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La "semaine sanglante" de la Commune de Paris voit culminer la sauvagerie des affrontements entre Communards et Versaillais. Au millieu des obus et du chaos, alors que tout l'Ouest parisien est un champ de ruines, un photographe fasciné par la souffrance des jeunes femmes prend des photos "suggestives" afin de les vendre à une clientèle particulière. La fille d"un couple disparait un jour de marché. Une course contre la montre s'engage pour la retrouver. Dans l'esprit de «L'Homme aux lèvres de saphir» (dont on retrouve l'un des personnages), Hervé Le Corre narre l'odyssée tragique des Communards en y mêlant une enquête criminelle haletante.
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Hervé Le Corre convoque Victor Hugo et Eugène Sue....
Pas du tout ce que j'attendais d'un roman d'Hervé Le Corre, mais une très belle surprise. Immersion rue par rue dans un Paris bouleversé à la poursuite de beaux personnages principaux épris d'amour et de liberté. Comme d'habitude, la langue de Le Corre est précise.
Amateurs de pavés, ce livre est pour vous. Il déplaira en revanche à ceux en recherche d'un rythme effréné: Le Corre prend le temps d'installer l'ambiance.
"Les mauvais jours finiront
Et gare ! à la revanche
Quand tous les pauvres s'y mettront"
Quel roman !
Une plongée étourdissante au coeur des 10 derniers jours de la Commune, en mai 1871. Dans le chaos total de la semaine sanglante, Hervé le Corre invente une intrigue criminelle, noire, haletante.
Tandis que Paris devient un champ de bataille, que les rues se transforment en charnier, qu'une fin inéluctable semble se dessiner, que certains pensent à sauver leur peau et que d'autres pensent à sauver leurs idéaux, des femmes disparaissent…
Parmi elle, Catherine, fiancée d'un communard. Ensevelie dans une cave, le temps presse pour la retrouver. le compte à rebours commence. le compte à rebours pour la sauver s'entrelace au compte à rebours de la Commune, la violence criminelle et la violence de l'histoire se mélangent.
L'auteur excelle à restituer une époque et à nous transporter dans les rues parisiennes alors que la capitale et l'espoir du peuple s'effondrent. J'ai eu mal aux pieds à force d'arpenter tous les quartiers, j'ai senti l'odeur de la guerre, le bruit de la mitraille, j'ai ressenti « l'espérance fatiguée » de ces hommes et de ces femmes, j'ai eu peur pour eux. Difficile de faire plus documenté, de faire plus sensoriel et plus sensitif.
Polar historique, récit de guerre, roman d'aventure, roman social, roman populaire… voilà un bouquin qui arrive à entrer dans toutes les cases. Pour simplifier les choses disons qu'il entre surtout dans la catégorie des très bons (et je ne vous parle même pas de l'écriture❤️).
Ceux qui ont lu "L'homme aux lèvres de saphir" et qui ont apprécié la façon dont Hervé Le Corre insère une intrigue palpitante au coeur du XIXe siècle ne pourront qu'aimer découvrir "Dans l'ombre du brasier" qui le prolonge et l'approfondit.
Cette fois, c'est la Commune et plus particulièrement la Semaine sanglante, qui y met fin de manière effroyable, qui est au coeur du roman. Alors que le peuple parisien dresse de dérisoires barricades pour stopper l'entrée des Versaillais dans Paris, de très jeunes femmes disparaissent. Un photographe se sert de leur corps pour des photos pornographiques qu'il vendra à prix d'or aux bourgeois dès que ceux-ci auront repris le haut du pavé. Son pourvoyeur, issus des ténèbres de "L'homme aux lèvres de saphir" s'en débarrasse ensuite en étanchant ainsi sa faim de carnages sanglants. Dans la ville en guerre, seul Antoine Roques, élu commissaire de police par les Communards, semble se préoccuper de ces disparitions et mène une enquête que le contexte rend particulièrement tortueuse. Alors que le sergent Nicolas Bellec lutte pour défendre la Commune qu'il devine moribonde, Caroline, son amoureuse, est enlevée à son tour et murée dans une cave au milieu des ruines. Comment la retrouver dans une ville embrasée par les obus, ravagée par les incendies, et où les exécutions sommaires se multiplient ?
"Dans l'ombre du brasier" possède ce puissant souffle romanesque qui transporte le lecteur au fil des pages et l'immerge complètement dans une époque passée, si bien que, la dernière page tournée, ledit lecteur a quelques difficultés à reprendre ses esprits et à revenir au temps présent ! Il faut un talent considérable pour parvenir ainsi à ne rien laisser de côté, ni des personnages, ni de l'histoire, ni de l'Histoire, pour trouver et garder sur 492 pages cet équilibre exact entre chaque élément de la fiction mais aussi des faits réels. Pas de gros traits, nulle caricature, aucun manichéisme dans ce roman visuel, sonore, tout en pleins et déliés, qui retrace, de l'intérieur, les derniers jours de la Commune de Paris, leurs lumières comme leurs ténèbres. Ombres et lumières aussi de la nature humaine que l'auteur continue de scruter et de révéler tant dans les actes que dans l'intériorité de tous les personnages. Ce clair-obscur, déjà imagé par le titre, s'applique aussi bien à la situation historique qu'à tous les actants de la fiction.
Conteur hors-pair, Hervé Le Corre réussit à nous tenir en haleine jusqu'au dernier mot (et après !) sans concéder une phrase à la facilité. Nourri du meilleur de ce qu'ont pu produire naturalisme, romantisme, réalisme, roman-feuilleton, symbolisme..., "Dans l'ombre du brasier" reste néanmoins un roman actuel, moderne, en ce qu'il trame les styles sans se soumettre à aucun hormis le sien propre. Il est, pour moi, de ces livres que l'on a peine à quitter tant leur puissance évocatrice nous comble.
"Dans l'ombre du brasier" nous transporte lors de la Semaine Sanglante de la Commune de Paris. Durant les affrontements entre Communards et Versaillais, nous pouvons suivre les personnages de Nicolas, sergent dans la Garde Nationale, et ses deux comparses, "le Rouge" et Adrien, traversant les rues parisiennes livrées aux combats. En parallèle, deux hommes, Monsieur Charles, et Pujols, profitant du chaos provoqué par le conflit, enlèvent des femmes, et notamment, celui de Caroline, la fiancée de Nicolas.C'est Antoine Rocques, un citoyen nommé enquêteur pour la Commune, qui est chargé de retrouver les femmes disparues...
Je n'avais jamais lu de romans écrits par Hervé Le Corre auparavant. Persuadée de lire un roman policier historique "classique" (histoire policière dans l'Histoire), j'ai été un peu déroutée par le fait que l'Histoire de la Commune prenne autant de place dans l'intrigue, plus de place que l'enquête en elle-même, à mon sens, déroutée également par les scènes de bataille... J'ai donc eu beaucoup de mal à rentrer dans ce roman...Néanmoins, j'ai été impressionnée par l'écriture, le style, et le vocabulaire employé, qui sont d'une très grande qualité. Aussi, connaissant très mal cette période troublée qu'est la Commune de Paris, j'ai trouvé ce roman extrêmement bien documenté, rendant vivants les combats, l'ambiance qui devait régner à l'époque. Les personnages sont, en outre, très bien travaillés, ce qui les rend attachants... ou non...
En bref, je regrette quelque peu que la petite histoire se soit noyée dans la grande, même si je découvre un auteur comme j'en ai rarement lu sur ce segment, surtout d'un point de vue stylistique...
Pour les Rouges la série noire continue
Des enlèvements de jeunes femmes pendant la fin sanglante de la Commune déclenchent une enquête particulièrement difficile. Alors que les Versaillais lancent l'assaut pour mater l'insurrection, à Paris règne un chaos propice à tous les déchaînements et tous les trafics. H. Le Corre est un conteur à l'ancienne, un artisan qui aime le bel ouvrage. Il mêle une intrigue policière fictive à la grande Histoire, un vrai tour de force requérant à la fois de l'imagination et de l'organisation pour respecter le déroulement précis des événements. Son empathie pour ses personnages est contagieuse. Ce ne sont pas des héros, mais des hommes et des femmes ordinaires qui font leur devoir en suivant leur conscience. On les suit au plus près tout au long de ce roman d'aventures au ras des pavés, plein de surprises et de suspense. Le style, pour tenir à distance la violence sans doute, est foisonnant, parfois lyrique mais sans emphase. L'auteur réussit à décrire les combats de rue, les incendies et les bombardements sans jamais se répéter. Dans ce roman puissant, Hervé Le Corre chavire vraiment le cœur du lecteur.
Depuis deux mois que la vague d’espoir de la Commune a déferlé sur Paris, entraînant dans l’insurrection la moitié de la ville, celle du menu peuple qui rêve d’un monde plus libre et plus égalitaire où il sortirait enfin de la misère, les combats contre l’armée régulière des Versaillais au service du gouvernement d’Adolphe Thiers sont à leur apogée. Paris est assiégé et bombardé, et bien vite les Communards ne peuvent plus empêcher les troupes ennemies de franchir les portes de la capitale. S’engage un combat inégal, rue par rue, immeuble par immeuble, où les barricades construites de bric et de broc ne peuvent guère protéger les derniers « fédérés » des obus et de la mitraille qui pleuvent dans un déluge meurtrier. Pourtant, les ultimes insurgés résistent, sans illusion quant à leur défaite imminente, mais portés par leur idéal et par l’espoir éperdu qu’au moins leur sacrifice défrichera un chemin pour les générations futures.
Le roman décrit ce combat jour après jour, tout au long de la « semaine sanglante » qui, fin Mai 1871, aboutit à l’anéantissement de la Commune et à une impitoyable répression. L’évocation historique est menée avec brio et entraîne le lecteur au plus près des espoirs et des désespoirs de ces combats inégaux et perdus d’avance, dans un tourbillon infernal de feu et de destruction, de sang et de souffrances, de chants et de furieuse envie de vivre.
Pourtant, malgré ce souffle superbement restitué, je n’ai pu m’empêcher de trouver le récit très long et assez répétitif, même si une intrigue censée créer un certain suspense vient se nouer au centre de la grande Histoire : Caroline, la fiancée de Nicolas Bellec du 105e régiment, ambulancière aux côtés des insurgés, a disparu. Des témoins ont vu un fiacre conduit par un cocher aux allures louches l’enlever en plein jour. Et Antoine Roques, élu « délégué à la Sûreté », est saisi de plusieurs signalements de disparitions de très jeunes filles. Une enquête policière tente donc des investigations rendues quasi impossibles dans ce contexte apocalyptique.
En vérité, cette histoire dans l’Histoire se retrouve tellement noyée dans la description des combats ambiants qu’elle s’efface presque pendant la quasi totalité du roman, ne retrouvant la première place que dans les dernières pages.
Ce roman brillamment écrit et traversé du souffle épique d’un Hugo moderne n’a pas su me captiver autant qu’il le méritait : j’aurais souhaité davantage de concision et un plus grand équilibre entre l’histoire particulière et son contexte. Au final, je garde en mémoire une répétitive et sanglante description de combats, heureusement éclairés par un immense et incommensurable espoir.
Ce thriller historique se situe pendant "la semaine sanglante"qui marque la fin de la Commune .
Dans Paris en lutte et dévasté, nous suivons plusieurs personnages et leur destin durant les derniers jours de la Commune.
Nicolas Bellec, garde national, qui se bat aux côtés de ses compagnons, Adrien et Le Rouge,est amoureux de la belle Caroline, qui soigne les Communards blessés.Elle va malheureusement croiser la route de l'affreux Pujols , dont la "gueule cassée"reflète la noirceur de l'âme, et qui n'hésite pas à abattre de sang froid trois ivrognes rencontrés par hasard.
Parallèlement,Antoine Roques, investi par la Commune de la mission de la sûreté,envers et contre tous, mène l'enquête pour retrouver Caroline et arrêter les coupables.
Au fil des pages de thriller, on suit les destins de ces personnages, tout en vivant la sauvagerie avec laquelle les Versaillais mirent fin à la révolte du peuple de Paris.
Bien que l'on connaisse l'issue fatale de l'insurrection , on se met à trembler pour le couple Bellec-Caroline,à admirer la droiture d'Antoine Roques,et à hair les profiteurs et les traitres.
Sous la plume d'Hervé Le Corre et à travers ses descriptions des combats dans les quartiers historiques de Paris, une page sombre de l'histoire de France revit et se mêle à l'intrigue policière.
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