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Une dystopie (comme on dit) qui met en scène un monde de plus en plus sombre (!), fermé, avec aux commandes des leaders d’extrême droite qui font tout pour rester indéfiniment au pouvoir.
Les tensions sont au maximum et pour oublier ce monde en déroute le « peuple » consomme de l’évasion (jeux, drogue …).
Attali aime se projeter et il décrit un possible tellement déjà présent qui ne fait que pousser les curseurs !
L’intérêt de ce « thriller » politique est l’option narrative avec 3 regards différents qui permettent de mieux identifier le vrai du faux ; la limite entre le jeu et réel, la possible résistance … sans oublier un peu d’amour.
Dans "Une brève histoire de l'avenir", M. Jacques Attali démontre une profonde compréhension du monde et de ses institutions, en brossant un tableau éclairant de la géopolitique de notre monde.
Son analyse fine des dynamiques mondiales témoigne d'une vision d'ensemble remarquable. Toutefois, l'ouvrage présente des faiblesses dans ses parties prospectives, parfois simplistes et trop limitées en termes de développement.
Malgré ces défauts, il convient de saluer les nombreuses prévisions de l'auteur qui se sont avérées justes, prouvant ainsi la pertinence de son approche globale et l'acuité de son regard sur l'avenir. A lire à mon avis pour mieux comprendre la situation mondiale en 2023.
Une analyse aux références multiples contribuant à un ouvrage érudit permettant de mieux identifier les racines de l’occident d’aujourd’hui et les similitudes et différences pouvant exister entre la pensée grecque et la pensée juive. Le tout avec une remise en perspective et un séquencement de notre histoire : c'est dense, riche et éclairant.
La commission Attali a auditionné plus de 400 personnalités dont 55 en session plénière. Elle a élaboré une trentaine de réformes et définit 250 actions urgentes pour protéger la sécurité, la santé, la liberté et le maintien du niveau de vie des Français. Elle a procédé à un état des lieux assez consternant de la maison France. La dette publique a pris des proportions folles. Elle représente le double de celle de l’Allemagne. Le pays compte dix millions de pauvres et 2,1 millions d’allocataires du RSA. Notre industrie est complètement sinistrée. Son poids dans le PIB est passé de 15% en 2000 à 10% aujourd’hui (20% en Allemagne et 15 en Italie). Les industriels français paient dix fois plus de taxes et impôts que leurs homologues allemands… Les propositions pour aider au redressement sont aussi nombreuses que variées : plan enfance, aide sociale jusqu’à 25 ans, revenu unique d’insertion pour tous de 1000€ pour les 18/25 ans, congé de paternité d’une durée égale au congé de maternité, refondation du financement des retraites, construction de nouvelles centrales nucléaires, mise en place d’une assurance maladie intégrale, création d’un million de contrats d’apprentissage, recrutement de 2500 nouveaux magistrats sur 5 ans, rétablissement du septennat pour la présidence de la république, mise en place du vote électronique, droit au travail pour les migrants non régularisés, forte augmentation du parc de logements sociaux avec obligation réelle de 25% par commune, permis de conduire à 1 euro, fin de l’opération « Sentinelles », réhabilitation thermique des logements, conditions moins drastiques pour les référendums d’initiative populaire, création d’une armée numérique, etc.
La lecture de ces propositions donnera au lecteur l’impression que la montagne technocratique a accouché d’une souris. Il sera en présence d’un inventaire à la Prévert de dizaines de mesures que l’on peut trouver raisonnables et même souhaitables dans un monde rêvé. En effet, comme d’habitude, aucune de celles-ci n’est financée. Il faudrait d’ailleurs trouver 100 autres milliards pour relancer l’économie, c’est Jacques qui le dit. Et quand Jacques a dit, on connait la suite. L’argent magique se mettrait-il à soudain pleuvoir du ciel ? On notera également une longue suite de vœux pieux : mixité sociale dans toutes les écoles, même les plus huppées, trente minutes de sport pour chaque citoyen, accès universel à la culture, privation d’écrans pour les moins de trois ans, revitalisation du dialogue social, de la démocratie participative et des dynamiques européennes. Plus grave, une totale incompréhension de la crise des « Gilets jaunes » et des déclarations à l’emporte pièce qui ne peuvent que faire bondir un lecteur averti. Deux exemples : « Les libertés ont été à peu près respectées » lors de la gestion de la pandémie et « l’union européenne est assez française », comme si notre poids dans cette institution représentait plus qu’un pauvre vingt-cinquième. Au total, un ouvrage sans grand intérêt, car trop loin des réalités.
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