Je remercie énormément Butterfly éditions, pour l'envoi, via net galley du roman Une comédie médicale de Gilles Bojan.
Bien installé dans une vie de banlieusard pépère, Gaspard Hisquemie répartit l’essentiel de son temps entre la Radio De France, les parties de tennis avec son ami Daguet et une vie de famille relativement paisible.
Toujours sous le charme de Myrose, la belle créole réunionnaise devenue sa femme, il repense souvent à leurs années tropicales et au bonheur intense de ces virées à deux sur les routes ensoleillées de l’île.
Mais entre coup droit désespéré et genou récalcitrant, il suffit parfois d’un rien pour dérégler l’extraordinaire machine du corps humain... Lorsque la roulette médicale tourne mal et que l’hypocondrie s’en mêle, c’est tout un destin qui bascule. Véritable loser des salles d’attentes, Hisquemie perd peu à peu la confiance qu’il accordait aux valeurs du serment d’Hippocrate....
Une comédie médicale de Gilles Bojan est un roman qui m'a beaucoup plu. Je l'ai trouvé drôle, bien écrit, avec un personnage principal haut en couleur. Au début, Gaspard est agaçant. Un peu trop sur de lui, imbu de sa personne, il n'est pas très agréable à découvrir. Et puis, peu à peu il devient humain. Il a mal, il perd confiance aux médecins, il s'agace... Et soudain il devient plus sympathique. C'est un peu caricatural mais il faut avouer que ce roman est drôle et m'a fait passer un bon moment, qui m'a changé les idées et ça, j'apprécie.
Je l'ai lu d'une traite, et je suis ravie de ma lecture. Pas de coup de cœur mais un joli quatre étoiles bien mérité :)
Pourquoi avoir choisi de lire ce roman : le titre m’a intriguée… j’ai voulu en savoir plus ! Et je ne l’ai pas regretté, bien au contraire ! Un humour pince-sans-rire, un personnage au départ assez peu sympathique, en tout cas, pas particulièrement attachant, qui vit une vie pépère sans se poser trop de questions, qui tente tant bien que mal de battre ses collègues et amis au tennis en allant jusqu’à tricher s’il le faut (si possible !). Bref, le portrait dressé dès les premières pages n’est pas folichon ! Nous n’avons pas notre Brad Pitt sexy, notre Sartre fascinant, notre San Antonio… Un anti-héros plutôt … il faut appeler un chat un chat ! … et ne pas avoir peur des mots !
Ceci-dit, les anti-héros, tel celui d’Arthur Miller dans Mort d’un Commis Voyageur, peuvent être très attachants aussi ! Et en effet notre protagoniste va, à la suite d’un accident de tennis (justement) avec son collègue au cœur en or, changer, évoluer. Nous sommes loin d’un personnage plat et sans relief ! Gaspard, touché dans sa chair, alors que jusqu’à présent il ne ressentait pas (à près de 50 ans) les effets du vieillissement et se sentait sur ce plan tellement supérieur aux autres, va voir sa vie transformée…
Cette comédie (médicale) très sympathique et légère (même si, comme le personnage principal, elle est parfois grinçante) nous entraîne dans les tourments médicaux de Gaspard.
Un roman qui nous montre à voir ce que l’on cache souvent : la douleur, le vieillissement (en filigrane), la difficulté de s’accepter amoindri et de se voir diminué…
Un texte fort, incisif et qui frappe là où ça fait mal car… nous sommes un peu Gaspard (à divers degrés) tous et toutes, non ? Bref, un texte que je recommande à tout un chacun !
Gaspard est un homme actif, plutôt en forme jusqu'à ses cinquante et un an, et une partie de tennis qui tourne mal. Son genou commence à le faire souffrir et pour lui débute un long périple médical ou sa traversée du désert...
C'est une comédie sympathique à la fois amusante et grinçante qui tourne autour des déboires médicaux de Gaspard. Un homme en pleine force de l'âge et pas du tout préparé à la douleur ou au déclin. Dans une alternance de temps et de lieu, il nous décrit l'énergie, la fougue de sa jeunesse et son printemps amoureux avec sa jolie Réunionnaise, qui est aujourd'hui sa femme.
Touché dans sa chair avec un genou récalcitrant, il est nostalgique de ces moments heureux et ascensionnels. De rendez-vous en rendez-vous médicaux, Gaspard perd de sa superbe, se mine et s'éloigne petit à petit de celui qu'il était...
On est pris dans un tourbillon crucial que celui du corps et que la médecine détient. Gaspard, dépossédé un peu de lui-même, critique non sans humour les limites d'une science dispendieuse, anonyme et protocolaire. C'est caricatural mais très vrai. Le parcours de Gaspard nous divertit autant qu'il nous désappointe. L'écriture est fluide, sincère, réactive. On se laisse porter avec conviction et réalisme, survolant le jargon et le processus hospitalier.
Le récit est drôle, incisif, dramatique, et tape là où ça fait mal. Une manière de dénoncer ou d'exorciser la chute, le dérèglement, la douleur.
Une ordonnance de dire, de rire peut-être pour guérir...
Une comédie médicale
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