Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Au coeur d'une ferme, nous faisons la connaissance de Josette et Simone, deux poules décidées à braver les conventions et à revendiquer leur liberté. Cette histoire aborde des thèmes tels que le courage, l'amitié et la sororité, tout en ajoutant une touche d'humour délicieuse qui a ravi autant mon fils que moi-même.
Dès les premières pages, on est plongé dans l'univers tranquille du poulailler, où la monotonie des journées ne fait qu'accentuer l'envie d'évasion de Simone. Cette aspiration se retrouve amplifiée par le caractère intrépide et aventurier de Josette, qui n'hésite pas à braver les règles pour vivre des moments palpitants. L'idée de prendre le volant d'un tuk-tuk, bien que symboliquement parlante, souligne la détermination de ces poules à rompre avec leur quotidien insipide.
L'écriture est agrémentée de jeux de mots savoureux et d'expressions détournées, ce qui donne un rythme très dynamique au récit. Les dialogues entre les deux poules sont pleins d'esprit et créent une complicité qui fait sourire. On s'amuse tout autant des interactions des poules que des situations cocasses qu'elles rencontrent sur leur route vers Plume-sur-Mer.
Les visuels vifs capturent l'énergie de l'histoire tout en donnant vie à ces personnages attachants. Les pages sont un véritable régal pour les yeux.
Mais au-delà de la simple histoire, "En voiture Simone" porte un message essentiel sur l'importance de la solidarité, du courage et de l'entraide. En parcourant la ferme et en faisant face aux obstacles, Josette et Simone montrent qu'il est possible de sortir de sa zone de confort et de se battre pour celles et ceux que l'on aime.
Le jour où Louise, dix-sept ans, apprend qu'Antoine Gallimard a décidé de rééditer les pamphlets antisémites de Louis-Ferdinand Céline, elle se dit qu'elle doit voir cet homme et tenter de comprendre une telle décision. Louise lit beaucoup, elle aime les auteurs, les livres. Elle est la petite-fille du déporté politique numéro 21 055, réfractaire au Service du Travail Obligatoire.
Très court texte dont j'ai découvert un extrait très tentant grâce au Prix Hors Concours, ce prix qui récompense un livre issu de l'édition indépendante : première sélection sur extrait par un panel large, puis un jury d'experts lit les cinq titres choisis et élit le lauréat. Une idée excellente pour découvrir des auteurs et des maisons d'édition.
Revenons maintenant à ce court livre que je n'ai pas pu lâcher. C'est l'histoire de Louise qui est racontée, celle de sa famille, son grand-père Gilbert, déporté à Buchenwald pour raisons politiques, son père Laurent qui n'a jamais vraiment pu parler à Gilbert de ce qu'il a vécu et qui hésite toujours se renseigner et à en parler à Louise.
C'est aussi l'histoire de la maison Gallimard, notamment pendant les années de guerre où Gaston Gallimard eut, pour le moins, une attitude ambiguë. Puis, le petit-fils, Antoine qui décida en 2012 de faire entrer dans La Pléiade, le très collaborateur Drieu La Rochelle avant de laisser entendre donc que les écrits antisémites de Céline pourraient être édités par Gallimard.
Géraldine Collet écrit simplement, sans effets. Elle va au plus court mais n'omet rien. En fait, une fois tournée la dernière page (la 58), rien ne paraît en trop ni manquer. Elle parle de l'antisémitisme depuis la guerre, de ces idées nauséabondes qui montent partout dans le monde, de l'intolérance, de la haine, de la peur. Entre les lignes, on lit aussi l'interrogation qui agite les céliniens et autres : peut-on apprécier un auteur pour son style, même s'il a écrit des horreurs ? J'avoue n'avoir pas de réponse, j'ai beaucoup aimé Le voyage au bout de la nuit.
C'est un court livre à s'offrir et à offrir. Une maison d'édition que je découvre. Malheureusement, ce livre ne fait pas partie des cinq finalistes du Prix Hors Concours.
Engagé, sociétal, ce récit bénéfique est une nécessité de lecture. Il pointe du doigt là où ça fait mal. N’attise pas les braises, au contraire. Il éclaire, incite au débat en tête à tête avec le lecteur. Géraldine Collet écrit avec conviction et l’on sent dans la narratrice, la jeune Louise une grande part d’autobiographie. Les glas ont sonné. Louise veut rencontrer Antoine Gallimard. Déposer son manteau lourd aux formes éteintes et grises, si douloureuses au pied des marches éditoriales. Elle désire de toutes les forces d’une résiliente en devenir conter l’histoire de son grand-père, déporté au n° 21055. Crier face aux fenêtres du n°5 de la rue Gaston Gallimard l’arrivée de Gilbert à Buschenwald le 19 septembre 1943. Ce récit à double lecture est aussi un cri dans la nuit. Un rideau sombre qui cache les non-dits éditoriaux, la folie d’éditer ce qui ne peut voir le jour sans risquer un tremblement de terre sur les consciences. Osez le plausible, c’est déjà trop. Louise veut comprendre. On édite pas les pamphlets antisémites de Louis Ferdinand Céline sans raison. Elle veut savoir. « La Suspension » est riche de faits. Il faudra la ténacité de Serge Klarsfeld pour abolir cette naissance risquée. Le 13 janvier 2018 Antoine Gallimard déclare dans le journal « Le Monde » « Si j’ai Serge Klarsfeld contre moi je ne peux rien faire. » Ce récit courageux est bien plus que l’abîme sulfureux de pouvoir lire à ciel ouvert ces pamphlets. Il démontre aussi l’envers du décor . Lire Drieu aujourd’hui c’est adhérer en silence à l’Association « Drieu de La Rochelle » dont le responsable n’est autre que Daniel Leskens un nom connu des mouvances néonazies belges. Ce récit qui bouscule et éveille aux faits réels est d’utilité publique. Il devrait se trouver sur le fronton de La République. La liberté universelle est certes la somme de chacun mais doit on tout accepter ? Percutant et capital « La Suspension » des Editions Rue de l’échiquier est en lice pour Le Prix Hors Concours 2019 Gaëlle Bohé. Et c’est une grande chance des Lumières.
C'est l'histoire d'un petit bousier qui trouve une belle bouse. En la transportant, il croise des animaux qui le dénigrent et le jugent sur son apparence. Une petite mouche l'encourage à aller voir le roi des animaux pour trouver une solution. Or celui-ci le renvoie en se moquant également de lui. Le petit bousier quitte alors le royaume pour un autre plus accueillant, laissant les animaux moqueurs dans leurs excréments.
J'aime beaucoup cette histoire. Il s'agit d'une histoire en randonnée - le héros rencontre des personnages qui reproduisent les mêmes actions à chaque fois jusqu'à la chute - original puisqu'intervient un personnage supplémentaire, la mouche. La structure répétitive est donc brisée. Chaque intervention de la mouche permet au lecteur, ou à l'auditeur, de réfléchir. C'est un apport intéressant par rapport à la structure classique des histoires de ce genre. Le héros n'est pas seul et a une possibilité de réagir.
Ma fille, qui a presque trois ans, a eu du mal à tenir la première lecture hier matin mais elle m'a redemandé l'histoire le soir et a plusieurs fois pris d'elle-même le livre pour le feuilleter et raconter quelques pages. En tant que maman, je vois plusieurs raisons à cela. Tout d'abord, le mot "caca" dans le titre, efficace. Ensuite, les dessins sont jolis, agréables à regarder, clairs pour les enfants, judicieux et amusants. Les expressions des personnages sont très bien dessinées. Chloé n'a pas pu s'empêcher de les commenter à chaque fois, avec justesse d'ailleurs. Et pour finir, l'histoire est intéressante à plusieurs niveaux. Au niveau le plus bas, les enfants apprécieront l'histoire, et on pourra leur faire comprendre que c'est parce qu'ils ont été méchants avec le petit bousier qu'ils sont dans le caca (j'assume le jeu de mot pourri). Pour les plus grands, on pourra parler de la nécessité de chaque métier, puis de chaque être vivant. Et enfin, les plus perspicaces pourront faire des parallèles avec des situations de harcèlement, puisque c'est bien ce dont est victime le petit bousier. Le personnage de la mouche est très intéressant car il est un allié du bousier. Il voit ce qu'il se passe et pousse le bousier à réagir.
Conclusion : ♥♥♥♥♥ Le roi des cacas est un album à la morale très pertinente, qui dispose de plusieurs niveaux de lecture et de compréhension. L'histoire est belle, la morale intéressante, les thèmes abordés de façon originale. Les illustrations sont belles et cohérentes et permettent de comprendre le texte sans difficulté. C'est un album à mettre entre toutes les petites mains !
http://sweetie-universe.over-blog.com/2017/11/album-jeunesse-le-roi-des-cacas-g.collet-h.le-goff.html
Il n'y a pas encore de discussion sur cet auteur
Soyez le premier à en lancer une !
Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
L’écrivain franco-vénézuélien Miguel Bonnefoy poursuit l’exploration fantasmagorique de sa mémoire familiale...
Des romans policiers à offrir ? Faites le plein de bonnes idées !
Nostalgique, nomade ou plutôt romantique ? Trouvez le livre de la rentrée qui vous correspond !