"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Marianne annonce à son jeune mari Léopold qu'elle est enceinte.
Or lui est dévoré par l'ambition et lui annonce en même temps qu'il vient d'obtenir un poste important à Paris avec antennes aux Etats-Unis.
Elle reste donc seule dans les Vosges.
Julien le bébé vient au monde, grandit, mais il est différent.
Il est autiste, autiste Asperger.
Plus grand, il se passionnera pour la lutherie.
C'est un roman du terroir, de Lorraine .
Bien que je n'apprécie plus ce genre, j'y ai reconnu des lieux.et ça a facilité ma lecture.
L'histoire n'est pas mal, mais aurait mérité plus d'approfondissement , notamment dans les relations entre les personnages.
Plus particulièrement dans le couple Marianne/Léopold.
18 ans se passent sans que l'on entende parler du moindre contact entre eux, puis il ressurgit, comme si de rien n'était.
Emprunté à la bibliothèque à défaut d'y trouver quelque chose qui m'aurait intéressée vraiment, ce livre m'a permis de meubler une nuit d'insomnie.
Une femme dans le monde des facteurs d’orgues…
J’aime les romans qui donnent une vraie place aux femmes, qui leur rendent justice sans phrases qui sonnent creux, qui nous en parlent à travers des faits et des actions. Ici, c’est Ange qui va se mesurer au talent des hommes détenteurs d’un savoir ancestral.
Nous sommes en 1898, en Normandie. Ange est la fille unique d’Émelie, brodeuse et de Garin, responsable des jardins du Domaine de La Maizerie. Lors d’une visite à l’abbaye de Saint-Wandrille, sur le chemin du retour, elle entend une musique qu’elle ne pourra jamais oublier, celle jouée sur un orgue. À partir de ce jour, elle ne pensera qu’à une seule chose, devenir la meilleure pour créer un instrument qui la fascine. Mais comment partir rejoindre l’une des meilleures fabriques, située en Lorraine ? Comment quitter ses parents et Fortunato ?
Ce roman est dense, nourri d’informations sur la politique de l’époque, le monde du travail, les peurs et les envies d’un début du XXème siècle qui voudrait laisser derrière lui les affres de la guerre mais qui ne peut supporter d’avoir perdu l’Alsace-Lorraine. Mais il y a aussi, Ange, une jeune femme reçue brillamment au Certificat d’Études et qui ne veut pas suivre la voie royale qui s’offre à elle en continuant ses études. Elle veut apprendre « un métier d’homme ». Avec quel brio et quelles connaissances l’auteur nous parle d’elle et de son apprentissage auprès des meilleurs !
Ce roman est bien construit autour de l’histoire d’une vie de jeune femme partie en Lorraine, amoureuse, malmenée par la vie mais fière et déterminée. En même temps, le monde des facteurs d’orgues nous est offert avec une précision qui ne peut venir que de recherches importantes auprès des spécialistes. Le mélange est intéressant pour qui aime lire dans le but de se divertir mais aussi d’apprendre.
Pour ma part, les nombreux plats normands ou lorrains typiques (turgoule, cholande, bourdelot, fiouse, etc.), tout comme les costumes (Lorraines en halette et Alsaciennes en coiffe papillon) ou la vaisselle (coupes tulipes de Lunéville et faïences à cigogne de Soufflenheim) m’ont entraînée dans un dépaysement que je recherche à chaque lecture.
Je remercie Gilles Laporte, l’auteur, et Marie-Jeanne Denis des Presses de la Cité pour leur confiance en me confiant ce SP.
L’histoire débute en 1868 et se termine peu après la Seconde Guerre mondiale. Nous découvrons l’histoire de la ville de Vittel, depuis sa création, sur un pari fou de créer cet endroit là où il n’y a que marécage. La ville d’à côté se gausse du fondateur. Cette ville, c’est Contrexville. Au fil du temps, Vittel devient prospère. Tout en suivant l’histoire du pays, nous nous attachons à La Malie, jeune fille au démarrage de vie difficile face à un père violent. Son amour contrarié. Elle est envoyée au couvent. Son amoureux part pour le Canada. La vie s’écoule. Le père de la Malie décède. Elle quitte le couvent et rentre au pays. L’écriture de l’auteur est particulièrement belle. Recherchée. Je me suis surprise à relire plusieurs fois certaines phrases, juste pour le plaisir de les «entendre ». Toutefois, au fil du temps, une certaine lassitude s’opère. Peut-être parce qu’on suit une portion de la vie de la Malie puis on saute quelques années, brossage historique et de retour à sa vie. Dans ce sens, il manque de profondeur aux personnages, trop brossé justement pour ne garder que les « portions ». Plusieurs tomes auraient pu être faits pour continuer ce fil. Je reste très heureuse d’avoir découvert ce livre et l’histoire de Vittel. Bien intéressant.
Très beau roman. Les personnages sont touchants, les descriptions sont poignantes. L'auteur nous livre un roman incroyable en passant d'un continent à l'autre, d'une époque à l'autre sans jamais nous lasser. Une véritable prouesse.
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