Quel polar lire pour assouvir vos envies d'ailleurs ?
A l’occasion du festival Quais du polar, nous sommes allés rencontrer Francis dans sa librairie Le bal des ardents à Lyon et nous lui avons demandé ses suggestions de romans policier ou thrillers. Pourquoi Lyon ? Parce que nous y avons découvert un...
Quel polar lire pour assouvir vos envies d'ailleurs ?
Je crois que j'ai un nouveau Hervé le Corre préféré.
10 nouvelles d'une infinie noirceur, à la construction parfaite, au style intense et aux chutes vertigineuses.
10 nouvelles, de dimension variable, qui mettent en scène des hommes et des femmes épuisés par la dureté de la vie et qui arrivent dans un cul de sac.
Au bout du rouleau… ils sont ouvriers, mères de familles, veilleur de nuit, femme de ménages, parents dépassés, ils ont essayé, de construire, de résister, jusqu'au moment où ce n'est plus possible, où la vie les pousse dans leurs derniers retranchements.
C'est la bascule, la goutte d'eau, le fait divers dont on se croit incapable et le Corre en tire des textes d'une beauté tragique.
Sombrement éblouissant.
Sans doute le livre idéal pour découvrir cet auteur qui n'en finit pas de me bouleverser.
Que restera-t-il de nos « Frères humains » lorsque toute société structurée aura disparu et qu’adviendra-t-il alors de leur « humanité » ?
C’est à travers 4 générations de femmes qu’Hervé Le Corre nous plonge dans un vingt et unième siècle qui, après avoir dépassé en 2032 le point de non-retour climatique, a vu s’effondrer notre civilisation.
Ce fut d’abord les désastres écologiques avec leur lot de pénuries et d’émeutes qui en découlèrent. S’en suivirent des exodes massifs qui jetèrent les populations sur les routes et engendrèrent des pillages massifs. Puis vinrent des pandémies successives, décimant le reste des survivants.
Bien sûr il y eu des tentatives de reconstruction, avec des régimes tantôt totalitaires, tantôt fanatiques religieux, voire même des sectes utopiques. Mais rien ne survit au manque de tout et dans cette course pour la subsistance, les plus immoraux, les plus forts prennent toujours le dessus et les femmes en sont les éternelles victimes.
De Rebecca, la mère, aux générations suivantes, Alice, sa fille puis Nour après elle et Clara, la dernière, ces femmes courageuses possèdent une incroyable capacité de résilience et elles transmettent, par le dessin, leur envie de vivre et leurs fragiles espoirs.
Mais comment croire encore à un monde dans lequel « l’avenir se réduit à demain » ?
Une dystopie très sombre et assez complexe dans sa structure qui passe d’une génération de femme à l’autre, construisant progressivement sous nos yeux ébahis, ce siècle de chaos. On retrouve avec ce roman saisissant, la grande qualité de l’écriture d’Hervé Le Corre qui nous passionne pour ses personnages et nous fait vibrer avec eux d'une mélange de compassion et d'admiration.
Un roman post-apocalyptique glaçant de réalisme et d’une violence éprouvante, que j’ai lu pourtant sans pouvoir le quitter. En plongeant dans ce gouffre futuriste où se débattent ces humains « qui après nous vivront », on se prête à espérer ne jamais avoir à subir ces lendemains moyenâgeux qui menacent déjà des pans entiers de nos civilisations.
Et pourtant j"aime la plume d'Hervé Le Corre ,mais là:overdose de violence,de noirceur!Ce monde pas si futuriste que cela,nous angoisse à l'extrême.
Aucun plaisir à le lire!!!!
Un livre effrayant et lassant qui assomme le lecteur par des scènes de violence à répétition et une écriture brutale et étouffante (même si c’est une belle et riche écriture. Mais le cumul de la violence et de cette écriture dense et rugueuse, c’est de trop).
La situation de départ (une société mondialisée et totalitaire, la « grande panne », …) est crédible. Cela correspond à nos inquiétudes, aux désordres que nous voyons venir. Mais Hervé Le Corre ne nous explique pas vraiment comment la société en arrive à cette « grande panne ».
Il nous décrit l’effondrement de la société, la barbarie qui surgit immédiatement. Il met en scène 4 générations de femmes auxquelles on s’attache fortement : Rebecca, Alice, Nour et Klara. Le roman est le récit d’une longue fuite, de la lutte pour survivre et de la quête d’un havre sûr.
Je regrette quelques épisodes qui gâchent cette narration. Parmi ceux-ci, la réapparition grotesque du père d’Alice (du grand n’importe quoi) et l’acharnement à décrire la mort d’Alice et à la faire mourir (au moins 10 pages).
Je déplore également que le roman semble s’arrêter 40 pages avant la fin (sur 394). Après la mort d’Alice, la narration s’effondre comme si, désormais, le seul objectif de l’auteur était de liquider l’affaire avant d’atteindre les 400 pages.
Du coup, la fin est expédiée. HLC nous expédie une happy end totalement irréaliste, incohérente, grotesque et bâclée. Il fallait bien cela pour essayer de remettre le lecteur sur pied !
Quant à moi, j’ai calé et j’ai fermé ce foutu bouquin. Il m’a fallu plus de deux semaines avant d’en reprendre la lecture.
Pour conclure, je m’interrogerais de nouveau sur le goût immodéré d’Hervé Le Corre pour la description de la violence. Est-ce ce que demandent les lecteurs ? Pas moi.
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