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« Le Sel de la vie » de Françoise Héritier est un inventaire à la Prévert, juste, personnel, drôle, émouvant et tellement plus que ça…
Je me suis lancée :
… avoir à mes côtés un homme formidable, prendre tellement de plaisir à lire, encore et toujours, et depuis très longtemps, serrer très fort dans ses bras ses fils de 16 ans pas vus depuis dix mois, avoir toujours un agenda papier, admirer la nature, ses fleurs, ses couleurs, marcher pendant des heures, avoir une mammographie normale, craquer devant le sourire d’un bébé, lire le mot scorsonère et se retrouver en enfance, dessiner quand on en a envie même si ce n’est pas toujours réussi, reconnaître sa valeur et savoir recevoir les compliments, ne pas savoir jeter, rigoler avec des amis autour d’un verre, lire « Le Sel de la vie » et être très inspirée…
Le titre ne pouvait pas être mieux choisi !. Ce livre est un hymne à la langue française, au vocabulaire si riche quelle possède, aux possibilités infinies d'utilisation.
C'est une analyse fine des expressions que nous utilisons de façon naturelle dans notre quotidien.
Le troisième registre est un véritable régal, d'une lecture limpide.
Ce sont 100 pages de poésie et de bonheur.
Une lettre écrite à un ami, un monologue qui détaille sur 80 pages une longue liste de ces menus plaisirs, ces émotions, ces images, ces moments fugitifs de grâce qui superposés les uns aux autres construisent notre personnalité. Dans l’esprit de “La première gorgée de bière et autre plaisirs minuscules” de P. Delerm, mais d’une façon différente puisque Delerm explique, décortique longuement ses plaisirs minuscules, alors qu'ici il s’agit seulement d’une énumération sans justification ni explication, par association d’idées qui lui sont personnelles mais qui peuvent résonner et faire sens en chacun de nous ...En quelque sorte une belle méditation sur ces petits riens qui font le sel de la vie...A lire sans modération, à grappiller un peu, beaucoup, passionnément...
Voilà un tout petit livre, de moins de 90 pages, un peu étrange. On pense qu’on va le lire vite mais pour ma part, j’ai du faire durer un peu sous peine d’overdose. Je m’explique : ici, il n’y a pas d’histoire, pas d’intrigue, on n’est dans un catalogue. Parce qu’elle a reçu une carte postale d’un ami en vacances qui lui disais qu’il avait l’impression, lui l’homme très important professionnellement et très occupé, de « voler » une semaine de congés , Françoise Héritier lui répond, au travers de ces 90 pages, qu’on ne vole jamais rien à qui que ce soit quand il s’agit de sa propre vie et de son propre temps. Et la voilà à faire la liste de tout ce qui rend la vie plus belle, plus douloureuse, plus piquante, plus douce, plus amère, bref : ce qui lui donne du gout ! Ca part un peu dans tous les sens, c’est une accumulation de petits moments, de souvenirs d’enfance, de souvenirs plus récents, de joies minuscules, de tristesses profondes ou fugaces. Même si on ne se reconnait pas dans tout, on se rend compte à la lecture de son inventaire que nous avons tous, peu ou prou, les mêmes sensations, les mêmes sentiments, les mêmes chagrins, quel que soit notre âge, nos origines, nos religions, nos centre d’intérêts ou de désintérêt. Cette accumulation peut donner un peu le tournis, et je déconseille de lire les 90 pages en une seule fois. Un nombre de virgules étourdissant et un nombre de points ridiculement faible, Françoise Héritier signe là une sorte d’ode à la vie de tous les jours, sous une forme un peu déroutante et surprenante mais qui fonctionne dans le sens où elle donne sa lecture, mine de rien, nous fait du bien!
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