... Fin. Mais !!! C'est cruel !
Donc oui, c'est très dommage, car l'histoire est vraiment prenante mais la manière dont elle est raconté, quel calvaire. Je ne veux pas dire que j'aurais préféré un peu plus de "cruauté", de suspense, mais clairement moins de faits téléphonés.
Personnage : J'aime bien la manière dont les personnages sont traités, même si le mauvais flic n'est pas assez présent à mon goût. On comprend la mécanique du magicien, pourquoi il est comme ça, ce qu'il a vécu en prison, comment il fait pour passer inaperçu. Il est presque attachant malgré ses crimes.
Il y a un équilibre entre les personnages principaux et secondaires. Le tout est bien orchestré.
Plume : On sent que l'auteur connait son métier et qu'il essaie de nous le transmettre via un jargon policier, une vie dans le commissariat. Cependant, je trouve que cela manque de naturel et de dynamisme. C'est dommage car je pense que l'histoire a vraiment matière à faire quelque chose de top. Bien-sûr ce n'est que mon avis, mais j'ai lu plusieurs chroniques qui sont dans la même optique : histoire ok, mais manque de naturel dans la narration. C'est dommage mais je suis sûre qu'il y a un lectorat pour ce style d'écriture.
Bref, vous l'aurez compris, j'ai été un peu déçue de cette lecture. Oui, je suis allée jusqu'au bout pour voir comment tous les éléments allaient se regrouper, même s'il y avait des actes tellement évidents. Cependant, ce ne fut pas sans douleur. Comme d'habitude, les goûts et les couleurs, cela ne se discute pas et ce n'est pas parce que je n'ai pas apprécié que cela ne sera pas le cas ! Donc, si l'aventure vous tente, allez-y et vous me direz ce que vous en avez pensé !
Je n’ai plus aucune idée de ce qui a orienté mon choix vers le dernier ouvrage de Jean-Marc Souvira mais je suis ravie de l’avoir acheté.
La première partie de ce pavé de 580 pages nous plonge dans une vendetta sanglante où s’affrontent à Paris deux organisations mafieuses, l’une chinoise et l’autre juive. Puis, dans la seconde partie, le polar devient roman historique et nous propulse dans la dure réalité de la guerre des tranchées. Et c’est réellement là que réside l’intérêt de ce récit.
J’y ai découvert qu’afin de compenser le manque de main d’œuvre, près de 140.000 chinois sont venus travailler en France durant la première guerre mondiale. J’ai également appris qu’avant leurs compatriotes blancs, des soldats afro-américains, les « Harlem Hellfighters » se sont battu sans aucune préparation aux côtés des soldats français.
La Porte du Vent est un roman surprenant par sa structure, captivant, réaliste tout en étant parfois ponctué de notes poétiques et mettant en avant l’honneur, l’amitié et la complexité des rapports humains. Excellent !
C’était mon premier contact avec cet ancien commissaire mais j’en avais entendu beaucoup de bien. En général, j’apprécie ces auteurs qui se basent sur leur expérience pour créer des histoires réalistes.
Ce gros livre est composé de deux récits distincts. Le premier débute et finit l’histoire. Il se passe dans le présent et on assiste aux prémices d’une guerre entre la mafia chinoise et la mafia juive. Le second placé au centre, développe l’origine de l’association de ces deux clans qui jusque-là travaillaient en parfaite harmonie.
Commencé comme un roman de gangster, avec des règlements de comptes en cascade, l’aventure se transforme en un roman historique. Elle nous transporte en 1917 vers la fin de la première guerre mondiale. Dans ce retour dans le passé, l’auteur met en lumière des faits peu connus de cette période. Pour ma part, je ne savais pas mais la France a fait appel à des citoyens chinois pour pallier leur manque de main d’œuvre. Des personnes d’horizons et de cultures complètement différents se sont donc retrouvées à vivre et à travailler ensemble. De ce quotidien est né une fraternité qui n’a cessé de grandir devant l’adversité grandissante.
Je suis ravi d’avoir rencontré la plume de Jean-Marc Souvira. « La porte du vent » a dû lui nécessiter un gros travail de recherches mais le résultat est grandiose. Cela lui permet de créer un contexte réaliste qu’il a su en plus rendre passionnant avec des personnages forts et nuancés.
Comme j’aime ces deux styles de littérature, polar et roman historique, autant vous dire que je me suis régalé. Je vous conseille fortement cette saga à la fois sombre et épique. Quand l’aventure humaine transcende les relations d’affaires ! Un grand et gros livre qui mérite que l’on s’y plonge pendant de longues heures !
https://leslivresdek79.wordpress.com/2023/02/06/823-jean-marc-souvira-la-porte-du-vent/
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