Les polars incontournables de vos vacances
Les polars incontournables de vos vacances
Il y a, dans ma bibliothèque, des livres qui sont là parce que je suis passée dans une librairie d'occasion. Parfois, ces livres sont lis rapidement, parfois, ils trainent des années. C'est le cas de ce roman et honnêtement, si j'avais pu l'oublier, je ne m'en serais pas voulu.
Je ne vais pas dire que ce roman est mauvais car il était pourtant très alléchant, mais même un épisode de Columbo est plus intéressant. Pourquoi je compare à Colombo ? Parce qu'on sait tout dès le départ, il nous reste juste à savoir comment tout va se relier.
Histoire : Donc nous voilà en présence d'Arnaud Lécuyer, prêt à sortir de prison après une dizaine d'années d'enfermement. Son crime ? Avoir agressé sexuellement une dame d'un certain âge. Ce que ne sait pas la police à l'époque, c'est que ce n'est pas son seul crime. Lui préfère les jeunes garçons. Et ses vieux démons vont se réveiller. Le commissaire Ludovic Mistral, après un séjour au sein du FBI, est chargé de l'enquête après qu'un enfant a été agressé et un sans domicile fixe assassiné.
Ainsi commence une traque entre le chasseur et le chassé. Reste à savoir qui chasse qui.
En commençant cette lecture, je trouvais la façon dont est narrée l'enquête, intéressant, notamment avec les changements de points de vue : Arnaud Lécuyer et Ludovic Mistral. C'est toujours agréable de "voir" ce qu'il peut se passer dans la tête d'un criminel, de savoir comment il pense, ce qui va le pousser au crime, car bien souvent, on est plus dans la traque du criminel.
Dès le départ, on sait qui est le tueur et comment il opère. Également, on sait comment l'enquête est menée. Mais, car oui il faut bien un mais, qu'est-ce que c'est lent et long, surtout du côté de l'enquête. On se perd en détail superflu, en enquête secondaire qui n'a aucun lien, etc. Bref, rien de bien palpitant, même dans la manière dont l'enquête est résolue. J'avais juste envie de crier "mais les gars, cherchez cette info ! C'est tellement évident !" Même la fin, au moment où ils ont enfin l'identité du magicien, qu'ils se mettent en chasse, eh bien, on est coupé net dans l'adrénaline de la chasse. Je me disais "ça y est, enfin ça bouge, on y va !" La porte s'ouvre et ... Fin. Mais !!! C'est cruel !
Donc oui, c'est très dommage, car l'histoire est vraiment prenante mais la manière dont elle est raconté, quel calvaire. Je ne veux pas dire que j'aurais préféré un peu plus de "cruauté", de suspense, mais clairement moins de faits téléphonés.
Personnage : J'aime bien la manière dont les personnages sont traités, même si le mauvais flic n'est pas assez présent à mon goût. On comprend la mécanique du magicien, pourquoi il est comme ça, ce qu'il a vécu en prison, comment il fait pour passer inaperçu. Il est presque attachant malgré ses crimes.
Il y a un équilibre entre les personnages principaux et secondaires. Le tout est bien orchestré.
Plume : On sent que l'auteur connait son métier et qu'il essaie de nous le transmettre via un jargon policier, une vie dans le commissariat. Cependant, je trouve que cela manque de naturel et de dynamisme. C'est dommage car je pense que l'histoire a vraiment matière à faire quelque chose de top. Bien-sûr ce n'est que mon avis, mais j'ai lu plusieurs chroniques qui sont dans la même optique : histoire ok, mais manque de naturel dans la narration. C'est dommage mais je suis sûre qu'il y a un lectorat pour ce style d'écriture.
Bref, vous l'aurez compris, j'ai été un peu déçue de cette lecture. Oui, je suis allée jusqu'au bout pour voir comment tous les éléments allaient se regrouper, même s'il y avait des actes tellement évidents. Cependant, ce ne fut pas sans douleur. Comme d'habitude, les goûts et les couleurs, cela ne se discute pas et ce n'est pas parce que je n'ai pas apprécié que cela ne sera pas le cas ! Donc, si l'aventure vous tente, allez-y et vous me direz ce que vous en avez pensé !
Je n’ai plus aucune idée de ce qui a orienté mon choix vers le dernier ouvrage de Jean-Marc Souvira mais je suis ravie de l’avoir acheté.
La première partie de ce pavé de 580 pages nous plonge dans une vendetta sanglante où s’affrontent à Paris deux organisations mafieuses, l’une chinoise et l’autre juive. Puis, dans la seconde partie, le polar devient roman historique et nous propulse dans la dure réalité de la guerre des tranchées. Et c’est réellement là que réside l’intérêt de ce récit.
J’y ai découvert qu’afin de compenser le manque de main d’œuvre, près de 140.000 chinois sont venus travailler en France durant la première guerre mondiale. J’ai également appris qu’avant leurs compatriotes blancs, des soldats afro-américains, les « Harlem Hellfighters » se sont battu sans aucune préparation aux côtés des soldats français.
La Porte du Vent est un roman surprenant par sa structure, captivant, réaliste tout en étant parfois ponctué de notes poétiques et mettant en avant l’honneur, l’amitié et la complexité des rapports humains. Excellent !
C’était mon premier contact avec cet ancien commissaire mais j’en avais entendu beaucoup de bien. En général, j’apprécie ces auteurs qui se basent sur leur expérience pour créer des histoires réalistes.
Ce gros livre est composé de deux récits distincts. Le premier débute et finit l’histoire. Il se passe dans le présent et on assiste aux prémices d’une guerre entre la mafia chinoise et la mafia juive. Le second placé au centre, développe l’origine de l’association de ces deux clans qui jusque-là travaillaient en parfaite harmonie.
Commencé comme un roman de gangster, avec des règlements de comptes en cascade, l’aventure se transforme en un roman historique. Elle nous transporte en 1917 vers la fin de la première guerre mondiale. Dans ce retour dans le passé, l’auteur met en lumière des faits peu connus de cette période. Pour ma part, je ne savais pas mais la France a fait appel à des citoyens chinois pour pallier leur manque de main d’œuvre. Des personnes d’horizons et de cultures complètement différents se sont donc retrouvées à vivre et à travailler ensemble. De ce quotidien est né une fraternité qui n’a cessé de grandir devant l’adversité grandissante.
Je suis ravi d’avoir rencontré la plume de Jean-Marc Souvira. « La porte du vent » a dû lui nécessiter un gros travail de recherches mais le résultat est grandiose. Cela lui permet de créer un contexte réaliste qu’il a su en plus rendre passionnant avec des personnages forts et nuancés.
Comme j’aime ces deux styles de littérature, polar et roman historique, autant vous dire que je me suis régalé. Je vous conseille fortement cette saga à la fois sombre et épique. Quand l’aventure humaine transcende les relations d’affaires ! Un grand et gros livre qui mérite que l’on s’y plonge pendant de longues heures !
https://leslivresdek79.wordpress.com/2023/02/06/823-jean-marc-souvira-la-porte-du-vent/
Dans ce nouveau roman tant attendu, Jean-Marc Souvira nous entraîne auprès de clans mafieux qui réalisent ensemble des opérations financières frauduleuses à grande échelle. Pourtant, tout devrait les séparer, culture, origine, religion. D'un côté le clan Nathan, ce sont des juifs qui habitent du côté de Saint Mandé et aiment faire démonstration de leur force et de leur richesse.
De l'autre côté l'empire du chinois Shen Li. le patriarche prend soin de gérer son empire sans jamais montrer son immense fortune. Une vieille voiture, des gardes du corps habillés comme de simple travailleurs, une société du côté d'Aubervilliers, il habite avec sa famille en Seine et Marne. Il ne se mêle jamais de trafic de drogue, c'est trop risqué à tout point de vue pour toute sa famille, c'est même absolument interdit. Pourtant, à la suite de l'exécution en pleine rue de Richard Nathan, de son chauffeur et du garde du corps, que les bruits lui imputent, puis en représailles à celle de son ami Sun Hao, exécuté sans doute suite à un quiproquo, il semble évident que quelqu'un parmi les siens a franchi la limite. Les morts ne s'arrêtent pas là et bientôt c'est à une véritable hécatombe que sont confrontés les mafieux et les flics.
L'enquêteur en charge de ces affaires est Paul Dalmate. Ancien séminariste, c'est un flic solitaire qui aime la musique, surtout depuis que Mistral (ceux qui ont lu les précédents roman de l'auteur apprécieront) lui a fait découvrir autre chose que les musiques sacrées. C'est à peu près le seul hobby de cet acharné de travail. Il doit tout mettre en oeuvre pour élucider ces meurtres. Dalmate traîne aussi quelques traumatismes venus d'une enfance difficile et qui vont se dévoiler peu à peu.
Tout le 36 est sur le pont, il ne faudrait pas que tout Paris s'embrase. Mais le mystère s'épaissit lorsque Avi Richter et Guo Tran, deux puissants responsables d'organisations criminelles, chefs incontestés qui ne se déplacent quasiment jamais débarquent à Paris. L'un arrive d'Israël l'autre de Chine. Ils partent se recueillir devant une tombe chinoise du plus grand cimetière de guerre du Commonwealth en France, et emmènent avec eux un fils Nathan et un fils Shen.
La suite du roman bascule alors dans le passé et nous propulse en automne 1916, en France, au plus près des combats. On y rencontre de nouveaux personnages, d'abord en Chine dans le village de Kaifeng, puis à Boulogne-sur-mer et à l'arrière de la ligne de front. Un retour en arrière qui éclaire d'un jour nouveau les liens entre les différents protagonistes.
Jean-Marc Souvira est un commissaire divisionnaire qui a exercé pendant trente ans dans la police judiciaire. Ce grand flic possède une excellente connaissance de l'institution mais aussi de ceux contre lesquels elle doit lutter.
Merci d'avoir réveillé pour nous cet épisode méconnu de l'Histoire, merci d'avoir donné une âme et une profonde humanité à ces personnages capables aussi de bienveillance et de solidarité.
https://domiclire.wordpress.com/2023/01/19/la-porte-du-vent-jean-marc-souvira/
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