"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Cet album est le tome 12 d’une série mythique débutée en 1993. Le premier avec Roberto Zaghi au dessin, lui qui remplace le regretté Patrick Jusseaume. Une série découpée en cycles et c’en est d’ailleurs un nouveau qui commence ici.
C’est franchement un plaisir de retrouver Yann Calec, sa tignasse blonde et son caractère aventureux… Le voilà embarqué dans un mic-mac plutôt sombre et délicat… Ce tome prend le temps de placer l’intrigue et ses différents protagonistes, on sent bien l’étau qui se forme et se resserre autour de notre héros mais on est loin de tout saisir et tout maitriser.
Le challenge de Roberto Zaghi était forcément délicat et il s’en sort à merveille. Les scènes maritimes sont vraiment belles, le dessin est précis et détaillé et Calec a toujours autant de personnalité.
Le récit ne m’a pas totalement convaincu mais la fin laisse augurer une suite plus prenante, les choses sérieuses ne font que commencer…
Le retour d’une aussi belle série, c’est forcément une bonne nouvelle.. Si tu ne connais pas je ne peux que t’encourager à découvrir Tramp par le tome 1 !
Mais que diable allait-il faire dans cette galère ? Cette tirade extraite des Fourberies de Scapin de Molière (acte II, scène 7) pourrait tout à fait s’appliquer à Barbe-Rouge qui fait son retour en bandes dessinées, après 20 ans d’absence.
Personnage créé à l’origine par Charlier et Hubinon en 1959, Barbe-Rouge revient sur le devant de la scène, ou plutôt de la mer des Caraïbes, modernisé par un nouveau duo Kraehn et Carloni avec ce premier tome d’un diptyque présentant ses nouvelles aventures.
Nous retrouvons celui qui était un pirate dans le costume de corsaire. En effet, par une lettre de marque au nom du roi Louis XV, le Marquis de Larnages, Gouverneur de l’île de la Dominique a autorisé que le Faucon Noir, le navire de Barbe-Rouge, soit armé en bâtiment de guerre afin de pouvoir attaquer des navires ennemis en toute légalité.
En attendant que les transformations soient effectuées, Barbe-Rouge est à résidence à Cap Français en compagnie de ses plus fidèles compagnons Baba, Triple Patte, Egbert, Dame Gisemonde la cuisinière, ainsi que son fils Eric.
Mais alors qu’il rentre du port avec Baba, Barbe-Rouge sauve des griffes de la milice un jeune mendiant, Rico qui vient de voler pour manger. A la suite de cette échauffourée qui fait quand-même un mort, notre corsaire est convoqué chez le Gouverneur qui lui propose un marché. Soit il part à la recherche du pirate nommé Le Spectre, qui se cache dans la colonie de Caroline du Nord, soit il va sur le champ en prison. Le choix s’impose vite à Barbe-Rouge qui décide de reprendre la mer, mais ce qu’il pensait être un simple aller-retour va se transformer en retrouvailles avec d’anciens ennemis, en abordages, en pillages, tout ce qu’il faut pour une aventure dépaysante en mer des Caraïbes.
Un personnage truculent que ce pirate devenu corsaire, enfin pour combien de temps, dont les péripéties se suivent sans aucun temps mort. Le scénario fait la part belle à tout un vocabulaire issu de l’univers maritime, très bien expliqué dans un lexique en fin d’album.
Les dessins sont sobres, à dominante vert, marron et bleu. Ceux représentants les différents bateaux sont vraiment très beaux avec un réel souci du détail.
Une aventure dépaysante qu’on a vraiment hâte de poursuivre avec le deuxième tome, Les chiens de mer.
Gil St André, c’est une super série, hyper addictive, que l’on doit, comme Tramp dont il a déjà été question il y a quelque temps, à Jean-Charles Kraehn. Dès les premières pages, on est plongé dans une intrigue qui va nous emmener de rebondissements en rebondissements. Lorsque Sylvia disparait, Gil se retrouve avec leur fille Sabine et toutes une série de questions restées sans réponses.
La réaction de la police est exactement celle que l’on craint. Le cynisme de l’inspecteur donne envie de se fâcher, et du coup on est de tout cœur avec Gil lorsque, à son deuxième rendez-vous, il s’énerve. Et puis on l’accompagne lorsqu’avec Djida, la jeune stagiaire de la police, il se met à mener l’enquête. Et puis… il ne faut pas raconter toute l’histoire et spoiler, mais il y a des rebondissements, et, notamment, un à la toute fin du premier tome, qui fait que l’on a hâte de pouvoir attaquer la suite.
J’aime beaucoup les dessins, avec un trait fin. Il y a de jolies variations dans l’éclairage. Sur la page 19, par exemple, le haut de la page est très lumineux, avec une vue de l’appartement de Gil et Sylvia (c’est la bulle où Gil découvre que les vêtements de Sylvia ont été emmenés. Le milieu de la page est plus sombre, plus terne, on voit Gil, songeur, sur un quai, le ciel est chargé, probablement à l’image du moral du personnage. Et, pour finir, en bas de page, une vue de Lyon, sous un coup de soleil, à nouveau très lumineux.
Les quatre tomes suivants sont sur les étagères et attendent sagement la relecture. Puis il faudra acheter les suivants, sachant que le tome 12 est annoncé pour début 2018.
D’ailleurs, juste à côté, il y a également trois tomes d’une autre série également sortie à la même période, toujours dans la collection Bulle Noire de Glénat, Oki, souvenirs d’une jeune fille au pair, dont je garde aussi un plutôt bon souvenir, et qu’il faudra que je relise… Mais nous en parlerons plus tard !
Alors que le tome 11 vient juste de sortir, j’ai eu envie de me replonger dans cette série, dont je n’ai lu, voilà quelques années, que les cinq premiers tomes, mais qui m’a laissé un excellent souvenir. Une histoire efficace, on se prend rapidement d’intérêt pour l’agaçant Yann Calec, qui semble si sûr de lui. On le voit s’embarquer dans cette histoire dont on sait rapidement qu’elle pourrait lui être fatale.
Ce premier tome permet de poser les bases de l’histoire, et de présenter une galerie de personnages. Avec, notamment, Julien de Trichère dans le rôle du méchant, acculé, et qui, se sachant condamné, décide de franchir la ligne jaune ; René Floss, le second que l’on a désigné, qui trimbale un passé encombrant, celui d’un capitaine qui aurait tué un membre de son équipage, et qui semble ne reculer devant rien ; Yann Calec, séducteur et sûr de lui, ambitieux et entier.
Les dessins sont plaisants, précis. L’ambiance, assez sombre, est bien rendue. Il y a suffisamment de texte pour me satisfaire. On est très rapidement plongés dans l’aventure.
Bref, si vous l’aviez ratée à l’époque, c’est vraiment une série qui mérite que vous y jetiez un œil (de toute façon, rien que sa résistance au temps – 11 tomes en 24 ans – montre qu’elle a su trouver son public) !
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