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A la demande d’une de ses amies Isabelle rencontre le père de celle-ci pour un dîner. Edward a 93 ans et du mal à surmonter le décès de sa femme Paula. Isabel, la quarantaine, se retrouve à New-York après de nombreux déménagements. Son couple bat de l’aile et elle se retrouve isolée avec son mari souvent absent et sa fille sur l’île de Roosevelt, son mari ayant voulu quitter Manhattan qu’il trouvait trop peuplé, trop animé, trop bruyant.
Après une première rencontre, les dîners vont devenir réguliers et les deux protagonistes vont échanger sur leurs vies. Edward parle de son amour pour Paula, de leur rencontre, de leur vie… Isabel passant beaucoup de temps à se plaindre. Edward va alors s’immiscer dans sa vie, jouant au Pygmalion, l’emmenant acheter « une petite robe noire » et un rouge à lèvres bien rouge.
Le livre est centré sur les repas. Chaque tête de chapitre présente le menu du jour et de nombreuses recettes sont décrites, de même que les cocktails.
Je garde un goût mitigé de ce livre. Les descriptions des recettes m’ont prodigieusement ennuyée. Il y a des moments de tendresse et d’émotion lorsque Edward parle de son amour pour Paula. Par contre Isabel n’a pas de consistance, elle subit l’échec de son mariage, un appartement et une île qu’elle n’aime pas, pas plus qu’elle n’aime son travail. On se demande ce qu’elle serait devenue si elle n’avait pas rencontré Edward pour l’obliger à se prendre en main.
Je ne vois pas bien à qui peut s’adresser ce livre, il est classé en document. Il est trop léger pour faire un bon roman quant aux recettes de cuisine elles sont ennuyeuses pour celles qui ne sont pas intéressées quant aux autres elles doivent être frustrées de ne pas avoir l’intégralité des recettes, il vaut mieux acheter un bon livre de cuisine !
Avant toute chose, je tiens à remercier Babelio ainsi que les éditions Presses de la Cité pour ce Masse Critique privilégié qui m'a donné l'occasion de découvrir la plume d'Isabel Vincent.
Je n'irais pas jusqu'à dire que "Dîner avec Edward" est un coup de coeur, mais je dois reconnaître que j'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman. Malgré quelques réticences apparues dès les premières pages, je suis tombé sous le charme de ces deux personnages et tout particulièrement d'Edward dont la vivacité d'esprit et la combativité - la résilience pour reprendre les mots de la quatrième de couverture - m'ont particulièrement marqué.
Isabel Vincent a su s'emparer d'un sujet universel sans tomber dans les clichés, abordant avec subtilité les affres de la vieillesse comme les errances de l'amour par un habile truchement, celui de la gastronomie. Pour quelqu'un comme moi qui n'est pas spécialiste de la chose, les secrets de fabrication d'Edward ont été de véritables trésors et ont enrichi ma lecture au point de me donner envie de passer derrière les fourneaux. Le fait d'introduire chaque chapitre par le menu du repas que les deux protagonistes de cette histoire vont prendre ensemble renforce également l'originalité du récit et achève de convaincre le lecteur de la singularité de ce roman.
Pourquoi, dans ce cas, ne pas parler de coup de coeur pour cette lecture, me direz-vous ? Eh bien, pour en revenir aux réticences évoquées plus haut, ce qui m'a gêné en premier lieu, c'est la rapidité avec laquelle la situation initiale se met en place. Le concept de ces rencontres est original, mais la première rencontre entre Edward et Isabel méritait, à mon sens, une plus longue introduction. De même, il m'aurait semblé plus judicieux de retranscrire les dialogues entre les deux personnages plutôt que de laisser Isabel nous les rapportait. Cela aurait entretenu le mystère et donnait, je crois, plus de dynamisme au récit.
Vous vous en doutez, j'ai su aller au-delà de mes réserves et je ne le regrette pas, car en dépit de ces choix narratifs, à mes yeux discutables, faire l'impasse sur "Dîner avec Edward" aurait été une erreur. La plume d'Isabel Vincent est riche, se nourrit de citations littéraires, de musique, mais trouve également son terreau dans l'expérience de l'auteure qui a vraisemblablement mis beaucoup d'elle-même dans cette Isabel avec qui elle partage plus qu'un prénom. Tous ces ingrédients font de ce roman une petite réussite et une belle entrée en matière pour asseoir une carrière littéraire à suivre de près.
Lorsque j'ai terminé ma lecture, j'ai ressenti un petit pincement au cœur à l'idée de ne plus dîner en compagnie d'Edward et Isabel. Une preuve indéniable que l'univers de l'auteure fait son petit effet sur mon cœur de lecteur ?
S’inviter à « Dîner avec Edward » aux côtés d’Isabel Vincent, c’est s’offrir un moment de douceur, de convivialité et de gastronomie entre personnes de bonne compagnie.
Comme il est charmant et attendrissant cet élégant nonagénaire confit dans son chagrin qui va peu à peu reprendre goût aux saveurs de l’existence en offrant le meilleur de lui-même sur un plateau.
Comme elle est charmante et touchante cette quarantenaire, dont la vie oscille entre fadeur et amertume, qui, par fidélité amicale ou désœuvrement, va réapprendre à déguster les rapports humains en cédant aux délices d’une relation nature, sans enjeu de séduction.
Au fil des chapitres, au hasard des menus, la mayonnaise prend entre ces deux êtres fragiles qui vont se nourrir de leurs échanges, de leurs souvenirs, de leurs expériences et vont peu à peu laisser infuser entre eux un sentiment doux, chaleureux, quasi filial.
C’est vrai que l’on boit du petit lait à la lecture du livre d’Isabel Vincent, que l’on va du doux à l’amer en passant par l’acidulé, cependant, si certains chapitres m’ont paru plus savoureux que d’autres (en particulier le 12, menu et conversation d’une grande richesse…), l’ensemble m’a semblé parfois manquer un peu du piment de la nouveauté et m’a légèrement laissée sur ma faim, malgré l’enthousiasme qu’il avait suscité chez mes compagnes de jury.
Des goûts et des couleurs…
A lire avec délectation en savourant chaque page et en picorant le bonheur de vivre que nous transmet Edward malgré son désespoir d’avoir perdu celle qui était son tout. Une belle amitié et un beau message positif. Malgré tout de petites longueurs peut être ou trop de répétitions. Il manque tout de même un peu de saveur parfois.
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