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Jean Echenoz

Jean Echenoz
Jean Echenoz est né à Orange en 1947. Il a obtenu le prix Médicis en 1983 pour Cherokee et le prix Goncourt en 1999 pour Je m'en vais.

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Articles en lien avec Jean Echenoz (5)

Avis sur cet auteur (128)

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    Couverture du livre « L'occupation des sols » de Jean Echenoz aux éditions Minuit

    Les Lectures de Cannetille sur L'occupation des sols de Jean Echenoz

    Que reste-t-il après la mort ? De Sylvie, un incendie a détruit jusqu’à la dernière photographie et l’ultime objet usuel. Pour son époux Fabre et son fils Paul, il devient de plus en plus difficile de se la représenter précisément, les mots sont impuissants à l’incarner et de leurs efforts ne...
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    Que reste-t-il après la mort ? De Sylvie, un incendie a détruit jusqu’à la dernière photographie et l’ultime objet usuel. Pour son époux Fabre et son fils Paul, il devient de plus en plus difficile de se la représenter précisément, les mots sont impuissants à l’incarner et de leurs efforts ne naissent que « des hologrammes que dégonfle la moindre imprécision ». En vérité, une image de la disparue subsiste quand même : figurée en pied dans une fresque publicitaire couvrant tout le pignon d’un immeuble parisien, en surplomb d’un square formant le coin d’une rue, elle sourit, pour l’éternité semble-t-il, la main tendant en offrande un flacon de parfum.

    Alors, le père et le fils prennent l’habitude, en un cérémonial réglé et réconfortant aux presque allures de culte marial, de venir se recueillir devant cette effigie, qui, le bras tendu dans sa robe bleue, semble leur accorder son inaltérable et bénévolente bénédiction. Il n’est pas jusqu’au ravalement de façade de l’immeuble, pour, par contraste avec sa nouvelle modernité, donner comme plus de prix encore à ce témoignage patiné, survivant au temps et à l’oubli. Pourtant, d’éternité il n’est plus guère question longtemps : devenu friche puis dépotoir, le square abandonné cache un temps sa honte derrière des palissades taggées, mais finit par laisser libre champ à un nouveau projet d’occupation de son sol.

    L’image souriante qui, bravement, résistait au lent effacement programmé par les intempéries, se retrouve progressivement recouverte, comme le Zouave du Pont de l’Alma à la crue montante, par l’élévation des étages d’un nouvel immeuble résidentiel, destiné à combler le trou qui béait si vilainement dans la gencive de la rue. Il semble à Paul que la Sylvie de la fresque va suffoquer lorsque le catafalque de béton se referme enfin sur son visage et c’est comme une seconde mort qui survient, enfermant dans un sépulcre le dernier vestige concret de sa mère. Mais les Fabre n’ont pas dit leur dernier mot. Le père s’étant rendu acquéreur de l’appartement occultant les narines de Sylvie, les deux hommes s’empressent de gratter le mur, pour, tels des restaurateurs de fresques à Pompéi, permettre à l‘image de reprendre vie…

    Une vingtaine de pages suffisent à Jean Echenoz pour camper magnifiquement cette histoire de temps qui passe et use jusqu’aux souvenirs, défiant les hommes, depuis toujours préoccupés d’éternité et de traces de leur passage. Des pyramides égyptiennes à toutes les œuvres d’art, les générations humaines qui se succèdent, occupant chacune leur tour le sol de cette terre, ont ainsi inventé la seule chose qui leur permettent de traverser symboliquement les âges : ces réalisations que les archéologues et les conservateurs de musées s’emploient avec passion à préserver…

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    Couverture du livre « Courir » de Jean Echenoz aux éditions Minuit

    GeorgesSmiley sur Courir de Jean Echenoz

    Quels talents ! Celui de Zatopek, bien sûr, légende éternelle de l’athlétisme mondial. Celui également d’Echenoz qui réussit le tour de force de nous offrir, le temps d’à peu près un marathon, la possibilité d’accompagner le phénoménal Emil dans ses courses glorieuses.
    On y apprend que le...
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    Quels talents ! Celui de Zatopek, bien sûr, légende éternelle de l’athlétisme mondial. Celui également d’Echenoz qui réussit le tour de force de nous offrir, le temps d’à peu près un marathon, la possibilité d’accompagner le phénoménal Emil dans ses courses glorieuses.
    On y apprend que le souriant Emil fut très souvent le premier : premier médaillé d’or aux JO de l’athlétisme tchécoslovaque, premier (et je crois bien unique) à remporter trois médailles d’or sur 5000 mètres, 10000 mètres et marathon. Pendant une bonne dizaine d’années, tous les concurrents n’ont vu de lui que son dos. Il devint le premier homme à courir plus de vingt kilomètres en moins d’une heure.
    Rien ne fut facile pourtant. Emil souffrait sur la piste, grimaçant sous l’effort, se contorsionnant pour vaincre la douleur et forcer la victoire. Sa vie, comme celle de ses compatriotes tchécoslovaques, ne le fut pas plus. Cette histoire débute avec l’invasion allemande de 1938 et se termine avec l’invasion russe de 1968, c’est aussi le talent de l’auteur de nous replonger dans ces années terribles.
    « Les Allemands sont entrés en Moravie. Ils y sont arrivés à cheval, à moto, en voiture, en camion mais aussi en calèche, suivis d’unités d’infanterie et de colonnes de ravitaillement… ce n’est qu’une petite invasion éclair en douceur, une petite annexion sans faire d’histoire… »
    « Les Soviétiques sont entrés en Tchécoslovaquie. Ils y sont arrivés par avion et en chars d’assaut… »
    Après avoir tutoyé les étoiles, il devint éboueur. Le printemps de Prague se terminait pour l'ancienne idole en automne glacial.
    Ce destin hors normes et le style inimitable de Jean Echenoz font de ce court roman un pu régal.

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    Couverture du livre « Je m'en vais » de Jean Echenoz aux éditions Minuit

    Sylvie ADAM BEAUCOURT sur Je m'en vais de Jean Echenoz

    Ferrer, marchand d'art, quitte sa femme. Son associé vient de lui annoncer une superbe affaire : des antiquités nordiques à récupérer. Un véritable trésor. Pour cela, Ferrer doit partir au pôle nord pour retrouver ce bateau naufragé 50 ans plus tôt, au milieu de la banquise. le voyage se déroule...
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    Ferrer, marchand d'art, quitte sa femme. Son associé vient de lui annoncer une superbe affaire : des antiquités nordiques à récupérer. Un véritable trésor. Pour cela, Ferrer doit partir au pôle nord pour retrouver ce bateau naufragé 50 ans plus tôt, au milieu de la banquise. le voyage se déroule plutôt bien mais le retour est plus difficile. Ferrer n'a pas pris de précautions et se fait cambrioler. Les affaires ne sont pas au beau fixe. de plus, son coeur le lâche. Son amour pour les femmes (il a tendance à multiplier les aventures) et les changements de température auxquels il a été exposé ne l'ont pas aidé. Et un chapitre sur deux, on suit aussi les péripéties de celui qui va tenter de le duper en lui volant son bien.
    C'est un humour très particulier que j'ai adoré. Tout paraît banal, comme le fait qu'il gagne la valeur de deux châteaux de la Loire mais aussi qu'il perd le tout du jour au lendemain. On est dans l'absurde le plus total. le vocabulaire est recherché. On ne s'ennuie pas. Alors on aime ou on n'aime pas mais ça valait bien un Goncourt.

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    Couverture du livre « L'équipée malaise » de Jean Echenoz aux éditions Minuit

    OLYMPE sur L'équipée malaise de Jean Echenoz

    De l’écrivain français, Jean Echenoz, j’ai lu récemment « L'Équipée malaise », un récit de voyages, d’aventures, entre autres.

    Il s’agit bien d’une histoire d’hommes car on y trouve des mutineries de l’équipage et au final…. Une aventure malaisée car, dans cette péninsule exotique, notre...
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    De l’écrivain français, Jean Echenoz, j’ai lu récemment « L'Équipée malaise », un récit de voyages, d’aventures, entre autres.

    Il s’agit bien d’une histoire d’hommes car on y trouve des mutineries de l’équipage et au final…. Une aventure malaisée car, dans cette péninsule exotique, notre James Bond risque bien d’échouer.

    Et pendant tout ce temps, Justine est retenue prisonnière, enchaînée, dans l’obscurité d’un château.

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