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Qui après nous vivrez

Couverture du livre « Qui après nous vivrez » de Herve Le Corre aux éditions Rivages
  • Date de parution :
  • Editeur : Rivages
  • EAN : 9782743661649
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

A la fin du XXIe siècle, dans une grande ville de province, une jeune femme et son compagnon viennent malgré les crises à répétition, de donner naissance à un enfant. Un jour, le réseau électrique français s'effondre et une émeute plus violente que les autres éclate. Le jeune père ne rentre pas... Voir plus

A la fin du XXIe siècle, dans une grande ville de province, une jeune femme et son compagnon viennent malgré les crises à répétition, de donner naissance à un enfant. Un jour, le réseau électrique français s'effondre et une émeute plus violente que les autres éclate. Le jeune père ne rentre pas chez lui. Pour sa compagne, l'angoisse va grandissant. Trois générations plus tard, dans un monde où toute technologie avancée a disparu, un petit groupe de gens a trouvé un abri de fortune dans une maison campagnarde qui a échappé à la destruction. Pas pour longtemps. Des pillards vont bientôt l'incendier et les survivants vont devoir fuir sur les routes avec leur carriole et leur cheval. Commence une épopée proche du western, où chaque jour l'enjeu est de survivre...

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Avis (10)

  • Qui après nous vivrez est un roman de Hervé le Corre qui décrit un monde post-apocalyptique sur une centaine d’années entre 2050 et 2150.
    L’auteur met en scène des personnages nés aujourd’hui dans les années 2020 puis leurs descendants sur quatre générations, plus exactement une lignée de...
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    Qui après nous vivrez est un roman de Hervé le Corre qui décrit un monde post-apocalyptique sur une centaine d’années entre 2050 et 2150.
    L’auteur met en scène des personnages nés aujourd’hui dans les années 2020 puis leurs descendants sur quatre générations, plus exactement une lignée de quatre femmes, Rebecca mère d’Alice mère de Nour mère de Clara.

    Tout commence vers 2050, Rebecca et Martin sont dans un appartement avec leur petite fille Alice quand brutalement il y a une panne d’électricité qui dure...
    Ce roman est une quintessence de noir, d’outre-noir et personne ne peut échapper aux explosions incessantes de violences et d’ignominies perpétrées par des êtres dépourvus d’humanité, aux pandémies qui disséminent des millions de personnes de part le monde, aux feux et incendies, à une nature hostile… Dans cette grande noirceur, seule la contemplation de la nuit, du ciel et des étoiles offre un peu de réconfort.

    Le titre du livre Qui après nous vivrez est emprunté aux premiers vers de la Ballade des pendus de François Villon
    «Frères humains qui après nous vivez
    N’ayez les coeurs contre nous endurcis»
    Hervé le Corre a conjugué le verbe au futur car ses personnages sont nés après nous, qui vivons dans les années 2020. Qui après nous vivrez est ainsi un avertissement qui s’adresse à nous, hommes et femmes d’aujourd’hui, en nous mettant devant nos responsabilités face aux prochaines générations mais l’auteur nous interroge : N’est-il pas trop tard ?

    Je recommande la lecture du livre de Hervé Le Corre même s’il m’a fallu un moment d’adaptation pour lire une histoire aussi sombre. Le roman d’Hervé le Corre est aussi un livre féministe car si le monde peut être sauvé, il le sera grâce aux femmes qui par leurs gestes d’entraide et de solidarité montrent que les sentiments humains n’ont pas totalement disparu.

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  • 2048 un soir, tout s'éteint dans un monde qui ne connaît plus que des pénuries, des crises, des pandémies. Les pannes de courant arrivent fréquemment mais cette fois-ci ça ne redémarre pas et le chaos s'installe. Rebecca et Martin vivent ce black-out avec leur bébé Alice.
    2121, Nour, fille...
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    2048 un soir, tout s'éteint dans un monde qui ne connaît plus que des pénuries, des crises, des pandémies. Les pannes de courant arrivent fréquemment mais cette fois-ci ça ne redémarre pas et le chaos s'installe. Rebecca et Martin vivent ce black-out avec leur bébé Alice.
    2121, Nour, fille d'Alice et petite-fille de Rebecca, survit en ce monde. Elle aussi a eu une fille, Clara. Elles font route avec Marceau et Léo, père et fils.

    Le roman s'ouvre sur Léo, 12 ans, vivant dans un futur post apocalyptique. Il est hanté par la mort de sa mère dont il est témoin à 6 ans. Chaque chapitre alterne au niveau chronologique avec des retours en arrière sur différentes temporalités. Cette particularité demande une certaine exigence pour suivre le fil de l'intrigue et s'imprégner du parcours de chaque personnage. Une fois que j'ai accepté de ne pas tout maîtriser et savoir le pourquoi du comment j'ai pu me plonger totalement dans ce roman d'une extrême noirceur.

    L'auteur nous décrit un monde de désolation. Les ruines et les carcasses de voitures font parties du paysage. Les forêts et bois renferment des animaux cruels au sens propre comme au figuré. On ressent la crasse, la chaleur et la peur qui est le quotidien de nos protagonistes.
    Le mot survie trouve ici tout son sens. Il est le fait d'un être vivant de se maintenir en vie malgré un risque accrue de mort. Chaque jour qui se lève est un combat pour sa vie, penser à "demain" est inconcevable.

    Malgré la mort et les nombreux espoirs brisés qui traversent les générations, il y a de fugaces moments de contentement. Ce qui pourrait s'apparenter comme une errance sans fin ni but pour les 3 générations de femmes que l'on suit est en réalité une quête d'humanité à offrir à ses enfants, à ceux qui après eux vivront. Après avoir vécu tant de choses horribles, ces femmes ne se font pas d'illusions. Mais malgré tout elles n'ont jamais été totalement seules. L'humain a besoin de sociabilité pour rester sain et vivre.

    Je me suis tout de suite attachée à Léo. Ce jeune adolescent est contemplatif. Il a un lien particulier et tendre avec la nature et les animaux. J'ai eu plus de mal avec les autres personnages au début. Puis au fur et à mesure et surtout dans la deuxième partie du roman on en apprend un peu plus sur eux, leur émotions.
    Ce que j'ai aussi apprécié, c'est que ce ne sont pas des surhommes qui connaissent toutes les techniques de survie, d'agriculture, de médecine ou autres. Ils ont également leurs failles et ont dû puiser dans le pire en eux pour sauver leur vie et celles des siens. La force des femmes et leur détermination font plaisir à lire.

    La fin ouverte m'a un peu frustré même si elle reste cohérente avec l'esprit du roman. L'auteur évoque plus qu'il ne décrit avec précision. Bon après je suis quasi certaine de l'interprétation à donner au dénouement au vue des mots employés.

    J'avoue avoir eu le moral plombé par cette lecture. Le principe du roman post apocalyptique est de pousser à l'extrême ce qu'il pourrait arriver de pire. Mais c'est tellement réaliste par rapport à ce qu'on vit aujourd'hui que ça m'a bien fait cogiter et que j'ai eu parfois du mal à dormir sereinement. Un roman noir à découvrir.

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  • Les romans d’anticipation sont rarement optimistes. Mais autant vous prévenir tout de suite, celui-ci est désespérément noir. Très noir.
    Nous sommes au milieu du XXIIe siècle et tout s’est effondré. Dans un dramatique enchaînement, catastrophes climatiques, famines, pandémies et guerres se sont...
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    Les romans d’anticipation sont rarement optimistes. Mais autant vous prévenir tout de suite, celui-ci est désespérément noir. Très noir.
    Nous sommes au milieu du XXIIe siècle et tout s’est effondré. Dans un dramatique enchaînement, catastrophes climatiques, famines, pandémies et guerres se sont succédées, ne laissant place qu’à la misère et à la barbarie. Dans ce nouveau monde on ne vit plus. On survit. Dans le dénuement, la violence et surtout l’absence terrible d’espoir.
    Tout a commencé un soir de 2051, un soir où le courant est parti pour ne jamais revenir, laissant Rebecca et sa fille Alice dans l’effroi et l’angoisse. Une angoisse quotidienne qui vivent à leur tour Alice, devenue adulte, et sa fille Nour, puis Nour et sa fille Clara. Une lignée de femmes cheminant sans fin vers un avenir qu’elles espèrent meilleur, nourrissant en leur sein une infime lueur d’espoir.
    .
    « Fuir le passé. Redouter le lendemain ». Cette phrase résume à elle seule l’avenir que nous décrit Hervé Le Corre, dans ce roman crépusculaire et terriblement angoissant. En le lisant, on pense forcément à « la route », ou à « et toujours les forêts », mais ici les héroïnes sont des femmes, ce qui donne aux propos plus de désespoir encore tant leur sort est terrible, pire encore que celui des hommes dans cette société en déclin. Parce qu’au-delà du dénuement matériel dans lequel tous vivent c’est clairement la perte de toute humanité qui rend la vie insoutenable. Et pourtant, dans cette noirceur abyssale, seules les femmes semblent porter en elles un peu de lumière. Ces femmes devenues des proies, des enjeux de pouvoir. Ces femmes lucides qui « depuis longtemps n’espéraient plus rien pour leurs enfants, sinon leur éviter le pire ». Ces femmes admirables pour leur résistance, leur courage, leur ténacité, pour la solidarité qui les lie entre elles. Pour leur décision ou pas de donner la vie, ce pouvoir ultime de faire se perpétuer l’espèce. Ou de la faire s’éteindre.romans
    Au delà de sa noirceur, ce roman est aussi exigeant dans sa construction.
    On se perd un peu dans cette temporalité déconstruite, on cherche des repères, des indices temporels, on hésite , et cette opacité contribue à renforcer l’immersion, à accroître la tension, omniprésente. Quant à la plume d’Herve Le Corre, je le découvre et elle est magnifique. Très dense et puissamment évocatrice, elle appuie le propos et enferme le lecteur dans une ambiance glaçante et démoralisante. Et même si on est dans un dystopie, impossible de ne pas faire le lien avec notre époque actuelle, avec notre inaction, notre aveuglement. Elle éveille une prise de conscience redoutable et sans appel devant la course folle vers un avenir que l’auteur imagine inéluctable, « devant ce temps perdu où les maîtres de ce monde conduisaient à pleine vitesse vers le bord de la falaise, et nous demandaient à nous, pauvres cons, de retenir le bolide pour l’empêcher de basculer. »
    Un roman éprouvant, à éviter aux âmes sensibles, aux pessimistes ou aux éco-anxieux. Un cri d’alerte pour réagir vite, mais est il encore temps?

    Le mot de la fin à Francois Villon à qui l’on doit le titre:
    «  Frères humains qui après nous vivrez
    N’ayez les cœurs contre nous endurcis »

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  • Quand trop, c'est trop ! Ce livre est anxiogène à souhait. Dès le début, il est question de viols et de massacres, s'il ne s'agissait que d'un ou deux je pourrais un peu fermer les yeux et me dire que ça va passer. Hélas, sur une cinquantaine de pages, il en est question dans les moindres...
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    Quand trop, c'est trop ! Ce livre est anxiogène à souhait. Dès le début, il est question de viols et de massacres, s'il ne s'agissait que d'un ou deux je pourrais un peu fermer les yeux et me dire que ça va passer. Hélas, sur une cinquantaine de pages, il en est question dans les moindres détails, me rendant quelque peu grimaçante! Il m'a été impossible de poursuivre, ce n'est pas ce que je recherche dans mes lectures. Je ne suis pas le bon public pour ce genre de roman!
    http://www.mesecritsdunjour.com/2024/04/qui-apres-nous-vivrez-herve-le-corre.html

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  • Le post apocalyptique est très tendance. De nombreux romans s’emparent de nos angoisses, sans doute légitimes, pour ce qui s’annonce dans un futur plus ou moins proche. C’est bien le propos d‘Hervé Le Corre dans ce roman qui se situe à la fin de notre siècle, alors que tout part en vrille....
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    Le post apocalyptique est très tendance. De nombreux romans s’emparent de nos angoisses, sans doute légitimes, pour ce qui s’annonce dans un futur plus ou moins proche. C’est bien le propos d‘Hervé Le Corre dans ce roman qui se situe à la fin de notre siècle, alors que tout part en vrille. Effondrement de la natalité, épuisement des ressources, mettant à la rue des millions d’humains en quête de survie, au prix le plus souvent d’une violence désespérée.

    De mère en fille, elles se racontent, Rebecca, Nour et Alice, qui jouent aussi le rôle de repère temporel dans le brouillard de ce chaos permanent.

    Car il faut être clair, le propos est désespérant : le comportement des humains a fait un bond en arrière de plusieurs centaines d’années « un nouveau moyen-âge », la lutte pour la survie est le seul leitmotiv, et génère de multiples scènes de guerre, avec son cortège de viols, tortures, et meurtres odieux. Seul le microcosme des personnages que l’on suit tente de garder un cap où la résilience, l’empathie et l’entr’aide auraient encore un sens. Même les expérimentations de reconstruction d’une société organisée sont l’occasion pour de petits chefs de régner en despote sur une communauté aliénée de tous ses droits (je n’ose même pas aborder le statut des femmes…)

    Roman noir, sombre, désespérant, qu’il vaut mieux aborder entre deux feel-goods, même si on n’est pas aficionado du genre.
    Malgré tout -, pour les plus aguerris, on peut reconnaitre la qualité de l’écriture et la puissance d’évocation de ce texte glaçant.

    400 pages Payot et Rivages 10 janvier 2024

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  • Hervé Le Corre, maître incontesté du roman noir, nous livre ici une dystopie particulièrement anxiogène. Ames sensibles, passez votre chemin !
    Ce n’est pas si éloigné de notre époque puisque l’histoire débute dans les années 2040 où tout bascule soudain dans le chaos. L’humanité le savait,...
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    Hervé Le Corre, maître incontesté du roman noir, nous livre ici une dystopie particulièrement anxiogène. Ames sensibles, passez votre chemin !
    Ce n’est pas si éloigné de notre époque puisque l’histoire débute dans les années 2040 où tout bascule soudain dans le chaos. L’humanité le savait, pourtant, qu’elle allait droit dans le mur.

    « Un compte à rebours est enclenché, depuis des années, depuis que le point de non-retour climatique a été officiellement franchi en 2032, annoncé par une adresse solennelle du secrétaire général de l’ONU aux peuples du monde ».

    Tous se sont illusionnés jusqu’à cette terrible épidémie qui provoque tant de morts. Impuissants, Martin et Rebecca, avec leur bébé Alice, assistent à cette dégringolade. Les pauvres sont parqués dans des camps tandis que les forêts brûlent. Bientôt, il n’y aura plus d’eau ni d’électricité. Pour Rebecca et Alice, restées seules, s’ouvre un long et douloureux chemin vers la survie dans un monde de plus en plus hostile.
    Hervé Le Corre passe d’un personnage à l’autre, avec de nombreux retours en arrière sans trop se préoccuper du déroulement chronologique. Pas toujours facile à suivre. L’objectif affiché, c’est de suivre Rebecca, puis sa fille Alice qui aura aussi une fille Nour, laquelle donnera naissance à Clara. Quatre générations de femmes qui vont devoir survivre dans un monde de plus en plus violent et en récession. Face aux hordes sauvages qui pillent et violent, en butte aux gourous autocratiques, elles devront survivre tout en gardant leur humanité.
    L’action s’étend sur un siècle mais les violences et les épisodes de résistance s’enchainent. Les héroïnes, elles, ne baissent pas les bras, elles résistent et continuent à avancer. On ressent empathie et admiration pour elles.

    « Ils dirent plutôt les bonheurs minuscules, et les petits matins, la vie opiniâtre, l’entêtement du jour, le courage d’y croire, de se lever, de rester debout, de tenir peut-être parce que les femmes et les hommes sont aussi fiats comme ça, pour ça. Tenir. Penser au lendemain en remettant le futur à plus tard »

    Dès les premières pages, j’ai retrouvé l’ambiance angoissante du roman de Cormac McCarthy « La route » ou encore « Et toujours les forêts » de Sandrine Collette, avec, la même errance et la même violence postapocalyptiques. Bon, me direz-vous, il est normal de retrouver ces thèmes récurrents dans toute dystopie. Ce qui change dans « Qui après nous vivrez », c’est la place que l’auteur donne aux femmes. Dans ce monde terrible et saccagé par les maladies et le dérèglement climatique et où la société s’est écroulée, elles deviennent la proie des hommes. Il leur faudra faire preuve de résilience et de courage, apprendre à se battre, résister pour survivre et garder leur part d’humanité.
    Les personnages sont denses et tous apportent leur eau au moulin de l’histoire.
    Si, parfois, le récit lasse parce que trop répétitif dans les scènes de violence et d’horreur, si la vision manichéenne de l’humanité peut aussi agacer, il y a, fort heureusement, l’écriture précise, inventive d’Hervé Le Corre. Et puis, même si on croise quelques personnages masculins sympathiques, il donne le beau rôle aux femmes, et je pense que ce n’est pas si mal !

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  • Tout commence par la grande panne, celle qui a suivi les multiples pandémies au XXI siècle. Un jeune couple Rebecca et Martin viennent de mettre au monde une petite fille Alice. Dans ce monde en décomposition Rebecca se retrouve seule a devoir quitter la ville en prise aux émeutes et aux...
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    Tout commence par la grande panne, celle qui a suivi les multiples pandémies au XXI siècle. Un jeune couple Rebecca et Martin viennent de mettre au monde une petite fille Alice. Dans ce monde en décomposition Rebecca se retrouve seule a devoir quitter la ville en prise aux émeutes et aux violences grandissantes. Les années passent, la peur reste, elle accompagne toute l'écriture de ce roman, peur de mourir, peur de manquer, peur des autres. La peur contamine tout, rendant les uns vulnérables et les autres brutaux et violents. Un roman post apocalyptique d'une noirceur à toute épreuve. Je ne conseille pas sa lecture aux personnes déprimées. Personnellement c'est un énorme coup de cœur pour ce roman qui vous met le cœur et la tête à l'envers. C'est une projection de ce qui pourrait bien nous attendre si nous poursuivons sur notre lancée sans rien remettre en question. C'est réaliste, cruel, cynique et tellement vraisemblable. L'auteur met en lumière nos peurs les plus profondes avec toujours comme éclairage salvateur, les femmes. Nous allons ainsi suivre trois générations féminines, de mère en fille, les pères sont souvent absents physiquement mais restent dans le cœur et la mémoire de ses femmes. La femme tient une place importante de cette symbolique de vie, elle est la mère, la femme, l'amante, la guérisseuse, la force envers et contre tout. On suit avec effarement, les soubresauts de cette humanité dans toutes ses dérives. Une galerie de personnages attachante dont la destiné est incertaine mais avec chevillée au corps la nécessite de survie. Une belle écriture qui sait montrer avec poésie la beauté du monde et à contrario trouver les mots pour décrire l’innommable et le retour de l'obscurantisme. Un roman puissant qui pourrait bien éveiller les consciences et provoquer la réflexion. Bonne lecture.


    http://latelierdelitote.canalblog.com/archives/2024/02/22/40127522.html

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  • Hervé Le Corre a depuis longtemps fait ses preuves dans le roman noir contemporain. Il déplace souvent ses intrigues dans le temps, mais n’avait jamais franchi le pas du futur. Direction donc demain où le monde a basculé.

    Successivement le récit suit trois générations de femmes. On comprend...
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    Hervé Le Corre a depuis longtemps fait ses preuves dans le roman noir contemporain. Il déplace souvent ses intrigues dans le temps, mais n’avait jamais franchi le pas du futur. Direction donc demain où le monde a basculé.

    Successivement le récit suit trois générations de femmes. On comprend très vite qu’elles sont liées par le sang. Chacune est confrontée à l’environnement de son époque. A travers elles, on assiste à l’évolution de notre planète et de ses habitants. Et le moins que l’on puisse dire que cette projection n’est pas rassurante.

    Alors que toute technologie est devenue obsolète, la survie devient la priorité des individus. Sans superflu, ils doivent se contenter des seuls échanges avec leurs congénères. Et c’est là où le bât blesse ! L’Homme étant ce qu’il a toujours été, le monde devient le terrain de l’intégrisme, de l’égoïsme et des conflits perpétuels. Tous les mauvais instincts refont surface, engendrant un univers complètement hostile.

    Sous la plume magnifique d’Hervé Le Corre, on assiste aux dérives d’une humanité prise au piège. Je ressors groggy de cette lecture. La narration déconstruite, le rythme lent, l’ambiance sombre et les scènes violentes crée une atmosphère suffocante. Je me suis senti oppressé durant tout le livre, sans porte de sortie à l’horizon. Seules les femmes gardent un peu d’altruisme et semblent surnager dans ce tumulte. L’amour et la dévotion qu’elles offrent peuvent quand même donner un semblant d’espoir à cette histoire.

    Cet auteur qui parle de notre société dans ses écrits, nous donne une version de l’avenir plutôt chaotique. Et comme il a la réputation d’être assez réaliste dans ses analyses, on peut commencer à s’inquiéter. Il faut maintenant espérer qu’il est plus observateur que visionnaire ! Je vous conseille donc ce roman aussi brillant que déprimant, tout en croisant les doigts pour qu’il reste une fiction!

    https://leslivresdek79.wordpress.com/2024/02/19/914-herve-le-corre-qui-apres-nous-vivrez/

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